mercredi 3 janvier 2018

En Iran, vent de révolte contre le régime

Dans la presse étrangère

En Iran, vent de révolte contre le régime

Des étudiants manifestent dans l’enceinte de l’université de Téhéran, le 30 décembre 2017.
Des étudiants manifestent dans l’enceinte de l’université de Téhéran, le 30 décembre 2017. AP
L’Iran est-elle à l’aube d’une nouvelle révolution verte, comme celle partie de Téhéran en 2009 ? Depuis cinq jours, le pays est le théâtre de violentes protestations contre les difficultés économiques et le régime. Au total, treize personnes dont dix manifestants ont été tuées dans les violences qui ont débuté jeudi à Machhad, la deuxième ville du pays, dans le nord-est de l’Iran, puis se sont propagées rapidement à travers le pays. Parmi les protestataires qui ont appelé à la démission de Rouhani « se trouvent de nombreux jeunes iraniens issus des classes populaires qui ne font pas partie de l’élite d’opposition éduquée », soulignent Ramin Mostaghim et Shashank Bengali, les deux correspondants en Iran du quotidien californien The Los Angeles Times. « Lorsque les manifestations ont débuté, elles se concentraient sur des problèmes économiques comme le prix de produits de première nécessité comme les oeufs. Ce sont ces questions qui ont attiré les manifestants issus de la classe ouvrière », précise le spécialiste de l’Iran Raz Zimmt, chercheur israélien à l’Université de Tel-Aviv, dans une interview publiée lundi par le quotidien The Jerusalem PostL’Iran souffre d’un taux de chômage d’au moins 12 %, selon les statistiques officielles du régime. Un chiffre qui pourrait en réalité être beaucoup plus élevé. Chez les jeunes, il serait de près de 30 %.
Pointant du doigt une « petite minorité » d’agitateurs, Hassan Rohani a insisté lundi sur la détermination du gouvernement à s’attaquer à la question du chômage. « Notre économie a besoin d’une grande opération chirurgicale », a admis le président iranien qui avait présenté en décembre au Parlement un budget annuel d’austérité. « La colère des jeunes iraniens ne se résume pas uniquement aux questions économiques », affirme toutefois dans une interview au quotidien réformateur iranien Arman l’homme politique libéral Mohammad Reza Khatami. Celui-ci appelle le gouvernement à « reconnaître au peuple le droit de protester » et à « déverrouiller les médias (…) et Internet ». Comme en 2009, les griefs portant sur les restrictions des libertés civiques sont en effet toujours d’actualité. La messagerie Telegram et le réseau social Instagram, utilisés massivement par les contestataires pour appeler à manifester, ont notamment été bloqués dimanche par les autorités.
Le taux de criminalité en forte baisse à New York, Chicago et Washington en 2017. Chicago, qui avait subi son année la plus meurtrière depuis vingt ans en 2016, avec 754 homicides, a vu ce chiffre baisser de 16 % en 2017, à 650 meurtres, rapporte le Chicago Tribune, notant que c’est la baisse la plus marquée depuis 2004.
Les Etats-Unis auraient autorisé Israël à assassiner un puissant général iranien. Washington aurait estimé que Ghassem Soleimani, chef de l’unité d’élite des Gardiens de la révolution, menaçait les intérêts américains et israéliens, selon une information du journal koweïtien Al-Jarida, rapportée lundi par le quotidien israélien Haaretz. Il y a trois ans, alors que l’Etat hébreu aurait été sur le point de passer à l’acte, Washington aurait finalement fait marche arrière en alertant Téhéran.
Au Royaume-Uni, 11 000 logements vacants depuis plus de dix ans. Ce chiffre est extrait d’une étude menée par le Parti libéral-démocrate britannique (LibDem) auprès de 275 conseils municipaux. « A l’heure (…) où de plus en plus de gens dorment dans nos rues, c’est un scandale national que des milliers de foyers à travers le pays restent vides », a affirmé le chef du parti, Vince Cable, au quotidien britannique The Guardian, qui a publié lundi les résultats de l’enquête.
Source Le Monde.fr - 

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