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mercredi 3 janvier 2018

Les Crises.fr - [Recommandé] Chine : le Big Data pour noter les citoyens… et sanctionner les déviants

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3
Jan
2018

[Recommandé] Chine : le Big Data pour noter les citoyens… et sanctionner les déviants


Pour bien commencer l’année, une brève vision de l’avenir “Big Brother”
Pour savoir quels citoyens sont dignes de confiance, le gouvernement veut utiliser le Big Data pour fixer une note globale à chaque individu. Ceux considérés comme de “mauvais” citoyens seront sanctionnés.
Le Parti communiste chinois (PCC) a trouvé un usage très particulier au Big Data. Le gouvernement prévoit de collecter massivement les données de ses citoyens afin de leur donner une note évaluant à quel degré ils sont dignes de confiance.

Conséquence, les mieux notés auront un accès facilité aux services, quand les mauvais élèves seront sanctionnés. La liste des punitions est détaillée dans un document du gouvernement chinois datant du mois dernier, évoqué par le Washington Post. Interdiction de voyager en première classe, voire de partir à l’étranger, impossibilité d’envoyer ses enfants dans les meilleures écoles ou d’accéder à une promotion, les sanctions prévues peuvent être sévères.

Du commentaire sur la politique du PCC au feu rouge grillé

Prévu pour 2020, ce dispositif dénommé “Système de crédit social” doit collecter les données des 700 millions d’internautes chinois. Du respect du code de la route aux discours tenus sur les réseaux, tout élément pouvant décrire le comportement d’un citoyen est comptabilisé. Il suffit donc d’un feu rouge grillé pour voir sa note s’abaisser.
Les entreprises, elles aussi, sont concernées. En ne respectant pas certaines règles morales et/ou légales, elles peuvent se voir interdire l’émission d’obligations par exemple. Pékin présente ce dispositif comme un nouveau moyen de lutte contre les fraudes, monnaie courante dans le pays. Au-delà de cet enjeu, le gouvernement s’offre un moyen de pression inquiétant sur sa population et pourrait basculer vers un État totalitaire.

De quoi attirer les hackers

Reste que le Système de crédit social pourrait avoir quelques difficultés à voir le jour. Si un système de score est déjà mis en place dans certains pays pour l’emprunt bancaire, notamment en Allemagne et aux États-Unis, l’étendre à l’ensemble des activités d’un individu est un tout autre défi.
Des projets pilotes sont déjà en cours, impliquant huit entreprises privées dont Sesame Credit, propriété du géant de l’e-commerce chinois Alibaba. Le site de rencontre Baihe encourage d’ailleurs ses utilisateurs à fournir leur score Sesame pour avoir un profil plus attractif.
Mais outre les problèmes moraux et juridiques qu’il pose, un tel système pourrait vite devenir la cible des pirates informatiques. Interrogé par le Washington Post, William Glass, analyste chez FireEye (entreprise de cybersécurité), en est persuadé :
“Il y a un marché énorme pour ce genre de dispositif, et aussitôt que le système sera installé, cela incitera grandement les cybercriminels et certains acteurs soutenus par l’État à pénétrer à l’intérieur, soit pour voler des informations, soit les altérer.”

Chine : l’Etat veut noter sa population

Source : France Télévision, 02/11/2016
En Chine, le gouvernement souhaite noter tous ses citoyens en fonction de leur comportement. Selon les résultats ils seront récompensés ou sanctionnés.
Ce n’est pas vraiment un vent de liberté qui souffle sur la Chine. Le parti communiste et son président ont décidé qu’en 2020, tous les citoyens pourraient être notés sur la base de leurs données personnelles et professionnelles : c’est le crédit social. Ce système de notation à l’échelle de tout un pays pourrait ressembler à certains règlements d’évaluation de la population déjà mis en place dans certaines villes.

Le parti souhaite décider qui est un bon citoyen

Comme notre permis de conduire, c’est un système à point, 1 000 étant le maximum. Griller un feu rouge fait perdre des points, mais cela va beaucoup plus loin. Mal s’occuper de ses enfants, 50 points en moins. Critique ou diffamation du parti sur les réseaux sociaux, 100 points de perdus. En revanche le bénévolat rapporte 10 points. Et si le parti vous reconnaît comme citoyen modèle, on en gagne 100.
Source : France Télévision, 02/11/2016

La Chine veut donner une « note de confiance » à tous ses citoyens

Source : Journal du geek, Elodie, 26-10-2016
Orwell doit se retourner dans sa tombe, le gouvernement chinois entend attribuer une « note de confiance » à tous ses concitoyens, basée sur leurs données personnelles. Les moins bien notés seront sanctionnés.
Voici donc « Internet Plus » ou quand le Big data sert au contrôle des masses. Nous ne sommes pas dans un roman de science-fiction ou dans l’un des derniers épisodes de Black Mirror (Nosedive pour ne citer que lui) mais en Chine.
Fin septembre, le Parti communiste chinois au pouvoir a annoncé une nouvelle mesure surprenante basée sur le Big Data : à partir des données personnelles recueillies sur ses citoyens, le gouvernement leur attribuera une note de confiance. Une note qui servira autant de sésame que de purgatoire.

Une note de confiance pour tous les citoyens

Ainsi, cette note attribuée par le pouvoir conditionnera l’accès à certains services et fermera la porte à d’autres. Autrement dit, tout citoyen chinois devra avoir un comportement exemplaire (légal, social, fiscal, juridique, etc.), si ce n’est irréprochable, pour pouvoir prétendre à l’obtention d’un prêt ou d’une promotion.
Les moins dignes de confiance seront sanctionnés. La liste des restrictions prévues en cas decomportements déviants (employons les grands mots) détaillée par le gouvernement chinois et rapporté par le Washington Post est proprement hallucinante : elle va des restrictions bancaires et financières pures et simples (attribution d’un crédit, participation à un marché public, possibilité de devenir actionnaire, etc.), à l’interdiction de voyager en 1ère classe, voire de partir à l’étranger, ou d’inscrire ses enfants dans les meilleures écoles du pays.

Passe droit ou sanctions

Votre score déterminera votre place dans la société. Ce plan est issu de la volonté de la Chine de développer un « système de crédit social » d’envergure pour 2020, afin de promouvoir la culture de la « sincérité » au sein d’une « société socialiste harmonieuse » où « maintenir la confiance est glorieux».
Le gouvernement va donc collecter les données de 700 millions d’internautes chinois pour les évaluer dans différents domaines, social, politique et juridique. On comprend mieux les velléités d’interdiction du pouvoir envers le chiffrement et autre VPN, qui empêcheraient ce travail de collecte : réseaux sociaux, code de la route, comportement au travail et en-dehors, tout sera passé au peigne fin et pourra avoir une incidence sur la note établie. Les entreprises sont également concernées par le dispositif et pourront se voir refuser l’accès à un marché public, l’émission d’obligation ou des investissements.

Le contrôle des masses sous couvert de lutte contre la corruption

Le gouvernement justifie ce plan par la lutte contre la fraude et la corruption, qui gangrène le pays. Ces dernières années, les scandales de corruption impliquant de hauts responsables se sont multipliés. En 2015, le caractère de l’année était donc 廉, qui signifie « incorruptible ».
Ce système de notation existe dans d’autres pays, notamment pour l’obtention d’un prêt ou d’une assurance. En France l’accès aux données de santé aux assurances a suscité une levée de boucliers. Mais c’est la première fois qu’il est déployé à si grande échelle dans toute les strates de la société et de la vie professionnelle et personnelle des citoyens.

Vers un régime totalitaire ?

En 2010, un projet similaire avait été lancé dans la province du Jiangsu, avec un maximum de 1 000 points attribués par les autorités. Les infractions pouvaient coûter entre 20 et 50 points, de la conduite en état d’ivresse ou le paiement d’un pot de vin (50 points) au passage à un feu rouge (20). Des sanctions qui s’appliquaient également à la vie privée, selon que vous apparteniez à un culte ou ne preniez pas soin de vos parents âgés. Les citoyens étaient ainsi classés de A à D et pouvaient obtenir un traitement préférentiel ou se voir refuser un emploi.
Face à la contestation, le gouvernement avait fait marche arrière, avant de revenir par la fenêtre avec ce nouveau plan.
Reste que ce plan sert de formidable moyen de pression pour les autorités qui renforce les contrôles sur sa population et pousse la Chine dans un régime totalitaire.
Un tel projet pourrait aiguiser les appétits des hackers, friands de données en tout genre. Selon William Glass, analyste dans la société spécialisée en cybersécurité FireEye : « Il y a un marché énorme pour ce genre de dispositif, et aussitôt que le système sera installé, cela incitera grandement les cybercriminels et certains acteurs soutenus par l’État à pénétrer à l’intérieur, soit pour voler des informations, soit les altérer. »
Source : Journal du geek, Elodie, 26-10-2016

La Chine met en place un système de notation de ses citoyens pour 2020

Source : Le Figaro, Elsa Trujillo, 27/12/2017
Lancé en 2014, le projet vise à récompenser les bons comportements et à punir les mauvais via un système de points.
Des points en plus pour l’achat de produits chinois, de bonnes performances au travail ou la publication sur un réseau social d’un article vantant les mérites de l’économie nationale. Des points en moins en cas d’opinions politiques dissidentes, de recherches en ligne suspectes ou de passages piétons traversés à la hâte, alors que le feu est rouge. La Chine travaille depuis 2014 sur un système d’évaluation de ses propres citoyens programmé pour être mis en place en 2020. Lors du Chaos Communication Congress (CCC), l’une des plus importantes conférences de hackers qui se tient cette année à Leipzig, la chercheuse Katika Kühnreich a présenté les résultats de ses recherches sur le sujet.
D’après elle, un tel système fonctionnera en exploitant les mécanismes du jeu, tels que les scores et la comparaison entre amis, pour devenir un insidieux mais très puissant instrument de contrôle social. Il combinera les données de plusieurs outils existants, dont ceux déployés par les géants du Web Alibaba, Tencent et Baidu. Tous trois ont d’ores et déjà lancé des expérimentations sur ce système de «crédits sociaux», qui donne accès à certains services en fonction de l’évaluation du client. 700 millions d’internautes ont accès à leurs services respectifs en Chine. «Le SCS (pour Social Credit System) utilisera de vrais noms, des données de consommateurs, notamment via Alipay, le système de paiement d’Alibaba, ou des applications de rencontres, dont Baihe», précise Katika Kühnreich. Les enregistrements des tribunaux, de la police, des banques, des impôts et des employeurs, seront eux aussi utilisés.
En résultera une note globale, à la manière de l’indice de «désirabilité» attribué par l’application de rencontres Tinder. De cette même note pourra dépendre l’accès des Chinois aux transports publics, à certains services d’État, logements sociaux et formalités de prêts. Katika Kühnreich note que l’accès des plus méritants à certains emplois ainsi que la limitation de l’accès Internet pour les moins performants sont déjà évoqués. Le gouvernement chinois y voit un moyen de mieux contrôler sa population gigantesque en améliorant l’application des règles sur son territoire.

Une évaluation permanente

L’initiative rappelle le «credit score» américain, cette note attribuée aux résidents des États-Unis pour évaluer leur capacité à être un bon ou un mauvais payeur. Le système élaboré en Chine va plus loin, par le volume de données combinées et par l’intégration d’informations liées à l’entourage des personnes notées pour déterminer leur score. Il rendrait envisageable de perdre des points en raison d’une amitié avec une personne pourvue d’une note faible.
Katika Kühnreich se garde bien de blâmer la Chine sur le sujet. Elle estime qu’un tel projet de surveillance pourrait être étendu à d’autres pays. «Il y a une forte tendance actuelle à vouloir résoudre les problèmes de société avec des solutions technologiques, ou du moins, de tenter de le faire, explique-t-elle. Cela se produit actuellement en Chine, mais nous sommes loin d’en être exemptés en Occident». Pour éclairer son propos, Katika Kühnreich a présenté la vidéo suivante, réalisée en 2015:
La question de la surveillance est un sujet central en Chine. Le pays met actuellement en place le système de caméras de surveillance le plus sophistiqué au monde. Quelque 170 millions de caméras dotées d’intelligence artificielle ont déjà été installées, et près de 600 millions pourraient l’être d’ici à 2020. En pleine croissance, le marché de la reconnaissance faciale a dépassé le milliard de yuans (128 millions d’euros) en 2016 et devrait être multiplié par cinq d’ici à 2021, selon une étude du cabinet Analysys. Mi-décembre, l’association Human Rights Watch a accusé les autorités chinoises d’enregistrer les données biométriques de toute la population du Xinjiang, où vit une importante minorité musulmane, les Ouïghours. La mise en place d’un programme de santé avait alors été évoquée.
Source : Le Figaro, Elsa Trujillo, 27/12/2017

À partir de 2020, la Chine attribuera une note de confiance à chacun de ses citoyens grâce à un « système de crédit social » qui semble tiré d’une dystopie.

Source : Ulyses, Camille Hamet, 03/11/2017
Il est de notoriété publique que, depuis l’avènement de Google et des réseaux sociaux, nos activités quotidiennes sont constamment surveillées et analysées : où nous allons, qui sont nos amis, ce que nous achetons en ligne, ce que nous y cherchons, lisons, regardons – et le temps que nous y passons. Mais imaginons maintenant que ces données soient évaluées selon des règles établies par le gouvernement, que notre score soit rendu public et qu’il détermine notre éligibilité au crédit ou à un emploi, l’école de nos enfants et nos chances d’obtenir un rendez-vous galant. Cela ressemble à un scénario de science-fiction terrifiant. Il est pourtant sur le point de devenir réalité en Chine.

1 – Sésame

Sur les sites de commerce chinois, il arrive souvent que les utilisateurs échangent leurs notes de crédit Sésame, une invention du géant du secteur, Alibaba. Ces notes, établies par sa filiale Sesame Credit à partir des montagnes de données amassées en ligne, permettent en effet de mesurer le degré de solvabilité de chacun. Elles vont de 350 à 900 points. Et plus la note de crédit Sésame d’un internaute est élevée, plus il reçoit des cadeaux, des avantages, et obtient facilement des emprunts. Avec 600 points, par exemple, il est invité à dépenser un crédit de 5 000 yuan en ligne. Avec 700 points, il peut se rendre à Singapour sans présenter les documents habituellement demandés pour ce voyage, tels qu’une lettre de son employeur.
Les plus hauts scores donnent aux internautes une occasion supplémentaire de se vanter sur les réseaux sociaux, et près de 100 000 d’entre eux ne se sont pas privés de le faire sur l’équivalent chinois de Twitter, Weibo, dans les premiers mois qui ont suivi le lancement du système des crédits Sésame, en janvier 2015. Ils leur donnent également davantage de chances de faire des rencontres amoureuses, car la note de crédit Sésame d’un individu détermine la visibilité de son profil sur l’équivalent chinois de Tinder, Baihe. Mais sur quels critères cette note est-elle établie ?
Si personne ne connaît le fonctionnement de l’algorithme utilisé par Sesame Credit, l’entreprise a dévoilé les cinq facteurs qu’elle prend en compte pour établir ses notes de crédit. Le premier est justement le rapport de solvabilité de l’utilisateur. Le deuxième, sa « capacité de réalisation », que Sesame Credit définit comme sa capacité à remplir ses obligations contractuelles. Le troisième facteur repose sur la vérification des caractéristiques personnelles, telles que l’adresse et le numéro de téléphone. Jusque-là, rien de très choquant.
Mais le quatrième facteur repose sur le comportement et les préférences des internautes. Autrement dit, Sesame Credit porte des jugements sur leurs achats et leurs occupations. « Quelqu’un qui joue à des jeux vidéo pendant dix heures par jour, par exemple, sera considéré comme un oisif »déclarait d’ailleurs son directeur technologique, Li Yingyun, il y a quelques mois. « Quelqu’un qui achète souvent des couches sera probablement considéré comme un « parent », qui sur la balance est plus susceptible d’avoir un sens de la responsabilité. »
Quant au cinquième facteur, il concerne les relations interpersonnelles en ligne. Partager ce que Sesame Credit qualifie d’« énergie positive », c’est-à-dire des messages sur le dynamisme économique de la Chine, fait gagner des points. Il est donc tentant de faire le lien entre Sesame Credit et le gouvernement chinois. D’autant qu’une loi de cybersécurité, entrée en vigueur le 1er juin dernier, oblige les entreprises qui opèrent à livrer les données personnelles de leurs clients aux autorités en cas d’enquête. Et que le gouvernement prévoit d’étendre la notation à toutes les strates de la société dès 2020.
[…]
Lire la suite sur : Ulyses, Camille Hamet, 03/11/2017 – article hautement recommandé
Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]

42 réponses à [Recommandé] Chine : le Big Data pour noter les citoyens… et sanctionner les déviants

Commentaires recommandés


MaxhnoLe 03 janvier 2018 à 08h12
Allez, aujourd’hui il est temps de faire remonter mon évaluation sociale, je vais acheter des couches, le livre de Macron, la saison complète de C’est a vous et visionner le replay du dernier épisode de Joséphine ange gardien
Bonjour chez vous

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