mardi 26 avril 2016

Hé oh, y’a quelqu’un là-haut ?


                        Le Dauphiné Libéré

LE BILLET

Hé oh, y’a quelqu’un là-haut ?

Gilles DEBERNARDI

Gilles DEBERNARDI
« Hé oh », c’est le cri des sept nains qui rentrent du boulot. Une vingtaine de ministres le reprennent, pour tenir un meeting sobrement intitulé : « Hé oh, la gauche ! ». Stéphane Le Foll l’organise, préposé à l’Agriculture… et donc à la pré-campagne. L’heure est venue, selon lui, de réveiller les électeurs endormis en leur rappelant les bienfaits du quinquennat. D’accord, le pouvoir socialiste a bradé quelques valeurs et beaucoup dragué le patronat sans parvenir à diminuer le chômage. Mais n’oublions pas ses réussites sociales : emplois d’avenir, embauches de profs, généralisation du tiers payant…. Si l’opinion estime le bilan maigrelet, voire navrant, c’est qu’on lui a mal expliqué. La réunion d’hier soir à la fac de médecine, là où s’étudient les comas profonds, promettait d’y remédier. Le PS redresse la tête, avec l’inestimable soutien du radical Jean-Michel Baylet et de l’écolo Emmanuelle Cosse. Une équipe de rêve, on vous dit ! Michel Sapin viendra aussi, bien qu’empêtré dans une grotesque affaire grivoise, mi-potache, mi-beauf. Sa crédibilité ne tient plus qu’à un fil, l’élastique de la petite culotte d’une journaliste qu’il aurait bêtement tiré. Parmi les poids lourds du gouvernement, seul manquait l’intenable Macron. Il préfère encore aller se faire siffler par des syndicalistes auvergnats, toujours rétif à la consigne SMS du locataire élyséen : « Joue collectif, Emmanuel ».
Grosse ficelle, l’opération « reconquête » de François Hollande commence sous une pluie de sarcasmes. Impossible de voir pire ? Attendons quand même le spectacle que donnera la droite à ses prochaines primaires…

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