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lundi 26 décembre 2016

Dans la presse étrangère - lundi 26 décembre 2016

Dans la presse étrangère

Shinzo Abe à Pearl Harbor : la victoire du pragmatisme

Un ranger s’exprime devant le mur du mémorial USS Arizona, à Hawaï, le 24 décembre. Sur ce mur sont inscrits les noms des hommes d’équipage ayant perdu la vie lors de l’attaque surprise menée par les Japonais au matin du 7 décembre 1941.
Un ranger s’exprime devant le mur du mémorial USS Arizona, à Hawaï, le 24 décembre. Sur ce mur sont inscrits les noms des hommes d’équipage ayant perdu la vie lors de l’attaque surprise menée par les Japonais au matin du 7 décembre 1941.JÉRÔME CARTILLIER / AFP
  • C’est un geste empreint d’une forte portée symbolique. Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, se déplace, lundi et mardi, à Pearl Harbor (Hawaï), là où, à l’aube du 7 décembre 1941, l’aviation impériale lança une attaque surprise contre la flotte américaine du Pacifique qui devait conduire à l’entrée en guerre des Etats-Unis.
  • C’est la deuxième fois seulement qu’un chef de gouvernement nippon en exercice visite ces lieux chargés d’histoire. En 1951, Shigeru Yoshida y avait fait une haltealors qu’il se rendait à San Francisco pour signer le traité mettant fin à l’occupation du Japon par le commandement suprême des forces alliées, sous domination américaine.
  • Soixante-quinze ans après ce que Franklin Delano Roosevelt qualifia devant le Congrès de « date à jamais marquée d’infamie », Shinzo Abe veut, aux côtés de Barack Obama, rendre hommage aux victimes et mettre l’accent sur le « pouvoir de la réconciliation ». Objectif : porter témoignage de la manière dont les deux nations sont parvenues à surmonter un passé douloureux pour devenir alliées et amies. The Japan Times
  • A l’instar du président américain, en mai à Hiroshima, M. Abe ne viendra pas à résipiscence, même si, au cours des deux dernières années, il a cultivé un mutisme de bon aloi sur ses convictions profondes à propos de l’histoire régionale récente, observe Grant Newsham, directeur de recherche à Tokyo, cité par Voice of America.
  • Depuis sa visite controversée de 2013 au sanctuaire de Yasukuni, qui avait pour le moins hérissé les pays voisins (les soldats morts pour la patrie y sont honorés, de même que certains criminels de guerre), le dirigeant conservateur est perçu par certains comme enclin au révisionnisme.
  • Comme l’explique le journaliste Joji Sakurai dans The Financial Times« l’acte de paix » de Pearl Harbor est habile, en ce qu’il vise à désamorcer les craintes d’un réveil militariste sous le sceau d’une Constitution pacifiste (de mai 1947) révisée dans le sens d’un plus grand interventionnisme.
  • A la faveur d’un entretien au quotidien Asahi Shimbun, Colleen Hanabusa, députée du premier district d’Hawaï à la Chambre des représentants, veut croire que les actions et engagements réciproques sont plus éloquents que les mots de contrition.
  • Finalement, Shinzo Abe est, ainsi que le suggère Konrad Yakabuski, du Globe & Mail, une sorte d’« oiseau rare » de la politique japonaise : s’il ne répugne pas à jouer la carte du nationalisme, notamment face à la Chine, il est aussi résolument pragmatique et peut-être l’un des plus ardents défenseurs d’un ordre mondial stable.
Volontaires permanents du Donbass. Au cœur de Moscou, l’Association des vétérans du Donbass a pignon sur rue. Dans ses rangs, beaucoup peinent à tourner la page de la guerre dans l’est de l’Ukraine. Refusant le qualificatif de« séparatistes », ces hommes se disent toujours prêts au combat. Avec un objectif : l’accomplissement du projet « Novorossia » (« Nouvelle Russie »), un temps défendu par Vladimir Poutine. La Tribune de Genève
Commerce illégal en Egypte. Le trafic d’organes fait florès sur les bords du Nil. D’après les Nations unies, l’Egypte figurerait même parmi les cinq pays de la planète les plus touchés par ce fléau. Un commerce illicite qui prospère sur le terreau de la pauvreté et du laxisme des autorités, peu enclines à prendre des mesures dissuasives à l’encontre des trafiquants. Al-Ahram Hebdo
Boîte de Pandore mexicaine. Il y a dix ans, le gouvernement mexicain de Felipe Calderon lançait une guerre totale contre les narcotrafiquants. Depuis, des milliers de citoyens, pris entre deux feux, ont dû choisir leur camp : ¿ Plata o plomo ?(« l’argent ou le plomb »), autrement dit l’engrenage de la corruption ou la mort. Mais le jusqu’au-boutisme du pouvoir a-t-il donné des résultats probants ? The Daily Beast le conteste.
Dystopie numérique en Chine ? Vingt-cinq ans après la chute de l’URSS, le Parti communiste chinois, lui, jouit toujours d’un monopole absolu sur le pouvoir. Ce qui n’efface pas, en interne, un profond sentiment d’insécurité. D’où la tentation d’imposer une nouvelle forme insidieuse de contrôle social pour obvier à tout glissement démocratique : la dictature numérique. The Economist

Source Le Monde .fr 

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