Lu dans le DL du 26/09/2018
LE BILLET
PAR GILLES DEBERNARDI
Et Collomb rejeta
le « Nouveau Monde »
Faire et défaire, c’est toujours travailler.
On dirait que Gérard
Collomb, qui fut le premier à soutenir Macron dans sa conquête du
pouvoir, s’applique aujourd’hui à le dézinguer. Revenu de sa découverte,
le pionnier s’interroge.
En dépit de son patronyme (avec deux l,
comme caravelle), il s’éloigne du « Nouveau Monde ».
Le vocabulaire
en vogue, qui voudrait transformer le pays en « start-up nation », le
hérisse et l’agace.
Sans compter que le Président n’écoute presque
plus personne : « Si tout le monde se prosterne devant lui, il finira par
s’isoler ». Mélenchon ne dit pas pire.
Le « vieux grognard » de la Macronie, qui n’en compte pas beaucoup,
multiplie les coups bas.
Il appelle publiquement l’exécutif à
davantage « d’humilité ».
Les chevilles des Marcheurs, à l’entendre,
ont tendance à enfler de manière inquiétante. Bigre, quelle mouche le
pique ?
Sa candidature à la mairie de Lyon, peut-être.
Le voici redevenu simple provincial, le bon sens près de chez vous,
prompt à vomir le « snobisme » de la capitale où les prétentieux
pullulent. Parigots, têtes de veau ?
Pour qui espère se faire élire
au-delà du périphérique, la formule reste magique. Le (toujours)
ministre de l’Intérieur, critique aussi les « 80km/heure », l’accueil
réservé aux « mineurs isolés » et la gestion de l’affaire Benalla.
Surtout, il déplore la forte dégradation des rapports entre l’État et les
collectivités locales, si chères à son cœur.
On le sent à deux doigts de
la rupture avec l’Élysée, mais Jupiter aurait tort de lui en vouloir.
Ce
n’est pas que M. Collomb ne l’aime plus, il mène juste campagne pour
les élections municipales.
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