L'ECONOMIE
Lundi 2 janvier 2017
Le marché automobile français florissant en 2016 |
Carlos Ghosn (à droite), président de Renault-Nissan, et le premier ministre Manuel Valls devant le concept car Trezor de Renault, au Salon de l’automobile de Paris, le 30 septembre. © POOL NEW / REUTERS / REUTERS
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Le marché automobile français a retrouvé sa bonne santé en dépassant le seuil symbolique des 2 millions d’immatriculations en 2016, une première depuis 2011, avec un fort bond du groupe Renault, selon les statistiques publiées dimanche. La hausse des livraisons de voitures particulières neuves s’est établie l’an dernier à 5,1 %, ce qui représente 2,015 millions d’unités, indique le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) dans un communiqué. En 2011, le marché était soutenu par une prime à la casse, instaurée en 2009 pour lutter contre les effets de la crise de 2008, gonflant artificiellement la demande. Le niveau de 2 millions est considéré comme le seuil « normal » d’immatriculations annuelles dans un marché français en bonne santé. Le groupe Renault a vu ses immatriculations de voitures particulières bondir de 8 % à 518 469 unités, grâce à sa marque à bas coûts Dacia dont les livraisons ont augmenté de 13,4 % l’an dernier. Le rival français de l’entreprise au losange, le groupe PSA, est resté stable l’an dernier pour les livraisons de ses voitures particulières (0 %), à 558 976. Avec les utilitaires, le groupe progresse de 1,4 %. PSA connaît actuellement un creux commercial à cause du renouvellement de produits vedettes (Peugeot 3008 et 5008, Citroën C3) et d’une gamme DS en fin de carrière. Il reste toutefois le premier groupe français en France, avec 27,7 % des immatriculations l’an dernier, suivi par Renault à 25,73 % de part de marché pour les voitures particulières. Les deux constructeurs français restent prophètes en leur pays et s’arrogent près de 54 % du marché.
Les groupes étrangers ont toutefois connu l’an dernier une hausse générale de 6,8 % de leurs immatriculations. Dans le détail, le groupe Volkswagen (VW), dont l’image a été ternie par le scandale des moteurs diesel truqués qui a éclaté en septembre 2015, demeure le premier importateur. Il a connu une hausse des livraisons de 2,8 % à 258 603 unités, mais la marque Volkswagen a vu ses immatriculations reculer de 0,7 %. Ce sont donc les autres marques, en particulier Audi (+ 10,1 %), qui ont permis au géant allemand de progresser en volume. Le groupe allemand BMW (avec Mini) arrive à la quatrième place et affiche un bond des livraisons de 12,7 % à 85 712 unités, devant le japonais Toyota, qui a enregistré une hausse de 8,6 % à 82 796. En sixième position, le groupe Fiat-Chrysler (FCA) a bénéficié l’an dernier de ses 4 × 4 urbains Jeep pour faire augmenter ses livraisons de 13,2 % à 81 014. En revanche, les livraisons de l’américain Ford ont reculé de 1,9 % à 79 173. A l’échelon européen, le marché automobile devrait dépasser en 2016 le niveau des 14,5 millions d’unités, après 13,7 millions de véhicules vendus en 2015. Malgré tout, il restera encore en deçà des près de 16 millions vus avant la crise de 2008-2013.
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Population française. 65,9 millions de personnes vivaient en France métropolitaine et dans quatre départements d’outre-mer au 1er janvier 2014, selon des chiffres définitifs de l’Insee publiés samedi au Journal officiel. La France métropolitaine comptait 64 027 784 habitants, selon le décret paru au JO.
Disparition de François Chérèque. L’ancien secrétaire général de la CFDT est mort lundi à l’âge de 60 ans, « à la suite d’une longue maladie », ont annoncé un proche de la famille et la centrale syndicale dans des communiqués séparés. Né le 1er juin 1956 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), François Chérèque a dirigé le deuxième syndicat français entre 2002 et 2012.
La loi El Khomri en vigueur. Mesure phare du quinquennat Hollande, la loi El Khomri, qui visait à réformer le code du travail, a débouché sur un conflit de cinq mois et des manifestations parfois violentes. Le texte, adopté au forceps et à grands coups d’article 49.3, est entré en vigueur hier. « Environ 80 % des décrets nécessaires ont été publiés », confirme un proche du président de la République.
La Coface cède son activité export à Bpifrance. L’assureur-crédit Coface a transféré la gestion des garanties publiques à l’export à la banque publique d’investissement Bpifrance samedi, a-t-il indiqué lundi. Cette cession avait été décidée par l’Etat en juillet 2015 et est désormais effective. La Coface gérait depuis 1946 pour le compte de l’Etat l’activité d’assureur-crédit à l’exportation, un dispositif qui concerne environ 12 000 entreprises.
Fuites de capitaux en Chine. Pékin va encore serrer davantage la vis sur les échanges de devises réalisés par les particuliers, dans le but de freiner les colossales fuites de capitaux hors du pays, sur fond de vive dépréciation du yuan. Les particuliers désirant convertir leurs yuans en devises étrangères devront désormais fournir davantage d’informations détaillées à leur banque, en s’expliquant notamment sur les fonds concernés en plus de leurs papiers d’identité, a indiqué samedi l’agence d’Etat supervisant le marché des changes, la SAFE.
Aide militaire française. La France va acquérir du matériel militaire pour en faire don à des pays alliés dans la lutte contre le terrorisme à hauteur de 10 millions d’euros en 2017, a annoncé samedi le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian. Cette nouvelle ligne de crédit permettra d’acheter du petit matériel (véhicules, jumelles de vision nocturnes, mitrailleuses…).
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Micro-Macro |
| par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
Le pays de l’année est… la Colombie |
Le président colombien Juan Manuel Santos (à gauche) et le leader des FARC, Rodrigo Londono (à droite) se félicient avec le président cubain, Raul Castro (au centre), après la signature d’une accord de paix signé à Cartagena, Colombie, le 26 septembre 2016. Juan Manuel Santos a reçu le prix Nobel de la paix le 7 octobre 2016 pour ses efforts en faveur de la paix. LUIS ACOSTA / AFP
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Pour gagner le titre de meilleur pays de l’année du magazine The Economist, il ne suffit pas d’être paisible et riche. Il faut aussi prendre en compte les progrès. Les concurrents de cette année incluent l’Estonie. Il n’y a qu’une génération l’Estonie était une misérable colonie de l’Union soviétique ; aujourd’hui le pays balte semble presque « nordique » tant il a progressé. Un autre petit pays sur la liste restreinte est l’Islande (population : 330 000), qui est le pays riche en plus forte croissance en 2016. La Chine peut être une dictature avec un air vicié, mais elle excelle sur deux mesures qui comptent beaucoup. Un rapport en mars a conclu que ses émissions de gaz à effet de serre auraient déjà atteint un sommet ou le feraient probablement au cours de la prochaine décennie. Et, en dépit d’un ralentissement de la croissance, 14 millions de ruraux sont sortis de la pauvreté au cours de la dernière année pour laquelle des données sont disponibles (2015), plus que partout ailleurs. Le Canada est resté sobre et libéral alors même que d’autres pays riches ont été intoxiqués par le populisme antilibéral. Il reste ouvert au commerce et aux migrants – un cinquième de sa population est maintenant née à l’étranger, soit le double de la proportion des Etats-Unis. Son premier ministre, Justin Trudeau, a négocié un accord sur la tarification du carbone avec presque toutes les provinces canadiennes. Cependant, malgré ces différents Etats en progrès, The Economist a choisi la Colombie, qui a fait la paix en 2016. C’est une réalisation colossale. Le conflit entre le gouvernement colombien et les insurgés marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a duré un demi-siècle et a fait 220 000 morts. A un moment donné, le pays était sur le point de devenir un Etat défaillant – ce qui est maintenant inconcevable. Le cauchemar s’est terminé en 2016. Le président, Juan Manuel Santos, a conclu un accord de paix avec les FARC et l’a soumis à un référendum. Lorsque les électeurs l’ont rejeté, parce que les dirigeants des FARC n’étaient pas punis assez sévèrement, les deux parties se sont de nouveau assises à la table des négociations et ont répondu à certaines des objections. Pour son approche de la paix, la Colombie est bien la digne gagnante de 2016.
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| Etudes & documents |
Prime à l’embauche dans les PME : une première évaluation. Les embauches en contrat à durée déterminée (CDD) de longue durée ont augmenté dans les entreprises qui peuvent bénéficier de l’aide à l’embauche pour les PME, constate l’Insee dans une première évaluation, mais cette hausse ne peut être attribuée avec certitude au dispositif (aide de 4 000 euros versée sur deux ans), lancé au début de 2016. Au premier semestre, dans les entreprises concernées, près de 54 % des CDD d’au moins six mois et 34 % des contrats à durée indéterminée (CDI) ont bénéficié de la prime. Si l’aide « ne semble pas avoir eu d’effet facilement interprétable sur les embauches en CDI », celles en CDD longs« augmentent dans les entreprises éligibles ». Au premier trimestre de 2016, comparé à la même période en 2015, ces embauches ont bondi de 37 % dans les TPE (1 à 9 salariés), d’environ 30 % dans les entreprises de 10 à 49 salariés, et d’environ 20 % dans celles de 50 à 249 salariés. En comparaison, la hausse est de 17 % dans celles de 250 à 349 salariés, qui ne peuvent bénéficier du dispositif.« Les entreprises éligibles semblent avoir substitué des CDD de six mois ou plus à des CDD plus courts », selon l’Insee. Mais ces constats ne peuvent « pas être directement attribués au dispositif », nuance l’institut. Les résultats de l’évaluation suggèrent par ailleurs « que les petites entreprises ont parfois diminué le salaire d’embauche pour accéder à la prime ».
Autolib’ n’est toujours pas rentable et ne le sera peut-être jamais. Cinq ans après son lancement, le service d’autopartage en trace directe Autolib’ n’a pas encore atteint l’équilibre financier. L’horizon de rentabilité du service, exprimé en nombre d’abonnés à l’année, a été plusieurs fois repoussé par les responsables. Comment expliquer que l’équilibre financier soit plus difficile à atteindre que prévu, alors que le nombre d’abonnés à l’année continue de croître de manière constante ? A l’aide de données mises à disposition du public par le syndicat mixte Autolib’ Métropole, le bureau d’études et de recherches 6t montre que plus le nombre d’abonnés par voiture en service augmente, plus la fréquence d’usage du service par les abonnés diminue. L’effet de seuil ainsi identifié semble constituer un réel « plafond de verre » qui pourrait empêcher Autolib’ d’atteindre l’équilibre financier.
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| À lire sur Le Monde.fr |
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Les bonnes recettes de Jeff Bezos au « Washington Post »
L’annonce de dizaines de recrutements en 2017 met en lumière la dynamique favorable qui porte le quatrième quotidien national américain, et qui semble valider les options stratégiques choisies par le fondateur d’Amazon.
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Source Le monde.fr
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