La Sociale
Analyses et débats pour le renouveau d'une pensée de l'émancipation
Par Vincent Présumey • Actualités • Lundi 13/07/2015 • 0 commentaires • Lu 596 fois
Un évènement important
est en train de se produire, que ses protagonistes veulent discret, privé en
quelque sorte, ce qui n’est pas admissible : le Courant Communiste
Internationaliste du POI (Parti Ouvrier Indépendant), issu de l’ancien PCI-OCI
(Parti Communiste Internationaliste, Organisation Communiste Internationaliste)
est en train d’éclater.
Nous allons présenter
sommairement les faits tels qu’on peut les discerner, mais auparavant répondons
à ces deux questions : pourquoi cet évènement si discret pour l’instant
est-il réellement important et pourquoi est-il inadmissible qu’il reste confidentiel ?
L’évènement
est important d’abord parce qu’il ne s’agit pas de n’importe quel courant
politique. Le CCI du POI est, quoi qu’on en pense, l’héritier direct du PCI
constitué en 1944, section française de la IV° Internationale dont il a été
exclu en 1951 parce qu’il ne voulait pas placer ses militants les plus connus
et ses syndicalistes dans le PCF, quitte à se renier, pour participer à la 3°
guerre mondiale dans le camp soviétique.
Cette organisation a
été, pour le meilleur et le pire, la plus importante organisation dite
« d’extrême-gauche » (une appellation qu’elle n’apprécie pas) dans la
seconde partie des années 1970, et de loin, en France.
Surtout, elle était
alors celle qui avait l’implantation la plus profonde et la plus prometteuse
tant dans les syndicats ouvriers que dans la jeunesse. Par des purges
successives attestant d’une incapacité et d’un refus organique de progresser
par la libre discussion, sa propre direction, Pierre Boussel-Lambert en tête, a
ruiné, dilapidé, vitrifié ce capital politique.
D’une part, pour le
meilleur et le pire là encore, des milliers de militants étaient répandus dans
la nature comme par une centrifugeuse, et pour un Jospin et un Cambadélis
faisant les choux gras des amateurs d’histoires « lambertistes », on
a des milliers des cadres syndicaux, d’intellectuels, de cadres de diverses
autres organisations politiques, qui ont irrigué mouvement ouvrier, gauche et
intelligentsia françaises.
D’autre part, le noyau
central, recroquevillé autour de Pierre Lambert et de Daniel Gluckstein dit
Seldjouk, devenait une organisation toujours relativement assez grosse (de 2000
à 3000 membres) mais n’apparaissant plus qu’indirectement, par le truchement de
formations prétendant, en ne trompant personne, avoir relevé le défi de la crise
du mouvement ouvrier et regrouper « tous ses courants » (sic :
le PT, Parti des Travailleurs, puis le POI, Parti Ouvrier Indépendant, disent
regrouper les courants « trotskyste », « socialiste »,
« communiste » et « anarcho-syndicaliste »), tout en
occupant des positions importantes dans la CGT-FO avant tout et dans d’autres
syndicats. Ces formations sont apparues lors d’élections présidentielles pour
faire des scores très faibles, avec les candidatures de Pierre Boussel en 1988,
de Daniel Gluckstein en 2002 et de Gérard Schivardi en 2007.
Son orientation
politique, à rebours du combat qu’elle avait mené jusqu’à la fin des années
1970 pour le front unique ouvrier contre la V° République, ses présidents et
gouvernements successifs, s’est progressivement réduite à la « défense de
la République » (la cinquième ? hé oui, la cinquième ! ) contre
« l’Union Européenne » pour laquelle doit se réaliser « l’unité
des travailleurs et des organisations ».
De même, au niveau
international, à rebours du combat affirmé par l’OCI jusqu’à la fin des années
1970 pour la « reconstruction de la IV° Internationale » qui
n’excluait pas, mais recherchait (malgré ses limites et contradictions, déjà),
la discussion avec les autres courants se réclamant du trotskysme, ce courant a
« reproclamé » la « IV° Internationale » et se présente
comme l’étant, entourée (comme le CCI en France est entouré du PT puis du POI)
d’une « Entente Internationale des Travailleurs et des Peuples ».
A rebours du combat
mené autrefois pour la révolution à l’Est comme à l’Ouest, contre le mur de
Berlin et les frontières existantes, la défense des frontières et des Etats en
place contre le seul impérialisme nord-américain est devenue son axe politique,
conduisant notamment à une dépendance évidente de l’organisation sœur
algérienne, le PT, envers le cœur de l’Etat algérien …
Nous avions donc
affaire, dans une certaine mesure, à un astre mort, une sorte de naine noire
dans la typologie stellaire. Mais tout de même de prés de 3000 membres dont la
pépinière des cadres de FO et une influence croissante dans la CGT, acquise
aussi par le maintien de revendications de résistance ouvrière en matière de
droit du travail, de services publics, de sécurité sociale et de laïcité. Des
militants que l’on croise forcément, et fraternellement, si l’on intervient
dans la lutte des classes, la vraie. Par ce dernier aspect le sort de cette
organisation est et reste solidaire du devenir du mouvement ouvrier en France.
Comme on le verra, la crise violente qui vient de s’y révéler n’est pas
étrangère au moment présent de la situation politique et syndicale.
Il ne saurait être
accepté, comme le prétendent encore, pour l’instant, les protagonistes des deux
fractions en présence, que leur affrontement soit confidentiel. Chacun espère
emporter le morceau et les arguments lancés sont loin d’être tous politiques
et, quand ils le sont, ils ne brillent pas par une limpidité évidente. Mais il
est impossible de tenir au secret une crise qui affecte prés de 3000 militants
ou adhérents. Ceux qui s’imaginent que par le secret ils préserveront leur
organisation des ragots se trompent lourdement, c’est au contraire ainsi qu’ils
vont les alimenter. Et c’est criminel : le plus grand besoin des militants
ouvriers, c’est le débat, c’est la transparence.
C’est peut-être là le
seul point potentiellement positif de cette affaire, mais il est
puissant : la libération de la parole et de l’énergie de militants
séquestrés depuis des années dans une camisole, dans un frigo, libération qui
commence par l’émancipation envers le faux « bolchevisme »
bureaucratique de pacotille qui veut que l’on tient la porte fermée sur les
« intérêts supérieurs de l’organisation » et que l’on n’adresse pas
la parole aux « individus » (terme policier encore usité …) qu’un
jour un membre du bureau politique vous a désignés comme un
« ennemi », quand bien même ce membre du bureau politique aura été à
son tour excommunié un jour. Les militants du POI sont en général
anticléricaux, mais ils ont besoin d’en finir avec le cléricalisme d’appareil,
morbide et mortifère.
Bien sûr s’ils lisent
cela, surtout sous l’œil d’un « responsable », ils s’estimeront tenus
de radoter sur «les ennemis », mais en réalité ils sont capables de
devenir adultes, comme quiconque : sapere aude, camarades !
Mais pour ainsi les
critiquer, les ouspiller, il faut les respecter. Il est essentiel de les
entendre, d’échanger avec eux : la pire erreur serait de les cataloguer
comme des « lambertistes » porteurs de l’essence éternelle du
« lambertisme » et de ne rien attendre d’eux. Ceci vaut aussi pour
les chefs : même s’ils en ont fait des vertes et des pas mûres, nul n’a
une essence éternelle.
Et puis, rappelons que
le parti bolchevik jusqu’en 1921 et depuis ses origines n’avait pas de
bulletins intérieurs parce que les tendances multiples qui le constituaient
s’engueulaient copieusement dans sa presse publique sous les yeux des agents du
tsar !
Donc, que
se passe-t-il ?
Le vendredi 4 juillet
s’est tenu un conseil national du POI en l’absence, pour des raisons que nous
ignorons, de ses trois secrétaires nationaux : Daniel Glucsktein, Jean
Markun (responsable des mineurs de fer lorrains retraités CGT), Gérard
Schivardi. Le compte-rendu de cette réunion dans Informations
Ouvrières de ce jeudi
9 juillet, qui garde pour la semaine prochaine la publication de la conclusion
politique de Marc Gauquelin (Lacaze), rapporte un certain nombre
d’interventions très critiques sur le fonctionnement et les pratiques. Ce qui
est dit là est connu depuis longtemps, le fait nouveau est le choix de faire
s’exprimer et de publier ces critiques. Une commission de préparation du
congrès prévu à l’automne, de 12 membres, fut désignée, dont il est dit que « les
trois secrétaires nationaux » « sont
membres ».
Le surlendemain lundi 6
juillet paraissaient simultanément trois textes : une déclaration saluant
la victoire du NON en Grèce signée du « secrétariat permanent mandaté par le bureau
national du POI du 4 juillet », une déclaration sur le même
sujet signée « Les secrétaires nationaux du POI : Daniel
Gluckstein, Jean Markun, Gérard Schivardi » (également publiée dans le n° suivant
d’Informations Ouvrières) et
une « Informations aux membres du bureau national du POI » de Gérard Schivardi et Jean Markun,
protestant contre des« démarches
particulières, en tant que secrétaires nationaux du POI, de la part de membres
de la direction du courant CCI » faisant de D. Gluckstein le « responsable
de toutes les difficultés rencontrées » et contre un document selon eux
calomniateur envers lui, où il serait accusé d’avoir « attendu
son heure pendant 35 ans » et
d’avoir constitué un « réseau clandestin ». Les deux
secrétaires nationaux disent avoir confiance en D. Gluckstein, se plaignent que
le POI soit « pris en otage » par un conflit interne au CCI, et posent
la question :« serions-nous
revenus au temps des « procès staliniens » ? » Diable !
Malgré les consignes de
silence invoquées parfois par les mêmes camarades (des deux bords) qui font
quand même circuler ces documents, il apparaît que le comité central du CCI est
divisé entre une majorité de 50 membres avec Marc Lacaze, Dan Moutot, Daniel
Schapira, Ulysse, et une minorité de 26 membres avec Seldjouk (Gluckstein),
François de Massot (seul rescapé du vieux noyau de Lambert, Just, Renard et
Broué …), Serge Raffi ; que le congrès du courant est reporté sine
die, Seldjouk voulant constituer une tendance officielle, ce que la
majorité du CC refuse, que celle-ci a « suspendu » du CC les
oppositionnels, lesquels menacent si on ne leur fait pas droit d’une scission
de 650 militants sur 2000 et en fait largement le tiers des forces militantes
actives, tout en disant ne pas le souhaiter ; scission qui concernerait le
CCI du POI et donnerait théoriquement naissance à un nouveau
« courant » dans le POI (les trois autres étant rachitiques et
largement fictifs) ainsi transformé en champ de bataille et connaissant, pour
la première fois, une vie interne animée !
Le soutien de la
totalité du secrétariat national du POI (3 membres sur 3, le quatrième,
l’ancien dirigeant de FO Claude Jenet, étant décédé voici quelques mois), le
titre de directeur de la publication d’Informations
Ouvrières, dont le rédacteur en chef, Lucien Gauthier, est de la
« majo » du CC, sont autant d’atouts pour D. Gluckstein, avec,
probablement, la répartition des finances et des biens, qui bloquent une
rupture franche dans un sens ou dans l’autre, à savoir une purge en bonne et
due forme, pour l’instant du moins car cet équilibre instable ne semble
raisonnablement pas vivable (encore que tout arrive ! ) : la rupture
politique et morale semble consommée.
Reste évidemment la
vraie question : quelles sont les divergences politiques ? !
Après la campagne
présidentielle de Gérard Schivardi le « candidat des maires » en 2007, le PT est devenu POI, ce qui
a laissé sceptiques une partie de ses cadres et militants. Une opposition entre
Marc Gauquelin (Lacaze), critiquant l’insuffisance d’une politique de front
unique notamment syndical, et Daniel Gluckstein, poussant à une affirmation en
tant que « parti » constitué, s’est faite jour de manière explicite.
Du point de vue de la
psychologie et de l’histoire, tous ceux qui connaissent cette organisation
comprendront que Lacaze peut représenter les cadres issus des années 1960-1970
(étudiants à l’époque, puis permanents le reste de leur vie) qui n’ont pas digéré
la place de « second » de facto de Lambert prise par D. Seldjouk à
partir de la fin des années 1980, alors qu’il venait de la LCR et leur était,
en général, « supérieur » au plan intellectuel et rhétoricien.
D. Seldjouk a à
l’époque joué le rôle clef de gourdin de Lambert dans les trois dernières
grandes purges bureaucratiques qu’a connu ce courant, celle conduisant à
l’exclusion de Pierre Broué, René Revol et pas mal d’autres (1989), puis celle
conduisant à expulser André Lacire (Langevin), Michel Panthou et d’autres
(1991), et celle concernant Pedro Carrasquedo et le groupe La
Commune (1992).
L’installation dans la routine du PT et de la
« IV°Internationale reproclamée » s’est ensuivie, une sorte de
glaciation générant une vie d’organisation grisâtre, totalement contraire au
caractère activiste et flamboyant de la « vieille OCI ». Même ses
« purges », locales et circonscrites quoi que tout aussi
antidémocratiques (l’exclusion du groupe « CRI », à l’origine de la
tendance CLAIRE du NPA, puis celle de la section départementale de l’Yonne)
n’ont plus eu ce caractère « radical » marquant toute l’organisation
qu’elles avaient autrefois … jusqu’à maintenant.
Dans ce moment pivot
des années 1984-1992, qui commence par l’expulsion du courant de Stéphane Just,
se poursuit par la scission du courant Cambadélis vers le PS et se termine par
cette ascension de Daniel Gluckstein, celui-ci apparaissait parfaitement comme
quelqu’un « tissant sa toile », ainsi que ses adversaires
d’aujourd’hui le proclament.
Mais un psychanalyste
surtout lacanien, pouvait déjà voir cette lettre volée exhibée qu’était ce
magnifique pseudo, Seldjouk : les Seldjoukides sont les sultans turcs qui,
à partir du XI° siècle, ont pris le contrôle du califat abbasside en reléguant
le vieux calife dans la posture d’un roi fainéant ! (le vieux calife est
mort en 2008, peu avant la conversion du PT en POI).
En gros il semble qu’à
partir de là les intérêts politiques liés à la tentative d’affirmer le POI en
tant que tel, alors qu’il est et reste relativement invisible, et ceux liés à
l’appareil de FO, n’ont pas toujours été identiques. Mais l’invisibilité du POI
est dans l’ensemble allé croissant, ce dernier participant de moins en moins
aux élections. Toutefois il semble que Gérard Schivardi a une certaine
autonomie de parole et jette de temps en temps des pavés dans la marre. Depuis
décembre 2014 au moins il répète à qui veut l’entendre et dispose d’un micro
qu’il veut se présenter en 2017 et que c’est là la seule possibilité que Marine
Le Pen ne soit pas élue car comme elle lui a piqué son programme il pourra le
dire publiquement !
A la veille de la grève
interprofessionnelle du 9 avril dernier, proposée par FO, appelée également par
la CGT, la FSU et Solidaires, sur laquelle direction et militants du POI avaient
– à juste titre à condition de ne pas cultiver d’illusions dans les appareils
dirigeants - fondé de grands espoirs, Lucien Gauthier en tant que
rédacteur en chef d’Informations Ouvrièreslançait
un appel à la tenue d’une grande « assemblée-débat » autour du
journal, sans dire un mot du POI, parce que, disait cet appel, « Une
nouvelle situation est en train de s’ouvrir dans notre pays »,
en raison des élections départementales, de la grève du 9 avril et de
l’accélération de la politique antisociale de Valls et Macron.
Cette assemblée s’est
tenue le 9 juin et a incontestablement été un succès, regroupant 900 militants,
un millier selon Informations Ouvrières, surtout CGT et
FO. Le compte-rendu paru dans ce journal le 11 juin donne nettement
l’impression qu’il n’y fut pratiquement pas question du POI en dehors de
l’intervention de son seul secrétaire national présent, Jean Markun, mise sur
le même plan que toutes les autres et qui insiste au contraire sur le thème « La
construction d’un parti ouvrier, c’est important. » La tonalité de tout le reste de la
réunion se résume ainsi : il faut préserver l’indépendance des militants
syndicaux envers l’Union Européenne et le gouvernement, il faut construire « l’appareil
politique de la lutte » (Patrick Hébert, dirigeant FO
Loire-Atlantique). A partir de là, il fut appelé à lancer partout des réunions
autour d’Informations Ouvrières,
de fait tournées surtout vers les syndicalistes.
Il y a un problème
politique : la dynamique du 9 avril a précisément été cassée par les choix
faits par les directions des deux confédérations CGT et CGT-FO, chacune de son
côté, alors que la jonction entre ce mouvement naissant et la lutte contre la
réforme du collège, ou celle des personnels de l’AP-HP de Paris, était possible
et nécessaire, et au final la loi Macron avec ses 49-3 successifs est passée.
De cela, de ce problème politique central de l’attitude, non des militants
syndicaux en général, mais des directions syndicales, pas un mot ne ressort du
compte-rendu de la réunion. Ce n’est pas nouveau de la part d’Informations Ouvrières envers FO, mais ceci concerne aussi la
CGT dont la direction semble bien protégée par ces camarades en cette période
de crise interne et d’exigence de démocratie par les militants syndicaux,
justement.
Les problèmes
politiques rencontrés sont ceux que nous rencontrons tous. Regrouper les
syndicalistes, oui, mille fois oui, mais sur une ligne d’affrontement avec le
gouvernement et pas seulement pour le faire « reculer », et dans
l’indépendance envers, certes, l’UE, le gouvernement, le MEDEF … et les
directions nationales des syndicats. Ces questions sont en filigranes derrière
le conflit ouvert qui a éclaté trois semaines après cette assemblée du 9 juin,
mais il ne semble pas, pour autant qu’on sache, qu’à ce stade les protagonistes
les aient clairement posées. Plusieurs camarades, des deux bords, consentent à
dire que ce qui est en cause est le rapport à FO. Bien sûr, en
précisant : avec la direction de FO. Mais si la discussion politique libre
et franche ne se développe pas, les vrais problèmes de la lutte sociale ne
seront que dessinés en général, pas posés, les intérêts d’appareil tenant le
haut du pavé et interdisant le débat.
Nous en revenons donc à
ce point central : la transparence et la libre discussion, ouverte et
publique (pas une opération « feu sur le quartier général » comme
semble l’avoir vu le conseil national du POI du 4 juillet, mais une vraie
discussion libre ou personne n’est bridé). La voie de la liberté, la voie de la
démocratie, est la seule issue et la responsabilité de tous est de convaincre
nos braves camarades du POI qu’ils ne sont pas plus bêtes que d’autres et que
la vie au grand air, pour eux aussi, cela s’impose !
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