Chère lectrice, cher lecteur,
Faut-il équiper les agents de police suisses de bodycams comme c’est le cas aux Etats-Unis? Suite à une nouvelle éruption de violence samedi dernier où les agents de la police municipale ont essuyé des jets de pierres et de bouteilles et riposté par des lances à eau et des balles en caoutchouc, la ville de Zurich s’y engage. C’est une volte-face pour l’élue verte responsable de la police Karin Rykart, auparavant réticente mais qui estime désormais que cet outil a «un effet protecteur». L’exécutif doit encore obtenir l’aval du parlement, chargé d’élaborer une base légale permettant aux agents de filmer des individus dans l’espace public.
Au terme d’un essai pilote en 2017, l’Université des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) observait un «effet positif»: dans 50 des 136 cas observés, la caméra avait permis d’éviter une agression physique. Le sujet soulève des questions de protection des données et ne fait pas l’unanimité dans la profession. La crainte d’un «flicage» de la police avait fait surface lors du débat sur les bodycams au parlement vaudois en 2015. De leur côté, les autorités genevoises se disent intéressées par les résultats obtenus sur les bords de la Limmat.
– Xavier Filliez,
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