Tribune/vidéo – présentation du texte alternatif « Reconstruisons le parti de classe, priorité au rassemblement dans les luttes » – 38e congrès PCF
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Chers camarades, Nous nous plions à l’exercice de cette vidéo bien qu’il ne soit pas au niveau du débat démocratique dans le Parti. La direction a refusé l’envoi national à chaque adhérent des textes sur lesquels ils sont censés voter. Notre texte « Reconstruire le Parti de classe – priorité au rassemblement dans les luttes » est un appel à un vrai congrès extraordinaire. Car celui-ci ne le sera pas – il est globalement bouclé par les groupes dirigeants en faillite - malgré le désaveu électoral cinglant de juin 2017 : le plus mauvais de toute l’histoire du PCF. Pour nous, il ne s’agit pas d’un incident de parcours mais de la conséquence du choix d’intégration dans la gauche «institutionnelle » de la négation des positions fondamentales révolutionnaires du PCF. Ce congrès n’a de spécifique que d’avoir été avancé de 6 mois pour que les communistes soient dépossédés de la décision pour élections européennes de juin 2019. Des clans dirigeants, qui ont suivi ensemble les mêmes orientations, depuis Robert Hue, en passant par la « gauche plurielle », plus récemment le soutien à l’imposture Tsipras ou à l’état d’urgence, se répartissent en 3 textes, qui partagent la « mutation », l’abandon des perspectives de ruptures révolutionnaires, du socialisme. Autre point commun, ils soutiennent la tête de liste virtuelle,Ian Brossat, désignée malgré les statuts du Parti et le congrès, représentant l’alignement sur le social-libéralisme de Delanoë et d’Hidalgo. Les nuances portent sur des stratégies politiciennes, les uns plutôt avec le Mitterrandien Mélenchon, les autres plutôt ou le Rocardien Hamon, comme nous venons de le voir à la Fête de l’Humanité. Unité ? Rassemblement ? Pour nous, ce n’est pas de déposer avec le PS et la FI une motion de censure sur l’affaire Benallah et de soutenir celle de la droite. Ce n’est pas davantage de faire Hulot, collaborateur de Macron, un héraut de l’écologie alors qu’il est le petit propagandiste de capitalisme vert. Notre texte veut permettre aux communistes de sanctionner cette ligne destructrice du Parti. Nous voulons montrer que le PCF ne se réduit pas à la ligne de ces dirigeants. Mais nous voulons aussi continuer la reconstruction du Parti par la base, en tenant les positions que l’on attend du PCF, auprèsde ceux qui ont le plus objectivement besoin du PCF. En cette rentrée, face à Macron, nous proposons et engageons des campagnes d’opposition franches, correspondant à l’objectif de « convergence des luttes » que nous ne laissons pas dévoyer. Il nous faut analyser les raisons de l’échec de la bataille des cheminots, qui continue sous d’autres formes. Nous avons lancé une pétition, sur le fond, contre la fin du monopole public et contre l’application des directives européennes pendant que la direction – tout texte confondu – implorait la BCE de se réorienter. Quand Alstom est bradé et démantelé, à General Electric ou à Siemens, il n’y a pas à hésiter sur le mot d’ordre de nationalisation parce que le rapport de force existe.De même, rejetons la PAC n°2 qui coule notre agriculture dans les marchés mondiaux ou la directive Sucre qui va liquider cette activité en Europe. Mobilisons contre la CSG, contre la casse de l’impôt progressif, via le prélèvement à la source, et du financement solidaire de la Sécu par les cotisations sociales, salaire socialisé. Ces vraies luttes rassembleuses impliquent de couper avec les alliances politiciennes, avec la conversion à l’UE, avec la Parti de la gauche européenne de Tsipras. Notre texte constitue un vote pour la sortie du PCFdu PGE. Pour que, demain, l’opposition de classe à l’UE du capital ne soit pas dévoyée par les capitalistes nationalistes. Pour que demain, le débat sur les migrants ne se fasse pas, comme en Allemagne ou en Italie, entre le soutien aux trafiquants de main d’œuvre Juncker ou Merkel et les relents nationalistes des 5Etoiles. C’est notre engagement de communistes de mettre en avant la solidarité de classe en France entre les travailleurs de toute origine, et internationalistes, contre les guerres et l’exploitation impérialistes dans le monde. A l’occasion du 11 novembre, l’idéologie dominante va se déverser. Le budget va être voté, nous avons lancé une pétition pour la baisse des crédits militaires de la France, le désarmement nucléaire, la sortie unilatérale de l’Otan. En réaction à l’horreur de la guerre inter-impérialiste 14/18 est né notre parti marxiste et léniniste. Sur des bases précises, bien sûr à actualiser, les 21 conditions de 1920. Nous proclamons et proclamerons haut et fort, nous exprimerons par notre lutte l’actualité du Parti de classe révolutionnaire, du Parti de la Résistance, de l’anticolonialisme, des plus grandes conquêtes sociales, le Parti communiste français ! Lu par Emmanuel Dang Tran

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