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EN DIRECT - Le référendum grec s'est ouvert ce matin, face à une Europe qui retient son souffle dans l'attente des résultats
Le référendum en Grèce s'ouvre face à une Europe crispée
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ÉCONOMIE - La Grèce joue dimanche son avenir, et le sort du premier gouvernement de gauche radicale de l'UE, dans un référendum indécis qui sera aussi un oui ou non au fonctionnement actuel des institutions européennes.
Près de 10 millions d'électeurs grecs ont commencé à voter, après l'ouverture des bureaux à 07h00 heure locale (6h00, heure française). Les quatre derniers sondages publiés ne promettent un triomphe à personne: trois donnent l'avantage au oui, un au non, mais avec des avances respectives de 1,4 point au plus.
Le référendum arrive après cinq mois de discussions finalement infructueuses, d'Eurogroupes en urgence, de sommets exceptionnels, entre le gouvernement grec, formé fin janvier par la gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras et le parti de droite souverainiste ANEL, et les créanciers du pays, UE, FMI et BCE.
Ceux-ci ont accordé à la Grèce depuis 2010 240 milliards d'euros d'aide ou promesses de prêts, mais n'ont rien versé depuis près d'un an car le gouvernement refuse de consentir en échange à certaines réformes qu'il estime socialement trop difficiles. Après un énième échec des discussions, Tsipras a annoncé en pleine nuit le 27 juin ce référendum qui pose dimanche une question d'autant plus alambiquée que la Grèce n'est plus sous aucun programme d'aide depuis le 30 au soir.
"Faut-il accepter le plan d'accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l'Eurogroupe du 25 juin?". Les électeurs n'ont pu consulter ce plan financier, très technique, que sur des sites internet.
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Chris DeLhospital · Meilleur commentateur · Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Avez-vous remarqué que tous les vieux chevaux de retour, les bachibouzouks qui ont mis la Grèce dans l'état où elle est, les sangsues, les propre-à-rien, les vieux crabe-tambour, les gavés, les poivrots, les turlurins et tartufes appellent tous, comme par un curieux hasard, à voter "oui" au référendum? Et les armateurs? S'ils le pouvaient, ils voteraient plusieurs fois "oui" chacun. Pardi, ils savent bien que l'"aide" accordée finira au bout du compte dans leurs poches. Eh bien, rien que ces considérations devraient inciter à voter "non" sans la moindre hésitation. N'en déplaise à la bien-pensance, les faunes politique, financière, patronale, médiatique et people des autres pays de l'UE!
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