mardi 28 mars 2017

L'ECONOMIE - Mardi 28 mars 2017

L'ECONOMIE

      Mardi 28 mars 2017

Londres reste la place financière la plus réputée

La City de Londres, le 26 juin 2016.
La City de Londres, le 26 juin 2016. ODD ANDERSEN / AFP
Londres reste la place financière qui jouit de la meilleure réputation dans le monde et continue de devancer nettement les autres capitales européennes, même si son attrait s’est quelque peu émoussé avec la perspective de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, selon une étude publiée lundi.
La capitale britannique devance toujours New York dans le classement GFCI (Global financial Centres Index), publié par le Z/Yen Group, qui en répertorie 88. Trois villes asiatiques, Singapour, Hongkong et Tokyo, suivent le duo de tête. L’étude témoigne également de l’inquiétude croissante des banques et d’autres entreprises suscitée par le Brexit et par le risque protectionniste aux Etats-Unis et en Europe. « Le Brexit est une source majeure d’incertitude pour toutes les places financières — pas uniquement Londres », déclarent les auteurs de l’étude. « L’Europe continentale ne bénéficie pas du recul de Londres », a précisé Michael Mainelli, du Z/Yen Group. « Cela est principalement dû aux perceptions que l’on a de l’Europe. L’idée que nous sommes un vieux continent fatigué est beaucoup évoquée », a-t-il ajouté, se référant à l’étude.
La note de Londres, qui prend en compte les réponses des acteurs du secteur financier en matière de réputation, d’infrastructures ou d’environnement économique, a néanmoins beaucoup baissé depuis septembre dernier. Et elle pourrait s’être encore dégradée depuis. L’étude a été réalisée avant l’annonce faite en janvier par la première ministre britannique, Theresa May, que la Grande-Bretagne ne resterait pas dans le marché unique. L’Allemagne et la France aimeraient profiter du Brexit pour faire de Francfort et de Paris des places financières majeures, mais elles sont encore loin du compte. Paris occupe la 29e place du classement, un rang stable par rapport à celui de septembre, mais Francfort, Luxembourg et Dublin perdent du terrain, se plaçant désormais aux 23e, 18e et 33e positions.
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Dernière séance pour résoudre le casse-tête de l’assurance-chômage. Plus que quelques heures pour résoudre l’équation de l’assurance-chômage : négociateurs syndicaux et patronaux se retrouvent mardi pour une ultime séance de tractations, alors que le Medef a levé une dernière inconnue en acceptant une hausse temporaire de cotisations. Après avoir obtenu l’accord de son conseil exécutif, le Medef a envoyé lundi soir le nouveau projet patronal aux syndicats, comprenant une « contribution exceptionnelle temporaire » de 0,03 %, qui porterait à 4,03 % le taux de cotisations des entreprises à l’assurance-chômage.
PSA : l’Etat vend sa part à BPIFrance pour renflouer le nucléaire. L’Agence des participations de l’Etat (APE) a annoncé lundi la cession de toutes ses actions du constructeur automobile français PSA à la banque publique BPIFrance, pour un montant de 1,92 milliard d’euros, qui servira « très probablement » à recapitaliser EDF et Areva, selon Bercy. L’Etat, qui détient « environ 12,7 % du capital » de PSA via sa holding Sogepa, a « signé aujourd’hui un contrat de cession d’actions »avec Lion Participations, filiale de BPIFrance, a précisé l’APE dans un communiqué.
L’Arabie abaisse l’impôt sur les firmes pétrolières. L’Arabie saoudite a annoncé lundi avoir réduit l’impôt sur les sociétés du secteur pétrolier, une mesure destinée à encourager les investissements dans Aramco, qui sera partiellement ouvert aux capitaux privés en 2018. Par un décret publié à Ryad, le roi Salmane a établi une nouvelle liste des taux de l’impôt sur les sociétés dans le secteur pétrolier dans le royaume, qui varie désormais de 50 % à 85 % selon le volume des investissements, contre un taux unifié de 85 % appliqué jusqu’ici à toutes les sociétés. Le décret royal précise que les compagnies investissant plus de 375 milliards de riyals (99,98 milliards d’euros) seront désormais imposables seulement à hauteur de 50 %.
Samsung va reconditionner ses Galaxy Note 7 qui explosaient. Samsung a annoncé lundi qu’il allait mettre en vente prochainement des versions reconditionnées de ses smartphones Galaxy Note 7, objets d’un gigantesque rappel pour des raisons de sécurité, mettant en avant l’aspect proenvironnemental de l’opération.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
5 milliards de livres
Le premier ministre du Qatar a annoncé lundi que son pays allait investir 5 milliards de livres (5,8 milliards d’euros) au Royaume-Uni dans les trois à cinq années à venir, notamment dans les infrastructures et les services. Cette annonce, faite à Londres à l’occasion de la première journée d’un forum entre des responsables des deux pays, est une bonne nouvelle pour le Royaume-Uni au moment où il s’apprête à engager des négociations incertaines sur le Brexit.

Dans la presse étrangère

Une femme à la tête de la Bourse saoudienne

Un investisseur saoudien regarde un écran de la Bourse d’Arabie saoudite ou Tadawul, le 14 décembre 2016 à Riyad.
Un investisseur saoudien regarde un écran de la Bourse d’Arabie saoudite ou Tadawul, le 14 décembre 2016 à Riyad. FAYEZ NURELDINE / AFP
En 2014, elle devenait la première Saoudienne à diriger une banque. Aujourd’hui, Sarah Al-Souhaimi a franchi un nouveau palier en prenant la tête de la Bourse de Riyad. Jeune Afrique dresse son portrait. Le 16 février, elle a été élue à l’unanimité à la tête de Tadawul, la Bourse de Riyad, incontournable place financière du monde arabe, par un directoire exclusivement masculin composé des représentants de la banque centrale et des ministères des finances et du commerce. Une nomination aussi inédite que remarquable puisqu’elle est la première femme à prendre la direction d’une institution gouvernementale saoudienne. Une promotion qui ne doit rien au hasard pour cette femme de 39 ans.
Sarah Al-Souhaimi s’était déjà distinguée en 2014 en devenant la première femme PDG d’un établissement bancaire, la National Commercial Bank (NCB Capital), une banque d’investissement saoudienne. La restructuration qu’elle impulse introduit de telles innovations en matière de produits et d’outils technologiques que NCB Capital devient le plus important gérant d’actifs conformes à la charia du royaume, mais aussi à l’échelle mondiale. Certains assurent qu’elle marche sur les pas de son père, Jammaz Al-Souhaimi, brillant financier, actuel patron de la Gulf International Bank, à Bahreïn. Mais elle a fait de brillantes études à l’université du Roi-Saoud, avant de poursuivre un cursus de gestion générale à Harvard, aux États-Unis, qu’elle a achevé en 2015.
Le principal défi que doit relever la nouvelle directrice de la Bourse de Riyad, qui jouit d’une grande considération au sein de la famille royale, est d’attirer plus d’investissements étrangers, conformément à l’objectif de l’Arabie saoudite de diversifier son économie afin de sortir de sa dépendance aux hydrocarbures. C’est sous sa houlette qu’aura lieu, en 2018, l’introduction en Bourse de la compagnie pétrolière Saudi Aramco, qui promet d’être la plus importante offre publique de vente (IPO) de l’histoire. Sans être militante féministe, Sarah Al-Souhaimi a ainsi ouvert la voie aux Saoudiennes, qui peuvent désormais prétendre à de hautes charges.
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« Ce règlement ne souffre pas de retard. En mai 2018, la CNIL, les acteurs publics et privés devront être prêts pour le mettre en œuvre opérationnellement »
a déclaré Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), qui a appelé lundi pouvoirs publics et entreprises à se mobiliser pour se mettre en conformité avec le nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles, qui entrera en vigueur le 25 mai 2018. « Pour les entreprises, la marche à monter est réelle », a reconnu la responsable, citant une étude récente selon laquelle moins de 10 % d’entre elles pensent être prêtes à temps. Texte de référence adopté en avril 2016 pour remplacer une directive de 1995, le règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD) renforce l’obligation faite aux entreprises qui travaillent en Europe de protéger les données personnelles de leurs utilisateurs et clients.
L'éco & moi
Nouvelles technologies. Twitter envisage d’introduire des services « premium » payants. Twitter a lancé une enquête auprès de certains de ses utilisateurs pour évaluer les perspectives d’un service d’abonnement payant qui offrirait à ses utilisateurs réguliers des fonctionnalités supplémentaires. Il s’agirait notamment de développer l’application Tweetdeck, qui permet à l’utilisateur d’afficher plusieurs écrans simultanément et d’organiser sa veille sur le site de microblogs. Une telle fonctionnalité ferait entrer Twitter directement en concurrence avec des développeurs d’applications tierces comme Hootsuite ou Social Flow.« Twitter envisage d’offrir une version plus avancée de Tweetdeck, avec des outils plus puissants pour aider les spécialistes du marketing, les journalistes et autres professionnels à découvrir ce qui se passe dans le monde plus rapidement, avoir plus d’éclairages et voir la plus large palette possible de ce que les gens disent sur Twitter », dit un message transmis aux utilisateurs sélectionnés pour participer à l’enquête. L’enquête menée par Twitter demande aux participants s’ils seraient prêts à payer 4,99 dollars par mois pour utiliser ce nouvel outil ou si d’autres prix leur sembleraient plus acceptables. Selon Jan Dawson, de Jackdaw Research, ce nouveau produit pourrait apporter à Twitter des ressources financières bienvenues. « Je pense depuis un certain temps qu’une forme d’abonnement premium serait une bonne façon pour que les utilisateurs les plus assidus de Twitter paient pour ce qu’ils en retirent, tout en évitant la publicité, et apporterait une source supplémentaire de revenus alors que leurs ressources publicitaires stagnent », a-t-il estimé
Etudes & documents
Le décollage du marché des biens de consommation en Chine et son impact sur le commerce mondial. Dans la nouvelle phase de développement qu’aborde la Chine, la consommation des ménages est appelée à devenir le moteur principal de la croissance économique, prenant le relais des investissements et des exportations. Ce rééquilibrage, déterminant pour le rythme et la soutenabilité de la croissance du pays dans les prochaines années, a d’ores et déjà changé son mode d’insertion dans l’économie mondiale. Le Panorama du CEPII analyse d’abord l’offre intérieure des biens de consommation et montre que ce secteur est l’un des plus dynamiques de l’appareil de production chinois depuis 2007. Il révèle ensuite la progression accélérée des importations chinoises de biens de consommation depuis dix ans. Une progression suscitée par une forte demande de produits haut de gamme. La Chine est devenue le troisième importateur mondial de biens de consommation, le deuxième pour ceux de haut de gamme, avec l’Europe comme principal fournisseur.
Marché du charbon vapeur en 2016 : le choc de l’offre. Etonnants marchés charbonniers : alors que la demande mondiale de charbon est en baisse, le prix international du charbon vapeur a doublé en 2016. Après cinq ans de baisse continue des prix et une demande mondiale en berne, cette formidable hausse peut paraître paradoxale. Cette note en explique les principales raisons et se focalise sur le commerce international de charbon vapeur.
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Source Le Monde.fr

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