L'ECONOMIE
jeudi 3 novembre 2016
La direction remodelée d’Air France lance une nouvelle compagnie |
Le nouveau président d’Air France, Jean-Marc Janaillac, également PDG d’Air France-KLM (à droite), et le nouveau directeur général d’Air France, Franck Terner (à gauche). Ce duo remplacera le désormais l’ancien PDG d’Air France, Frédéric Gagey. ÉRIC PIERMONT / AFP
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Air France-KLM a annoncé mercredi d’importants changements au sein de sa direction. Franck Terner a été nommé directeur général d’Air France, tandis que le PDG d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, a pris la présidence d’Air France. « Les conseils d’administration d’Air France-KLM et d’Air France, réunis ce jour, ont décidé de faire évoluer la gouvernance du groupe », a annoncé le groupe franco-néerlandais Air France-KLM dans un communiqué publié la veille de la présentation de nouveau plan stratégique, qui a eu lieu ce jeudi matin. Objectif : « resserrer la chaîne de décisions ». M. Terner, 56 ans, a fait toute sa carrière chez Air France, où il est entré en 1988 en tant qu’ingénieur de production sur l’avion supersonique Concorde, gravissant les échelons jusqu’au poste de directeur général adjoint engineering et maintenance d’Air France-KLM, qu’il occupait depuis juillet 2013.
Les deux hommes remplacent le désormais ex-PDG d’Air France, Frédéric Gagey, devenu directeur financier d’Air France-KLM. M. Gagey, 60 ans, avait pris les commandes de l’entreprise en juillet 2013, à la suite d’Alexandre de Juniac, propulsé à la tête d’Air France-KLM. Ensemble, ils avaient mis en œuvre le plan de restructuration « Transform », qui s’était traduit par des milliers de suppressions de postes (5 500 chez Air France), mais avait contribué au redressement financier du groupe, revenu dans le vert en 2015 après sept années d’affilée de pertes. Mais ces résultats ont été obtenus au prix de tensions sociales exacerbées.
Jean-Marc Janaillac a travaillé tout l’été sur son plan stratégique, « Trust Together », censé à la fois « rétablir la confiance » en interne et « répondre aux interrogations stratégiques auxquelles l’entreprise est aujourd’hui confrontée ». Ce plan de reconquête prévoit notamment la création d’une nouvelle compagnie moins chère sur le segment long-courrier. Il s’agit avant tout de s’adapter aux « situations d’hyper-concurrence » face aux compagnies du Golfe « qui se développent à bas coûts sur des marchés clés où Air France-KLM souhaite continuer à croître ». Cette compagnie sera chargée d’assurer la desserte de lignes long-courrier pour la clientèle d’affaires et pour les destinations de loisirs.
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La Fed laisse ses taux d’intérêt inchangés. La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu sa politique monétaire inchangée hier, à six jours de l’élection présidentielle, mais elle a laissé entendre qu’une hausse de taux était probable le mois prochain face aux signes d’amélioration de la conjoncture et de remontée de l’inflation. Dans son communiqué, le comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale a estimé que l’économie s’était renforcée et que le marché du travail demeurait solide. Il a en outre exprimé un optimisme accru sur la capacité de l’inflation à atteindre l’objectif de 2 %.
Alstom-Bombardier seul en lice pour le mégacontrat du RER. L’affaire de Belfort pourrait bien avoir rebattu les cartes dans la course au mégacontrat du RER nouvelle génération : le consortium franco-canadien Alstom-Bombardier est désormais seul en lice, son rival espagnol, CAF, ayant été éliminé malgré une offre moins coûteuse. Bombardier, de son côté, se prépare à remettre son offre définitive au 7 novembre, dans le cadre du consortium qu’il a formé avec Alstom pour remporter ce contrat. Comptant parmi les plus importants de l’histoire du rail français, ce contrat porte sur la fourniture de 271 trains, pour 3,7 milliards d’euros, financés intégralement par le Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF).
Facebook : bénéfice et audience en hausse. Le réseau social a continué à afficher une très forte croissance au troisième trimestre. Son bénéfice net s’est notamment envolé de 166 %, à 2,4 milliards de dollars, tandis que son chiffre d’affaires a crû de 56 %, à 7 milliards. Le réseau a parallèlement étendu son audience, avec un nombre d’utilisateurs passant de 1,71 milliard à la fin de juin à 1,79 milliard trois mois plus tard. Leur intérêt pour les services du groupe ne semble pas faiblir : 66 % des utilisateurs se connectent toujours de manière quotidienne, un taux identique aux trimestres précédents. Mais les investisseurs commencent à craindre un essoufflement du moteur de la publicité mobile.
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Micro-Macro |
| par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
Goldman Sachs veut défier les start-up de la « fintech » |
Un trader sur le stand de la banque d’affaires Goldman Sachs à la Bourse de New York, le 16 avril 2012. © BRENDAN MCDERMID / REUTERS / REUTERS
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A la mi-octobre, la banque d’affaires new-yorkaise Goldman Sachs a officiellement lancé Marcus, une plateforme de prêts sur Internet à destination des particuliers. Un service qui s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle stratégie. « Fondée il y a près de 150 ans, Goldman Sachs se focalisait jusqu’à présent sur les clients fortunés. La banque n’avait jamais proposé de produit pour le grand public », relève Le Temps. En avril, elle avait fait un premier pas dans cette direction avec GS Bank, qui permet d’ouvrir un compte d’épargne en ligne. L’objectif ? Diversifier ses sources de revenus, alors que ses profits ont nettement reculé au cours des quatre dernières années. La plateforme permet d’emprunter jusqu’à 30 000 dollars pour une durée comprise entre deux et six ans. Les taux débutent à 5,99 % pour les profils les moins risqués et sont susceptibles de monter jusqu’à 22,99 %. Si ces taux peuvent paraître élevés, ils sont cependant inférieurs à ceux pratiqués par les émetteurs de cartes de crédit. De fait, le service s’adresse en priorité aux ménages déjà endettés, qui doivent rembourser les achats effectués avec leurs cartes de crédit. Le fonctionnement de Marcus diverge des plateformes rivales, comme LendingClub, Prosper ou SoFi, en se rapprochant davantage d’une banque traditionnelle : Goldman Sachs prête les sommes placées sur les comptes d’épargne de GS Bank. Chez les concurrents, le financement repose sur des particuliers ou des institutions qui souhaitent investir dans des prêts personnels et toucher en contrepartie des intérêts. La banque d’affaires espère aussi tirer profit des difficultés rencontrées actuellement par ces nouveaux rivaux.
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| Etudes & documents |
Les discriminations raciales et sexistes chez Uber, Lyft et Flywheel. Les plates-formes collaboratives de mise en relation d’utilisateurs avec des conducteurs, telles que Uber, Lyft et Flywheel, font perdurer les discriminations raciales et sexistes. C’est ce que démontre l’étude réalisée par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology, de l’université Stanford et de l’université de Washington, fondée sur l’analyse de plus de 1 500 courses effectuées dans les villes de Seattle (nord-ouest des Etats-Unis) et Boston (nord-est). Les clients noirs voient leurs réservations annulées deux fois plus souvent que les clients blancs et leur temps d’attente est deux fois plus long que pour les Blancs. De même, les femmes sont plus susceptibles d’être surfacturées et leurs trajets sont souvent rallongés.
Quels objectifs dans l’avenir pour les politiques monétaires ? Les développements récents des économies (flexibilité accrue des marchés du travail, taux d’endettement très élevés, liquidité mondiale surabondante) doivent-ils conduire à changer l’objectif des banques centrales, qui est aujourd’hui le contrôle de l’inflation (inflation targeting) ? Selon une étude de Natixis, l’affaiblissement de l’effet du cycle économique sur l’inflation, les niveaux très faibles des taux d’inflation et l’excès de liquidités devraient conduire les banques centrales à faire évoluer les objectifs des politiques monétaires : pondérer davantage la lutte contre le chômage et moins l’objectif d’inflation, lutter davantage contre l’instabilité financière, mais rejeter un objectif de taux d’intérêt à long terme (choix fait par le Japon).
Source : Natixis
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| À lire sur Le Monde.fr |
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Big data en campagne
Comme les publicités commerciales, les messages politiques font l’objet d’un ciblage de plus en plus fin. Aux Etats-Unis, des start-up spécialisées exploitent de grandes masses de données hétéroclites. Dans le numérique, les démocrates ont une longueur d’avance sur les républicains.
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Source Le Monde.fr
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