lundi 25 avril 2016

L'ECONOMIE - lundi 25 avril 2016

L'ECONOMIE

Le marché auto chinois en phase de maturation

Voiture concept de Toyota dévoilée au Salon automobile de Pékin, le 25 avril.
Voiture concept de Toyota dévoilée au Salon automobile de Pékin, le 25 avril. KIM KYUNG-HOON / REUTERS
Le Salon automobile de Pékin, vitrine du premier marché automobile mondial, a ouvert ses portes lundi, constructeurs étrangers et chinois rivalisant de nouveaux modèles pour séduire des acheteurs de plus en plus exigeants. Parti de presque rien il y a une génération, le marché automobile chinois domine depuis le début des années 2010 le classement mondial en volume. Il a absorbé 24,6 millions de véhicules neufs l’année dernière, presque deux fois plus que l’Union européenne. Après des années de croissance effrénée, le marché semble toutefois entrer dans une phase de maturation, avec une progression qui n’a atteint que 4,7 % l’année dernière, alors que l’activité économique chinoise montrait des signes d’essoufflement. Malgré tout, experts et constructeurs se veulent optimistes, tablant sur la poursuite de la croissance étant donné le toujours faible taux d’équipement : un peu plus de 100 voitures pour 1 000 habitants, contre 600 pour 1 000 dans l’Union européenne. Pour aller chercher des volumes, il faut désormais séduire les consommateurs des villes de l’intérieur du pays, et non plus seulement ceux des prospères et embouteillées villes côtières.
Les constructeurs chinois, peu connus en dehors de leurs frontières (Chang’an, Great Wall, BAIC…), ont profité de cette mutation de la demande grâce à des 4 × 4 urbains bon marché, et ont commencé à grignoter les parts de marché des fabricants étrangers, qui sont tenus de s’associer en coentreprise avec des sociétés chinoises. L’enjeu pour les étrangers, alors que se profile une « guerre des prix », selon Carlos Tavares, le dirigeant de PSA, est désormais de protéger leurs marges historiquement élevées. Pour coller aux goûts du public, les coentreprises développent des versions spécifiques. Citroën devait dévoiler lundi une luxueuse C6 de près de 5 mètres de longueur, héritière des « reines de la route » DS, CX ou XM, mais qui restera réservée aux Chinois. Renault, qui vient d’inaugurer sa première usine en Chine, doit d’emblée faire face à une concurrence « plus forte » et adapter ses prix en conséquence, a déclaré lundi à l’Agence France-Presse François Provost, un responsable du groupe français, président de la coentreprise Dongfeng Renault, qui fabrique et commercialise des 4 × 4 urbains : le petit Captur, et le Kadjar, de taille moyenne. « C’est un marché très compliqué, et qui bouge vite. Les marques locales progressent fortement. Mais avec le Kadjar nous avons le bon produit pour Renault pour démarrer en Chine, d’abord parce que le segment des SUV [véhicules utilitaires sport] continue de croître fortement », a ajouté M. Provost.
Dynamique algérienne. L’Algérie a annoncé une croissance économique de 3,9 % en 2015, un chiffre légèrement supérieur aux prévisions du gouvernement et du Fonds monétaire international (FMI) et tiré en partie par la progression de l’agriculture.
Drahi regroupe ses activités médias. L’homme d’affaires Patrick Drahi a décidé de regrouper l’ensemble de ses activités médias en France au sein de l’opérateur télécom SFR, rapporte Le Journal du dimanche. L’opération, qui devrait être annoncée mercredi, portera sur le rachat par SFR des titres de presse Libération,L’Express et L’Etudiant ainsi que la chaîne d’information i24 News, que Patrick Drahi détient à titre personnel, auxquels s’ajoutera la participation de 49 % de la holding Altice dans NexRadioTV (BFM-TV, BFM Business et
RMC), indique le journal.
Liquidation de Combiwest. La société de fret ferroviaire Combiwest, créée par des agriculteurs bretons, a été liquidée vendredi par le tribunal de commerce de Brest malgré la « pertinence » du projet, a déclaré dimanche à l’AFP son président, Jean-François Jacob, confirmant une information du Télégramme. Cinquante-neuf emplois sont perdus.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
77
C’est le nombre de milliardaires à Londres. La ville n’en a jamais compté autant et elle est celle qui en compte le plus, devant New York, San Francisco et Hongkong, selon le palmarès annuel établi par le Sunday Times paru dimanche. New York en compte 61, San Francisco 57, Hongkong 49, Moscou 38, Los Angeles 35, Pékin 33 et Paris 30.

Dans la presse étrangère

Etats-Unis : Hillary Clinton peut-elle sauver l’économie ?

Hillary Clinton en campagne à Central Falls, Rhode Island, le 23 avril 2016.
Hillary Clinton en campagne à Central Falls, Rhode Island, le 23 avril 2016. MARY SCHWALM / REUTERS
Hillary Clinton, après la primaire démocrate de New York, semble de plus en plus favorite pour être candidate démocrate à l’élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis. Mais la frustration de l’électorat est forte, selonThe Economist, qui juge que Mme Clinton doit faire des efforts pour muscler son programme économique et séduire les électeurs tentés par le populisme. Or l’Amérique est divisée, plus fragile qu’à l’époque de son époux, Bill. Mme Clinton veut créer une « croissance forte, juste et à long terme », introduire un salaire fédéral minimal à 12 dollars et dépenser plus pour les infrastructures, un programme ancré à gauche. Mais les solutions proposées sont souvent faibles, selon l’hebdomadaire britannique, et risquent de répéter les erreurs des Clintonomics des années 1990 qui ont notamment complexifié à l’extrême le déjà très nébuleux code des impôts. Ses plans pour accroître l’impôt sur le revenu, avec un taux plafond à 45 %, sont aussi trop complexes. Pis, Mme Clinton parfois se trompe et ignore le diagnostic qu’elle a posé. Si elle juge que la baisse des revenus des travailleurs américains depuis les années 1980 est provoquée par la technologie et, en partie, le commerce avec la Chine, plutôt que de voir comment aider ces victimes, elle veut abandonner de très positifs accords commerciaux, comme le Trans-Pacific Partnership. Mais les perdants de la mondialisation et des changements technologiques ont besoin d’un plan plus ambitieux, passant notamment par la formation et l’aide à la relocalisation. Si elle veut l’emporter en novembre, elle doit donc être beaucoup plus hardie.
« Elles doivent poursuivre les mesures qu’elles ont engagées pour réduire et réajuster leurs dépenses, et pour trouver de (nouveaux) revenus, comme la TVA »
Les monarchies pétrolières du Golfe doivent impérativement diversifier leurs sources de revenus et réduire leurs dépenses pour s’adapter à une persistance des bas prix du brut, a dit lundi le Fonds monétaire international (FMI). « [Avec] la poursuite des bas prix du pétrole [cette année], nous allons peut-être assister à une baisse de revenus pour les exportations de pétrole de 100 milliards de dollars [89 milliards d’euros] ou plus », a déclaré Masood Ahmed, le directeur régional du FMI pour le Moyen-Orient, dans un entretien avec l’Agence France-Presse.
« Cela commence à affecter non seulement les finances, mais aussi l’économie » des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), a-t-il ajouté à Dubaï, où il a présenté le rapport actualisé du FMI sur les perspectives économiques régionales.
L'éco & moi
Monde du travail. Compte pénibilité. Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales, a chiffré dimanche à 500 000 le nombre de personnes ayant accumulé des points sur leur compte pénibilité en 2015. Le compte pénibilité, mesure emblématique de la réforme des retraites de 2013, permet aux salariés du privé ayant exercé des métiers pénibles de cumuler des points afin de partir plus tôt à la retraite, se former ou travailler à temps partiel. Entré partiellement en vigueur le 1er janvier 2015 pour quatre premiers critères (travail de nuit, travail répétitif, en horaires alternants ou milieu hyperbare), il sera pleinement mis en œuvre le 1er juillet 2016, avec la prise en compte de six autres critères (postures pénibles, manutentions manuelles de charges, agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes, bruit).
Etudes & documents
La fibre optique, créatrice d’emplois. Dix mille emplois pourraient être créés en France d’ici à 2020 grâce à la construction de nouveaux réseaux de très haut débit en fibre optique, selon une étude des acteurs de la filière. Cela devrait entraîner entre « 10 000 créations nettes d’emploi et 20 000 reconversions » de salariés, détaille Etienne Dugas, président de la Fédération des industriels des réseaux d’initiative publique (Firip). Pour les seuls réseaux d’initiative publique, lancés par les pouvoirs publics, environ 15 000 emplois devraient être créés jusqu’en 2020, pour atteindre un effectif de 21 000 salariés.
Source : Observatoire des entreprises intervenant dans les réseaux d’initiative publique.
Vers une régulation du marché du cannabis ? Partant du constat que la France fait partie des pays où la consommation de cannabis est la plus forte et que la politique de répression de l’usage de cette drogue est « onéreuse et inefficace », les auteurs de l’étude publiée par le groupe de réflexion Terra nova proposent trois scénarios de régulation du marché. Entre la dépénalisation de l’usage, la légalisation de la production, de la vente et de l’usage dans un cadre concurrentiel et la légalisation dans le cadre d’un monopole public, c’est cette dernière option qui apparaît comme « la plus apte à contrôler la consommation et à permettre la prévention nécessaire ».
Source : Terra nova.
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Sources - Le Monde .fr

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