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LES MANUSCRITS DE LA MER MORTE 25 autres pièces… Entre 1947 et 1956, quelque 40 000 parchemins et fragments calligraphiques d’antiques écritures araméennes et hébraïques, ont été découverts aux alentours du site de Qumrân, alors en Transjordanie. Mais voilà qu’apparaissent sur le marché 25 autres fragments sous forme de fragiles morceaux de peau jaunis et de papyrus vieux de plus de 2 000 ans. D’où viennent-ils et sont-ils authentiques ? Peut-on les joindre au gigantesque puzzle précité ? Ces délicats lambeaux, dont certains accusent une superficie de 2 centimètres carrés à peine ont refait surface sur le marché des antiquités, où de tels articles se négocient en millions de dollars. L’affaire éclate en octobre 2016. Deux riches collectionneurs entrent en scène : l’Américain Steve Green et le Norvégien Martin Schoyen. Les inestimables spécimens auraient été acquis auprès d’un intermédiaire connu sous le nom de Kando. La petite histoire s’en mêle et veut que ces « bouts de parchemins » auraient séjourné dans les tiroirs de la famille Kando depuis les années 1950 pour se retrouver sur le marché d’antiquités ! Les deux collectionneurs ont désiré que des experts renommés examinent les pièces en question. Emmanuel Tov, spécialiste des manuscrits de la mer Morte, a dirigé l’étude sur la collection Green (13 fragments). Torleif Elgvin, autre sommité en la matière, a pris en charge l’étude de la collection Schoyen (12 fragments). Résultats ? Les 25 fragments semblent dès lors CERTIFIES ! Il est vrai que la vigilance s’impose. En effet, tout nouveau fragment qui surgit, comme ça, sur le marché peut avoir été l’objet d’une habile contrefaçon. Ainsi, la chimiste Ira Rabin a soumis la collection Schoyen à un examen à base de fluorescence de rayons X aux fins d’obtenir l’origine géographique des sujets. Conclusion : Certains fragments sont issus de la région de Qumran et d’autres proviennent d’autres secteurs du désert de Judée. Malheureusement, on ne peut soumettre à ces tests l’ensemble des 40 000 fragments. Ils sont trop pollués par des manipulations diverses et variées. En outre, on utilisait par le passé l’huile de ricin pour distinguer les encres utilisées. Bref, tous ces fragments n’ont pas fini de susciter légitime attention… Notons qu’aucun fragment du Livre de Néhémie, aujourd’hui authentifié, ne figure dans la collection de Qumrân, 1947-1956 ! Ci-dessous : L’une des grottes de Qumrân. Site de Qumrân. Deux photographies effectuées à partir de « Sciences et Avenir », avec trois fragments- témoignages : Fragment du Livre des Rois. Fragment du Livre de Néhémie. Livre de la Genèse, fragment « Joseph ». |
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