mercredi 22 août 2018

l’Union européenne, notre défi

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    l’Union européenne, notre défi


Lu sur le blog de  Raoul Marc JENNAR
01 Juin2018
Le projet politique connu sous le nom d’Union Européenne est arrivé à son terme. L’expérience consistant à affaiblir sinon à vider les Etats de leur substance et d’évoluer vers une Europe fédérale tout en démantelant les politiques sociales et en détruisant traité après traité, directive après directive, les résultats des luttes en vue de conjuguer politique avec  sociale offre aujourd’hui un bilan très contrasté.
S’il ne fait aucun doute que le Marché commun fut à l’origine d’une prospérité réelle, même si la redistribution fut insuffisante, le marché unique voulu en 1985 amorce cette dérive ultra-libérale et anti-démocratique qui est devenue la marque de l’UE. Avant cette année fatale, une Europe intergouvernementale, respectueuse des souverainetés, mettant en commun, au cas par cas, les politiques chaque fois qu’il y avait un intérêt à le faire, fut une réussite (Ariane, Airbus, …).
L’UE est devenue le cadre légal pour imposer à tous la dictature des marchés, des firmes transnationales et de la finance internationale. L’espoir de voir l’U.E. permettre de retrouver sur la scène internationale une indépendance et une influence que les Etats pris isolément ne peuvent plus atteindre s’est avéré un énorme échec vu, après 1969, une mentalité d’abandon des acteurs politiques qui poussait à un alignement quasi systématique sur les politiques décidées à Washington.
L’intégration par le haut, conférant de plus en plus d’attributions importantes à des institutions échappant à la sanction démocratique et le sentiment grandissant des femmes et des hommes dans chaque pays d’être dépossédés de leur destin, a fait renaître ce qui a conduit l’espace européen aux deux conflits mondiaux du siècle passé : le nationalisme, c’est-à-dire la dérive xénophobe, égoïste, agressive du patriotisme, avec l’émergence des partis et des politiques qui en sont l’incarnation dans un nombre croissant de pays de l’UE.
Un inventaire s’impose.  Mais non pas pour déboucher sur un rafistolage d’une U.E. qui s’est avérée incapable de se remettre en question et de se réformer et dont tout changement ne pourra qu’aggraver ce qui la caractérise. Il s’agit de proposer une alternative à l’échec patent de ce dont nous sommes les victimes.
Il ne s’agit pas de retrouver la situation d’avant 1985. Il s’agit de construire une union des peuples d’Europe fondée sur le respect de la souveraineté nationale et populaire dont les lignes directrices doivent enfin s’énoncer comme suit : démocratie politique, démocratie sociale, équilibre entre les besoins des humains et la vie de la planète....

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