mardi 4 avril 2017

Dans la presse étrangère - mardi 4 avril 2017

Dans la presse étrangère

Le Royaume-Uni arc-bouté sur sa défense de Gibraltar

Les négociations sur le Brexit (la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne) ont relancé la vieille pomme de discorde entre Britanniques et Espagnols à propos de la souveraineté sur le rocher de Gibraltar (ici photographié le 17 mars 2016).
Les négociations sur le Brexit (la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne) ont relancé la vieille pomme de discorde entre Britanniques et Espagnols à propos de la souveraineté sur le rocher de Gibraltar (ici photographié le 17 mars 2016). JORGE GUERRERO / AFP
  • Il n’aura guère fallu de temps avant que les esprits s’échauffent. Quelques jours après qu’elles eurent activé l’article 50 du traité de Lisbonne lançant formellement le processus de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), les autorités britanniques sont montées au créneau pour défendre GibraltarThe Irish Independent
  • A l’origine de cette réaction épidermique, un document présenté en fin de semaine dernière par le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui dispose que l’Espagne devra donner son aval pour qu’un accord sur le Brexit puisse s’appliquer au territoire britannique ultramarin (depuis 1713) situé à la pointe sud de la péninsule ibérique et revendiqué par Madrid. Les quelque 30 000 résidents du Rocher avaient voté à près de 96 % pour le maintien au sein de l’UE.
  • Une perspective impensable pour Londres, qui s’est empressé de pousser des cris d’orfraie. Lord Howard, ancien dirigeant du Parti conservateur de 2003 à 2005, a expliqué que la première ministre, Theresa May, ferait preuve de la même« détermination » que Margaret Thatcher en 1982. Cette année-là, la « Dame de fer » était partie en guerre contre l’Argentine pour préserver l’hégémonie britannique sur les Malouines (Falklands, en anglais) dans l’Atlantique Sud. Sky NewsABC. es
  • Prenant le contre-pied des Tories – dont le journaliste Paul Mason fustige les« fantasmes impérialistes » –, libéraux-démocrates et travaillistes ont dénoncé, qui les « rodomontades » du gouvernement, qui des « déclarations incendiaires ». Pas de quoi, cependant, faire reculer le pouvoir. Dans le Sunday Telegraph, le ministre des affaires étrangères (et fer de lance du Brexit), Boris Johnson, a assuré que« Gibraltar [n’était] pas à vendre, ne [pouvait] pas se marchander et ne [serait] pas soldé ».
  • « Le gouvernement espagnol est un peu surpris du ton adopté au Royaume-Uni, un pays connu pour son flegme », a riposté lundi son homologue espagnol, Alfonso Dastis, lors d’un colloque à Madrid. El Pais
  • A la faveur d’une tribune à The Independent, le chroniqueur Matthew Norman brocarde « l’intransigeance infantile » des deux parties. Et surtout de Londres.« Nous avons peut-être perdu l’Inde, mais, par Dieu, le soleil ne se couchera jamais sur nos macaques de Barbarie [encore appelés macaques de Gibraltar] ou sur nos moutons de l’Atlantique Sud [en référence aux Malouines]. »
  • Du côté espagnol, El Mundo se félicite dans un éditorial de ce que, pour l’heure, Madrid ait le dessus grâce au document européen mentionné plus haut, qualifié de« grand succès » pour la diplomatie nationale. Mais le journal de centre droit s’inquiète aussi des conséquences très concrètes du Brexit, et notamment du« drame » économique qu’il implique…
Facebook Twitter Email
Envie d’Europe outre-Rhin. Au lendemain de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, en novembre, un couple d’avocats de Francfort avait lancé un mouvement citoyen proeuropéen, Pulse of Europe. Depuis plusieurs semaines, celui-ci essaime à travers l’Allemagne, rassemblant de nombreuses personnes liées par un même objectif : défendre le Vieux Continent contre les coups de boutoir du populisme. Le Temps
Othmani, Marocain aux deux visages. Après une période de flottement politique, le roi Mohammed VI a fini par trancher en sa faveur. Saad-Eddine Al-Othmani est récemment devenu le nouveau chef du gouvernement marocain, en remplacement d’Abdelilah Benkirane. Qui est-il vraiment ? Jeune Afrique dresse le portrait d’un homme qui concilie pensée moderniste et référentiel islamique – ce qui lui vaut le surnom d’« islamiste tolérant ».
L’Iran dans le collimateur de l’EI. L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) s’est trouvé une nouvelle cible : l’Iran. Dans un rare message vidéo en persan, les affidés d’Abou Bakr Al-Baghdadi ont adressé il y a peu un message comminatoire à l’ayatollah Ali Khamenei – la plus haute autorité politico-religieuse de la République islamique – et promis de conquérir le pays. Leur stratégie : attiser le feu de la division entre sunnites et chiites. Radio Free Europe
Remous en Asie du Sud-Est. Il y a quelques années, les eaux au large de la Corne de l’Afrique comptaient parmi les plus dangereuses du monde. Aujourd’hui, le nombre d’actes de piraterie maritime perpétrés dans la zone a fortement baissé. Et c’est en Asie du Sud-Est que la menace s’est déplacée. Les mers de Sulu et de Célèbes, en particulier, nourrissent l’inquiétude des experts, qui redoutent d’y voir émerger une « nouvelle Somalie »BBC

Source Le Monde.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire