dimanche 2 avril 2017

Virus mental ?

Lu dans le DL du dimanche 2 avril 2017

LA CHRONIQUE DE BRUNO FRAPPAT

 Virus mental ? 

Un savant fou a-t-il inventé et répandu partout un virus très dangereux qui atteint les dirigeants au niveau mental ? 
C’est à se poser la question quand on constate l’état d’esprit, et l’état tout court, de nombre de personnages qui devraient figurer parmi les « autorités » respectées par les peuples de la planète.
 À l’étranger comme en France. Récemment un hebdomadaire sérieux comme L’Express pouvait se permettre de titrer en couverture : « Trump est dingue ». 
Cette couverture est passée comme une lettre à la poste.
 Personne pour poursuivre le journal au titre de l’article du code pénal qui réprime les atteintes à l’honneur et à la réputation d’un chef d’État étranger et les injures.
 Imaginons le tollé si cela avait été le cas ! 
C’est bien la preuve que ce titre correspondait au sentiment commun qu’inspire la personnalité déroutante du nouveau président des États-Unis d’Amérique.
 « Dingue », donc dangereux. 
On pourrait en dire tout autant à propos de Vladimir Poutine, l’homme qui prétend que son pays a été « humilié » depuis la chute du Mur de Berlin. 
Mégalomanie d’un côté, paranoïa de l’autre. 
Et que dire du chef d’État des Philippins qui veut que ses compatriotes s’entretuent pour faire régner l’ordre ?
 Et du président vénézuélien qui s’estime fondé à conserver le pouvoir ad vitam aeternam ?
 Et tant d’autres fêlés qui gouvernent ici ou là. 
Chez nous, les premiers signes d’une atteinte des intelligences et des raisonnements auront été observés lors de la campagne électorale la plus insensée de l’histoire des Républiques. 
Les « affaires » auront « porté » sur le « système » de toute la France, égarant les jugements. 
Maintenant ce sont les noms d’oiseau qui volent bas. Et l’on entend des hommes que l’on croyait pondérés, comme François Baroin, accuser un autre homme modéré, Emmanuel Macron, d’être « un candidat de contrebande ».
 Pourquoi pas un escroc et un trafiquant tant qu’on y est ?
L’heure des choix approche et l’on se dit qu’il va falloir retenir un nouveau critère qualitatif en votant pour… le moins fou de tous !

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