Chère lectrice, cher lecteur,
Des bandes organisées frappent de manière spectaculaire dans le canton de Neuchâtel. L’horlogerie de luxe et ses marques prestigieuses sont sur la liste du grand banditisme depuis longtemps. Personne dans la région n’a oublié le casse du siège de Metalor, à Marin, en janvier 2004, monté par la mafia corse avec l’aide d’une complicité interne. Le butin, colossal – près de 700 kilos d’or –, a durablement marqué les esprits. Il y a encore la vague de cambriolages entre 2011 et 2012, avec notamment l’attaque à la voiture bélier contre la fabrique horlogère Audemars Piguet du Locle, en juin 2012. Mais ce qui ébranle, c’est que désormais les braqueurs peuvent s’en prendre à une famille, à un enfant, pour parvenir à leurs fins.
«Dans tout système de sécurité, le point le plus vulnérable demeure l’humain», analyse l’ex-conseiller d’Etat Yvan Perrin, ancien policier reconverti dans la sécurité privée. Ces dernières années, les usines des Montagnes neuchâteloises se sont «bunkérisées» pour protéger leurs métaux précieux, avec des caméras de vidéosurveillance, des sas d’entrée, le blocage des coffres durant la nuit, une ouverture dite «à quatre yeux» qui nécessite plusieurs clés, etc. De leur côté, les forces de l’ordre neuchâteloises se sont aussi organisées. Mais les PME restent le maillon faible.
– Stéphane Benoit-Godet, rédacteur en chef
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