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mercredi 28 décembre 2016

L'ECONOMIE - Mercredi 28 écembre 2016

L'ECONOMIE

Mercredi 28 écembre 2016

Le groupe Toshiba replongé dans la tourmente

Des journalistes attendent une conférence de presse au siège du groupe Toshiba, à Tokyo, le 27 décembre 2016.
Des journalistes attendent une conférence de presse au siège du groupe Toshiba, à Tokyo, le 27 décembre 2016. KAZUHIRO NOGI / AFP
Le conglomérat industriel japonais Toshiba estimait pouvoir terminer l’année budgétaire avec un bénéfice net confortable, il n’en sera rien. Le groupe retombe dans une nouvelle crise après avoir mal calculé les risques du rachat par sa filiale nucléaire Westinghouse d’une société du même secteur aux Etats-Unis. Son action était massacrée en Bourse mercredi (- 20,42 % à la clôture à 311,6 yens) après - 12 % la veille, alors que le groupe a avoué un risque de dépréciations massives d’actifs de« plusieurs milliards de dollars » sur son activité nucléaire américaine. Il redoute un impact négatif sur ses comptes annuels. Toshiba est d’autant plus mal en point qu’il a perdu en partie la confiance des marchés en raison de malversations financières révélées à la mi-2015. Le groupe, qui fabrique aussi bien des semi-conducteurs que des ordinateurs, ascenseurs, robots ou réacteurs nucléaires, est toujours sous haute surveillance.
Il y a un an pourtant, le géant japonais se félicitait de l’acquisition par Westinghouse de CB & I Stone & Webster, firme qui agit dans le domaine de la construction des sites nucléaires. « Nous avions jugé à l’époque que les avantages du rachat étaient supérieurs aux risques », a expliqué le PDG de Toshiba, Satoshi Tsunakawa, mardi soir, lors d’une conférence de presse. Mais l’étude attentive des coûts auxquels est exposée cette firme a fait déchanter Toshiba. « Cette réévaluation a été trop tardive », a déploré le patron. Les règles comptables américaines imposent une estimation des valeurs des actifs dans l’année suivant leur rachat. Dans le cas présent, Westinghouse a mésestimé au départ le coût de projets dans lesquels était embarquée S & W et accuse aujourd’hui le vendeur, Chicago Bridge & Iron, de ne pas avoir tout dit, une dispute portée devant un tribunal aux Etats-Unis. Du coup, la probabilité est haute pour Westinghouse et Toshiba de devoir prendre en compte une charge exceptionnelle phénoménale toujours en cours d’examen. Le secteur nucléaire en général, et japonais en particulier, traverse une très mauvaise passe depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, en mars 2011. Parce que ce désastre a eu lieu dans un pays où les techniques étaient considérées comme les plus sûres, les plans de construction ont dû être amplement revus pour renforcer la sûreté des nouvelles installations. La réévaluation des coûts des projets de S & W découle, selon la direction de Toshiba, des changements structurels induits par cette nécessité de prendre plus de précautions.
Japon : la production industrielle en hausse de 1,5 %. La production industrielle au Japon a augmenté de 1,5 % en novembre sur un mois, après avoir stagné en octobre à la suite de deux mois de hausse, a annoncé mercredi le ministère de l’industrie (METI). Ces données viennent compléter un éventail de statistiques contrastées annoncées mardi, avec des prix qui continuent de baisser, reflétant une consommation des ménages faible, en dépit d’un climat propice sur le front de l’emploi.
« LuxLeaks » : le Luxembourg révise sa fiscalité. Le Luxembourg a annoncé mardi de nouvelles règles visant à éviter, à partir du 1er janvier, certains des montages fiscaux abusifs de multinationales, que le scandale des « LuxLeaks » avait mis en lumière, un texte élaboré avec l’aide de la Commission européenne.
Chantiers de Saint-Nazaire : l’Italien Fincantieri seul en lice. Une seule offre de reprise du chantier naval STX de Saint-Nazaire (ouest de la France) a été soumise au tribunal sud-coréen examinant la procédure de redressement judiciaire de sa maison mère, STX Offshore and Shipbuilding, a annoncé un porte-parole du tribunal. Le groupe sud-coréen se débat depuis des années avec des pertes croissantes provoquées par une gestion défaillante et une demande mondiale en berne. Selon le site d’actualité maritime Mer et Marine, c’est le constructeur naval italien Fincantieri qui est l’auteur de l’offre.
Airbus reporte la livraison de douze A380. L’avionneur européen Airbus a annoncé mardi le report d’une année de la livraison de douze A380 à la compagnie aérienne Emirates, sans donner d’explication sur les raisons de ce retard. En novembre, Emirates s’était plaint de « problèmes techniques » sur le turboréacteur Trent 900 produit par le motoriste britannique Rolls-Royce pour l’A380 d’Airbus.
6 millions d’euros
C’est le montant de la plus-value que pourrait toucher le PDG de Renault, Carlos Ghosn, qui a exercé des options d’achat d’actions (ou stock-options) attribuées au titre de sa rémunération variable. Le dirigeant automobile avait acquis le 16 décembre 132 720 actions de sa société au prix unitaire contractuel de 37,43 euros. Or, le cours de l’action Renault Paris était mardi après-midi de 85,34 euros, soit une plus-value potentielle de 6,36 millions d’euros pour M. Ghosn s’il revendait ces titres à ce prix. Cette information, révélée par l’économiste Benoît Boussemart et le magazine Capital, intervient à l’issue d’une année où la rémunération de M. Ghosn a provoqué des remous.

Dans la presse étrangère

Le géant du commerce en ligne Alibaba mise sur le « big data »

Ma Yun, dit Jack Ma, 52 ans, le président d’Alibaba Group.
Ma Yun, dit Jack Ma, 52 ans, le président d’Alibaba Group. STR / AFP
« Les données sont le sang de la nouvelle économie », expliquait récemment Daniel Zhang, le directeur général du géant du commerce en ligne Alibaba. Ses propos illustrent la transformation récente de ce groupe, « dont la première ressource est la masse d’informations et les centaines de millions d’utilisateurs ou clients dont il dispose », relève Le Temps. Plus de 10 millions d’entreprises écoulent leurs produits grâce à « l’écosystème Alibaba ». Plus de 400 millions de consommateurs y font des transactions, lesquelles dépassent les 500 milliards de dollars par an. Pour l’instant, les revenus viennent à 80 % de Chine, mais l’internationalisation des affaires se développe. L’an dernier, le groupe a ouvert des bureaux en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne et en Italie. Cet empire permet à Alibaba d’accumuler des informations considérables sur ses clients. « Nom, âge, lieu de résidence, habitude de consommation, revenu, amis, recherches en ligne : rien n’échappe aux serveurs d’un groupe qui ressemble à une combinaison d’Amazon, de Facebook et de Google », poursuit le quotidien. Selon la banque Morgan Stanley, Alibaba surpasse ses concurrents mondiaux dans la maîtrise du marketing numérique et du « e-commerce ». L’exploitation des données paraît infinie. Le groupe a ainsi bâti un système appelé Sesame, qui évalue la solvabilité des utilisateurs de ses services. Ce qui fait dire à certains commentateurs que « ce ne seront pas les banquiers, mais les ingénieurs, comme ceux d’Alibaba, qui vont s’emparer de la Fintech »(ces services bancaires et financiers innovants ayant recours aux nouvelles technologies). Mais la question de la collaboration d’Alibaba avec les autorités de Pékin demeure. Jack Ma, l’un des fondateurs du groupe, a ainsi publiquement déclaré que ses « big data » pourraient repérer les pickpockets dans les transports publics. « Alibaba agent des autorités ? », s’interroge le quotidien suisse.
« Compte tenu de nos longues années de partenariat avec ce groupe, nous n’excluons pas d’entrer dans le capital d’Areva à l’avenir »
Propos tenus mardi par Andreï Rojdestvine, président du groupe nucléaire russe Rosatom pour l’Europe occidentale. Une prise de participation du groupe russe au capital de l’ancien fleuron du nucléaire français Areva « n’a pas été discutée à ce jour », a-t-il cependant précisé. Dans le cadre de sa restructuration et de son recentrage sur les activités du cycle du combustible au sein d’une entité baptisée NewCo, Areva va céder à EDF sa branche réacteurs (Areva NP) et cherche à attirer des investisseurs pour participer à sa recapitalisation.
L'éco & moi
Développement durable. L’Etat peine à financer l’agriculture durable. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé jeudi que les aides que doivent toucher les agriculteurs évoluant vers des pratiques plus durables ne pourraient pas être versées avant mars 2017, mais que l’avance de trésorerie serait revalorisée. Ces agriculteurs attendent le solde des aides dues pour l’année 2015, mais le paiement « ne pourra pas intervenir avant mars 2017, en raison de la grande diversité de ces mesures et de la complexité de certaines d’entre elles ». Dans un plan quinquennal mis en place depuis 2015 dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC), l’Etat s’est dit prêt à soutenir financièrement les exploitations agricoles qui s’engagent en faveur du développement de pratiques combinant performance économique et performance environnementale, de même que les fermes en production biologique ou en conversion. Selon le ministère de l’agriculture, il s’agit d’un « outil clé pour la mise en œuvre du projet agro-écologique pour la France », avec pour objectifs la préservation de la qualité de l’eau, de la biodiversité, des sols et la lutte contre le changement climatique.
Etudes & documents
Le travail du dimanche concerne 18 % des salariés. Environ 18 % des salariés, soit 4,2 millions de personnes, ont travaillé au moins un dimanche par mois en 2015, et ce travail était souvent associé à celui du samedi et à des horaires tardifs, selon des données du ministère du travail. En moyenne, sur l’année 2015, 21 % des actifs occupés (18 % des salariés, 37 % des non-salariés, soit 5,3 millions de personnes) ont travaillé au moins un dimanche par mois, sur leur lieu de travail, à leur domicile ou ailleurs. Par ailleurs, 12 % des salariés ont travaillé au moins deux dimanches. Les employés sont les plus concernés (24 %),« en raison notamment de leur place dans les activités de service ». La propension à travailler le dimanche est plus élevée chez les femmes (19,4 % contre 17,6 % chez les hommes) et les jeunes (21 %). Les professions de la sécurité et de la santé sont les premières concernées : 46 % des salariés du domaine de la santé travaillent au moins un dimanche par mois, et 31 % au moins deux dimanches par mois pour assurer la permanence de soins.
La Poste : une transformation à accélérer. Le groupe La Poste, deuxième employeur public en France, avec plus de 250 000 salariés, exerce ses activités dans des domaines divers (banque, courrier, colis, téléphonie mobile), y compris au moyen de filiales dans l’Hexagone et à l’étranger. La Poste incarne un service public présent sur tout le territoire, grâce à deux réseaux majeurs : les points de contact (plus de 17 000, dont 9 149 bureaux de poste) et la distribution à domicile (plus de 72 000 facteurs distribuant le courrier dans 39 millions de boîtes aux lettres, six jours par semaine). La Poste est aujourd’hui confrontée à la chute continue des volumes du courrier, qui ampute son chiffre d’affaires de 500 millions d’euros chaque année. A ce défi s’ajoute pour l’entreprise la nécessité de réussir sa mutation numérique, de répondre à la croissance du « e-commerce » et, pour La Banque postale, de faire face à des taux d’intérêt bas. Si La Poste a su évoluer et se montrer résistante, des fragilités et des risques exogènes persistent, estime la Cour des comptes. Elle doit donc, pour survivre, accélérer le rythme de sa transformation.
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