ECONOMIEAl-Jazira réduit la voilure |
Plateau d'Al-Jazira à Doha, au Qatar, le 15 octobre 2015. FAISAL AL-TAMIMI / AFP
|
La chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, qui fêtera en novembre son 20e anniversaire, a annoncé dimanche 500 nouveaux licenciements, alors que le paysage médiatique mondial est en pleine transformation et que l’émirat qui l’a lancée fait face à des difficultés économiques. Selon un responsable, 60 % des licenciements, soit 300 emplois, pourraient concerner le personnel du siège de Doha. Le directeur général par intérim d’Al-Jazira, Mostefa Souag, a assuré que les suppressions d’emploi étaient destinées à « optimiser » la productivité et à « faire évoluer le travail [de la chaîne], afin qu’elle conserve une position de leader ». Les 500 postes supprimés s’ajoutent aux 700 autres appelés à disparaître avec la chaîne Al-Jazeera America, qui mettra la clé sous la porte dans un mois, selon une annonce faite à la mi-janvier. Au total, le nombre d’employés d’Al-Jazira passera d’environ 5 200 à 4 000, soit une réduction d’effectifs de plus de 20 %.
Un membre du réseau, qui a souhaité conserver l’anonymat, a déclaré que les suppressions d’emploi étaient anticipées depuis des mois et que cela avait créé « beaucoup de paranoïa » parmi le personnel, qui attendait simplement une annonce officielle. Le réseau d’information d’Al-Jazira diffuse dans plusieurs langues. Il dispose de près de 80 bureaux à travers le monde et, selon la chaîne, Al-Jazeera English est reçue chaque jour dans 270 millions de foyers. Al-Jazeera Arabic compte 27 millions de téléspectateurs quotidiens et la chaîne en ligne « AJ + » a comptabilisé près de 1,2 milliard de vues depuis son lancement, en septembre. Al-Jazeera America fermera à la fin d’avril, faute d’avoir su trouver son public et d’avoir généré un modèle économique « viable », d’après une note interne. Fondée il y a près de 20 ans par le gouvernement du Qatar, Al-Jazira continue d’avoir une audience significative dans le monde arabe, bien que celle-ci ait apparemment baissé ces dernières années au profit d’autres chaînes qui ont fait leur entrée sur le marché. Les suppressions d’emploi ont été annoncées au moment où le Qatar, un gros producteur de gaz mais également de pétrole, fait face à un effondrement des prix de ces sources d’énergie. L’émirat prévoit un déficit budgétaire de plus de 12 milliards de dollars en 2016, le premier en quinze ans.
|
Vers le rachat de Sharp. L’action du groupe d’électronique japonais Sharp s’est envolée de 8 %, lundi matin à la Bourse de Tokyo. Le groupe taïwanais Hon Hai-Foxconn, spécialisé dans l’assemblage d’appareils électroniques, a informé des médias qu’il réunirait un conseil d’administration le 30 mars, censé valider les termes définitifs de son entrée au capital de Sharp à hauteur de 66 %. Selon la presse, Sharp tiendra une réunion de ses administrateurs le même jour. Une signature du contrat est prévue le 31 mars.
Voiture électrique grand public. Tesla présente jeudi à Los Angeles la Model 3, une voiture 100 % électrique mais dont le prix – autour de 35 000 dollars (31 500 euros) hors subventions publiques — vise à lui ouvrir le marché grand public et à donner un coup de fouet au marché des véhicules propres.
Bénéfices de l’industrie chinoise à la hausse. Ils ont progressé de 4,8 % sur la période janvier-février par rapport à l’année précédente, a annoncé dimanche le Bureau national de la statistique.
|
Micro-Macro |
| par Thibaut Soulcié |
|
Dans la presse étrangère |
Colombie : passer des guérilleros aux entrepreneurs |
Une femme passe devant une peinture murale où est inscrit : « Cessez-le-feu bilatéral ; Plus de déplacement de population en raison de la guerre » dans une rue d'El Palo, dans le département de Cauca, en Colombie, le 15 mars 2016. LUIS ROBAYO / AFP
|
Alors que les négociations de paix – déjà à un stade avancé – entre les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) et le gouvernement colombien progressent, la question se pose de la réinsertion des anciens membres de la guérilla marxiste et de leur réintégration dans le tissu économique. C’est loin d’être facile, comme le souligne pour la BBC Gladis Giraldo, 38 ans et ancienne membre du groupe terroriste. Heureusement il existe une organisation gouvernementale, l’Agence colombienne pour la réintégration (ACR), dont le rôle est d’appuyer le processus. Et maintenant Gladis, l’ancienne guérillera, coud pour son propre compte des chemises et des pantalons pour des magasins de mode à Medellin, troisième ville du pays. Un choix qu’elle ne regrette pas, en regard de son tumultueux passé. Il reste cependant encore 10 000 membres des FARC en activité, dont des représentants négocient avec le gouvernement de Bogota à Cuba pour parvenir enfin à un accord de paix après plus de cinquante ans de conflit. Ever Osorio avait, lui, rejoint un des groupes paramilitaires d’extrême droite opposé aux FARC, les forces d’autodéfense unies de Colombie (AUC), créées en 1997. Mais le groupe a basculé dans l’extorsion de fonds et le trafic de drogues, comme d’ailleurs les FARC. Dégoûté par cette violence, Ever Osorio a quitté le mouvement et s’est lancé dans la production caféière avec le soutien de l’ACR. Ils sont nombreux à avoir ainsi déposé les armes. Aussi, des organismes comme l’ACR sont-ils utiles pour « offrir des alternatives à la violence » et aux malheurs issus du conflit et des problèmes sociaux comme la culture de la drogue. Mais la paix sera-t-elle suffisante pour mettre fin à la culture de la coca et des autres narcotiques, s’interroge le Miami Herald ? La culture de la coca a bondi, passant de 112 000 hectares en 2014 à 159 000 hectares en 2015. Pour y mettre fin il faut régler les maux originels du conflit et de la crise sociale. Cela passe par la réforme de la propriété foncière et des mesures pour soutenir prix et marchés agricoles afin que puissent prospérer les productions traditionnelles.
|
|
| ||
| Etudes & documents |
L’avenir du travail en questions. A quoi ressemblera le travail demain ? Serons-nous tous des entrepreneurs nomades ? Le contrat commercial remplacera-t-il le contrat de travail et l’intermittence deviendra-t-elle la règle ? L’entreprise modulaire et les « fab labs » (laboratoires de fabrication) auront-ils raison de l’usine et du bureau traditionnels ? Les espaces de travail partagés et les réseaux professionnels se substitueront-ils au travail en équipe et au dialogue social ? Autant de questions soulevées par les bouleversements qu’induisent la révolution technologique et la numérisation de l’économie. Ceux-ci modifient les termes de la réflexion – déjà engagée – sur les mutations du travail et son avenir.
France : désindustrialisation, mythes et réalités. L’industrie française s’est légèrement redressée en 2015. Pas à pas, un certain nombre de freins se desserrent. En 2016, le Crédit agricole anticipe une poursuite de cette reprise, même si l’environnement demeure très fragile. Au-delà de ces aspects conjoncturels, les tendances de fond sont plus moroses et conduisent à s’interroger sur la notion de désindustrialisation. Outre la complexité du phénomène de désindustrialisation, les politiques économiques mises en place peuvent être déterminantes, comme l’attestent les divergences entre la France et l’Allemagne.
|
| À lire sur Le Monde.fr |
|
L’Internet pour tous, c’est fini !
La bataille des contenus que se livrent opérateurs de télécommunications et géants du numérique est en passe de tuer la neutralité du Net.
Lire la suite |
Au Japon, le Shinkansen relie désormais Tokyo à l’île d’Hokkaido
La mise en service de cette ligne à grande vitesse donne forme à un projet ancien. Mais elle constitue un véritable pari commercial.
Lire la suite
sources - Le mondefr du lundi 28 mars 22016
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire