lundi 5 septembre 2016

Bygmalion : le procès Sarkozy n'est pas pour demain

Bygmalion : le procès Sarkozy n'est pas pour demain


Libération.fr
                                 

                                     Nicolas Sarkozy, le 12 mai 2016.

Mis en examen pour financement illégal de campagne électorale dans le cadre de l'affaire Bygmalion, l'ex de l'Elysée ne devrait cependant pas être jugé avant la prochaine campagne présidentielle.

Le parquet de Paris aura pris son temps, tout son temps, comme s’il jouait la montre. Lundi, selon une information d’Europe 1, il a requis le renvoi devant un tribunal correctionnel de Nicolas Sarkozy, l’un des quatorze mis en examen dans l’affaire dite Bygmalion - aucun porte-parole du procureur de Paris ne souhaitant confirmer lundi matin.
Le 6 juin dernier, les trois juges d’instruction en charge du dossier, Renaud Van Ruymbeke, Serge Tournaire et Roger Le Loire, bouclaient officiellement leur enquête. S’ouvrait alors un délai de trois mois au-delà duquel ces magistrats pouvaient se passer de l’avis de parquet et de les renvoyer ou pas en correctionnelle. Au jour près, le parquet aura fait durer le suspense. Non pas sur le sens de ses réquisitions - le parquet représente tout de même l’accusation, donc il accuse - mais en termes de calendrier. En poussant au maximum son délai de trois mois, il rend quasi-impossible la tenue d’un éventuel procès avant le printemps 2017. Car entretemps, il faudra que les juges d’instruction rédigent leur ordonnance de renvoi - elle seule saisira formellement le tribunal correctionnel - puis que le procès soit formellement audiencé. Et compte tenu de l’encombrement des tribunaux… Mieux, si Nicolas Sarkozy est élu l’an prochain, un éventuel procès ne pourrait se tenir avant 2023, à l’issue de son second - deuxième? - quinquennat.
Simple zakouski judiciaire, un sous-procès Bygmalion aura bien lieu à l’automne prochain. Le JDD vient d’en donner les dates, du 14 au 24 novembre, en pleine primaire de LR. Mais il ne concernera que Bastien Millot, ancien patron de cette agence de communication, et Patrick de Carolis, ancien président de France Télévision, pour une affaire de favoritisme concernant un contrat suspect portant sur la veille (...)

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