vendredi 3 février 2017

Sommet de l’UE à Malte : migrations et Trump au menu


 

Sommet de l’UE à Malte : migrations et Trump au menu

Drapeaux de Malte et de l’Union européenne devant le palais du Grand-Maître, à La Valette, le 2 février 2017.
Drapeaux de Malte et de l’Union européenne devant le palais du Grand-Maître, à La Valette, le 2 février 2017. © YVES HERMAN / REUTERS / REUTERS
Malte, qui assure la présidence semestrielle tournante de l’UE, a tiré le signal d’alarme : le printemps pourrait être synonyme de nouvelle crise migratoire. Dix mois après la quasi-fermeture de la route passant par la mer Egée, un nombre record de traversées a été enregistré via la Méditerranée centrale : plus de 181 000 tentatives en 2016, dont 90 % depuis la Libye. La priorité est de soutenir et de former les gardes-côtes libyens, qui opèrent dans leurs eaux territoriales, où ne peuvent entrer les opérations de sauvetage et de surveillance chapeautées par l’UE. L’Union se fixerait également pour objectif d’améliorer la situation économique des communautés locales en Libye et d’assurer de bonnes conditions d’accueil aux migrants stoppés. L’idée de voir s’ouvrir des camps depuis lesquels les migrants pourraient directement déposer leur demande d’asile en Libye se heurte au problème de l’instabilité politique et sécuritaire du pays. Les Etats voisins d’Afrique du Nord seront également sollicités par l’UE.
Au déjeuner, les 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE s’entretiendront des défis engendrés par la nouvelle donne géopolitique, en particulier des débuts tonitruants de Donald Trump. Face au protectionnisme prôné outre-Atlantique, quel rôle doit endosser l’UE dans l’ordre mondial ? Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a vivement pris à partie Washington en début de semaine, qualifiant d’« inquiétantes » les premières décisions prises et la nouvelle administration qui remet en cause, à ses yeux, sept décennies de politique étrangère américaine. L’ombre de M. Trump devrait aussi planer sur la deuxième partie du sommet qui se déroulera sans le Royaume-Uni, de facto écarté depuis le vote en faveur du Brexit, pour une discussion sur l’avenir de l’UE.

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