lundi 3 octobre 2016

Espagne : chute de Sanchez, vers une éclaircie politique ?

Dans la presse étrangère

Espagne : chute de Sanchez, vers une éclaircie politique ?

Le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, s’exprime lors d’une conférence de presse au siège de son parti, à Madrid, le 1er octobre, après sa démission actée par le comité fédéral.
Le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, s’exprime lors d’une conférence de presse au siège de son parti, à Madrid, le 1er octobre, après sa démission actée par le comité fédéral. JAVIER SORIANO / AFP
  • Il a fini par rendre les armes, non sans livrer un âpre combat. A l’issue d’un comité fédéral à l’atmosphère « étouffante », au cours duquel il a été mis en minorité par 132 voix contre 107, le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol(PSOE, gauche), Pedro Sanchez, a remis samedi soir sa démission.
  • Les débats, souvent tempétueux, auront duré pas moins de onze heures, observe le quotidien conservateur ABC, retraçant, étape par étape, le fil de cette journée qu’il qualifie de « plus noire dans l’histoire récente du PSOE ».
  • Ligués contre Pedro Sanchez, le puissant PSOE d’Andalousie (prépondérant au sein du parti), les dirigeants historiques et les fédérations les plus influentes ont eu raison de sa résistance. En interne, les critiques vis-à-vis de sa stratégie de blocage au niveau de la formation du nouveau gouvernement se faisaient de plus en plus insistantes. El Mundo
  • Depuis les élections législatives de décembre 2015, Pedro Sanchez, nommé à la tête du PSOE en juillet 2014, s’opposait régulièrement à ce que le premier ministre sortant et chef du Parti populaire (PP, droite), Mariano Rajoy, pût former un gouvernement de coalition avec sa formation.
  • A cette aune, son retrait forcé, qu’avaient déjà tenté d’obtenir mercredi – sans succès – dix-sept membres de la direction du parti en démissionnant en bloc, pourrait contribuer à mettre fin à neuf mois de paralysie politique, soulignent laBBC et Bloomberg.
  • Et le PSOE ? Dans un éditorial, le quotidien de centre droit El Mundo juge qu’il devra entreprendre une rénovation complète, ce qui nécessitera probablement l’élection d’un nouveau dirigeant enclin au consensus et qui n’a pas été impliqué dans cette « guerre civile ».
  • A la faveur d’une tribune dans le journal de centre gauche El Pais, l’historien Santos Julia rappelle de son côté qu’il faut remonter aux années 1930 pour voir le parti confronté à un tel processus autodestructeur. Et de conclure, en guise d’apophtegme : « En politique, comme dans la vie elle-même, il est sage de ne jamais dire “Fontaine, je ne boirai pas de ton eau”, parce qu’un jour, on peut être contraint de la boire ou mourir de soif. »
Murs de l’engagement en Tunisie. Près de six ans après la « révolution du jasmin », qui a chassé Ben Ali du pouvoir, les murs de Tunisie ont encore beaucoup à dire. Les slogans de 2011 se sont peu à peu estompés, laissant place à des messages à connotation sociale et citoyenne. Des graffitis teintés de colère, d’ironie, d’humour et parfois de poésie pour mieux servir la cause de la démocratie face au terrorisme. Jeune Afrique
Rivalité mexicaine incontrôlable. Située sur la côte Pacifique, la ville mexicaine de Colima (centre ouest), capitale de l’Etat du même nom, était naguère une cité paisible. Aujourd’hui, la violence y règne en maîtresse. Rien qu’au cours des sept premiers mois de l’année, 46 homicides ont été recensés pour 100 000 habitants. En cause, la guerre féroce que se livrent les cartels de la drogue pour contrôler les itinéraires de contrebande. Al-Jazira
Oakland vs « Big Brother ». La surveillance de masse gagne du terrain aux Etats-Unis. Depuis les années 1960 et l’émergence du mouvement nationaliste Black Panther, Oakland, la huitième plus grande cité de Californie (ouest), y est habituée. Mais désormais, inspirée par l’exemple du lanceur d’alerte de la NSA Edward Snowden, elle rejette cette forme d’intrusion indésirable. Et incite les autres à suivre son exemple. BBC
Gestion japonaise du vieillissement. C’est un secret de Polichinelle : la population japonaise vieillit à un rythme accéléré. Sur les 126 millions d’habitants que comptait l’Archipel en 2015, plus d’un quart avaient 65 ans ou plus. Pour faire face aux besoins des familles confrontées à la mort imminente d’un proche, les entreprises s’adaptent et n’hésitent pas à proposer tout un éventail de services. Un secteur en pleine expansion, observe The Japan Times.

Source Le Monde.fr

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