Lu dans le DL du 28.10.2017
LE BILLET
PAR GEORGES BOURQUARD
Macron en Guyane,
pas de cadeau
En Guyane, Emmanuel Macron n’a pas caché son courroux.
Après
« les fainéants » et « le bordel », le président de la République a encore
usé d’un langage fleuri.
Il doit penser que son auditoire ne saisirait pas
toutes les nuances d’un vocabulaire plus châtié.
Il se met au niveau en
somme.
Aux Guyanais qui l’attendaient de pied ferme, il a lancé qu’il n’est
pas le père Noël parce qu’ils ne sont pas des enfants.
Sous-entendu,
encore un peu quand même.
Sur place, la saillie a été jugée
choquante.
Même s’il est vrai qu’avec l’Outre-mer, la République se
comporte parfois en mère poule.
Il n’est pourtant pas venu en Guyane tout à fait les mains vides,
Emmanuel Macron.
Les engagements pris par son « zigoto » de
prédécesseur François Hollande seront tenus et accélérés.
Et surtout
la sécurité sera rétablie dans cette France du bout du monde. Il pouvait
difficilement dire le contraire sauf à avoir mal encaissé le décalage
horaire.
Sans le faire passer pour le père Noël, Emmanuel Macron distribue
pourtant pas mal de cadeaux en cette fin d’année.
Même si la hotte du
pays a tout du panier percé.
La fin de l’ISF et la “flat tax” d’un côté contre la hausse de la CSG et
la baisse des APL de l’autre, ses détracteurs s’en donnent à cœur joie.
Ils l’accusent de creuser les inégalités ce qui est injuste puisqu’il veut
au contraire boucher les trous dans le budget.
Ce qu’il y a de rassurant
dans cette situation, c’est que l’esprit de Raymond Devos continue de
planer.
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