lundi 27 mars 2017

Dans la presse étrangère - lundi 27 mars 2017

Dans la presse étrangère

Deux ans de guerre civile sans issue au Yémen

Les partisans des houthistes et de l’ancien président Saleh participent à une manifestation marquant les deux ans de l’intervention militaire de la coalition saoudienne à Sanaa, au Yémen, le 26 mars 2017.
Les partisans des houthistes et de l’ancien président Saleh participent à une manifestation marquant les deux ans de l’intervention militaire de la coalition saoudienne à Sanaa, au Yémen, le 26 mars 2017. KHALED ABDULLAH / REUTERS
  • Dans la nuit du 25 au 26 mars 2015, les avions saoudiens commençaient à frapper les rebelles houthistes au Yémen, rapporte Le Temps. Proches des Iraniens, ces zaïdites chiites (un des trois grands courants chiites) se sont emparés depuis septembre 2014 de la capitale, Sanaa, ainsi que de larges parties du Nord, du Centre et de l’Ouest. Nawal Al-Maghafi, de la BBC, est l’une des dernières journalistes étrangères à s’être rendue sur place. Pays compliqué, région difficile d’accès, blocus de l’information par l’Arabie saoudite… Voilà pourquoi, selon elle, cette guerre semble négligée par les médias occidentaux.
  • Sur le terrain, la situation est en effet complexe, relate The Independent. Les rebelles chiites du Nord se sont alliés à l’ex-président Ali Abdallah Saleh, rejoints par des unités de l’armée restées fidèles. L’ancien autocrate a dû abdiquer en 2012 après plus de trente ans au pouvoir, dans le sillage des « printemps arabes ». Le nouveau président, Abd Rabbo Mansour Hadi, proche de Riyad, est soutenu par les monarchies du Golfe (sauf Oman), l’Egypte, la Jordanie, le Maroc et le Soudan. Profitant de l’affaiblissement du pouvoir, des groupes djihadistes comme Al-Qaida dans la péninsule Arabique ont renforcé leur emprise dans le sud et le sud-est du pays. BBC
  • Les chancelleries occidentales éprouvent en outre un certain malaise face à la coalition dirigée par Riyad, à laquelle elles fournissent parfois des armes. Ses frappes aériennes tuent surtout des civils et détruisent nombre d’infrastructures, explique le New York Times. Le 16 mars, 42 réfugiés somaliens ont été tués dans une embarcation touchée par des tirs au large des côtes yéménites, un acte« pouvant constituer un crime de guerre »selon l’organisation Human Rights Watch. Sur les 7 700 victimes du conflit, plus de la moitié sont des civils. Les Nations unies comptent également 42 500 blessés et 3 millions de personnes déplacées.
  • La famine tue aussi. La coalition menée par l’Arabie saoudite impose un blocus, empêchant l’accès de la population à l’aide alimentaire. Vingt personnes meurent en moyenne chaque jour au Yémen faute de nourriture et à cause de problèmes sanitaires, d’après Robert Mardini, du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Genève, cité par Le Temps. Le quotidien signale le cas désespéré de Taiz, ville assiégée de quelque 400 000 habitants.
  • Sept trêves ont été conclues entre les deux parties yéménites, sans succès. La rupture des relations diplomatiques de l’Arabie saoudite avec l’Iran, en janvier 2016, complique encore le travail des diplomates. Le 28 novembre 2016, les rebelles forment un gouvernement. Le projet douche les espoirs de l’émissaire de l’ONU, qui préconisait un gouvernement d’union nationale. De leur côté, les loyalistes et le président Hadi, seul reconnu par la communauté internationale, font d’Aden leur capitale provisoire.
  • Les Etats du Golfe se défendent contre « une planification stratégique de l’Iran pour encercler la péninsule Arabique », estime un consultant du Gulf Research Centre dans Gulf News, premier quotidien anglophone des Emirats arabes unis. Mais, ils en sont persuadés, Donald Trump et la nouvelle administration américaine se montreront moins tolérants envers cette « expansion » iranienne. Washington accuse en effet l’Iran chiite d’être le plus grand Etat soutenant le terrorisme et d’armer les militants houthistes.
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Manifestation anticorruption en Russie. L’opposant Alexeï Navalny a été arrêté dimanche à Moscou, quinze minutes après le début de sa marche « contre la corruption », non autorisée, rapporte Vedomosti. Certains manifestants portaient des chaussures de sport, en référence à son film-enquête accusant le premier ministre Dmitri Medvedev d’être à la tête d’un empire immobilier financé par les oligarques. Plusieurs centaines d’entre eux et tous les employés du Fonds anticorruption de l’opposant ont été interpellés. RBK
Succès électoral pour Angela Merkel en Sarre. Ce Land de l’ouest de l’Allemagne a reconduit le parti de la chancelière, la CDU (chrétiens-démocrates), qui a récolté 41 % des voix. Un premier test décevant pour le SPD (social-démocrate) et Martin Schulz. L’ancien président du Parlement européen doit affronter Mme Merkel lors des élections législatives du 24 septembre au niveau fédéral. Le Temps
La favorite de Pékin désignée à Hongkong. Carrie Lam a été élue à la tête du gouvernement du territoire semi-autonome. Première femme à diriger la ville, elle a obtenu 777 voix du comité électoral, contre 365. Carrie Lam a déjà annoncé plusieurs visites en Chine. Une manière, selon ses détracteurs, de « dire merci » à Pékin, de simples « rumeurs », selon elle. Se déclarant fidèle au principe d’« un pays, deux systèmes », elle devra gouverner avec un taux de popularité très bas et des divisions sociales profondes. Hong Kong Free Press
Une coalition au Maroc après six mois de blocage. Sous la pression du palais, le chef de gouvernement Saad Eddine Al-Othmani, du Parti justice et développement (PJD, islamiste), a annoncé samedi la formation d’une nouvelle majorité. L’accord comprend six partis, dont l’Union socialiste des forces populaires (USFP), à l’origine du blocage. A noter : l’absence, pour la première fois, du Parti de l’indépendance, l’Istiqlal, le plus ancien du pays, secoué depuis 2012 par des scandales. Maghreb Emergent

Source Le Monde

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