| Les Grecs ont défié l'Eurogroupe dimanche en votant à 61,31 % contre 38,69 % en faveur du non aux propositions des créanciers internationaux d'Athènes lors d'un référendum dont le résultat pose la question du maintien de leur pays dans la zone euro et accentue le fossé avec les "institutions". Néanmoins, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a souligné que le non n'était pas "une rupture" avec l'UE et a assuré qu'il allait œuvrer pour un accord le plus tôt possible. Berlin a cependant réagi durement, le ministre de l'économie allemand, Sigmar Gabriel, jugeant"difficilement imaginables" de nouvelles négociations avec Athènes. Il a même considéré qu'Alexis Tsipras avait "coupé les derniers ponts" entre son pays et l'Europe, dans un entretien au Tagesspiegel lundi. Difficile de comprendre qui se berçait d'illusions dans cette affaire. Hier matin néanmoins, Paris et Rome avaient envisagé la reprise des négociations même en cas de non. François Hollande s'est entretenu hier soir avec M. Tsipras, et devait recevoir lundi soir à Paris la chancelière allemande, Angela Merkel, "pour évaluer les conséquences du référendum en Grèce". Les dirigeants de la zone euro se réuniront mardi à Bruxelles pour un sommet. La Grèce n'a plus d'argent, ses banques sont fermées, et fragilisées par les retraits massifs récents. Selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Sakellaridis, la Banque de Grèce devait envoyer dès hier soir une demande à la BCE, car il y a selon lui "des arguments solides pour faire remonter [le plafond de] l'ELA", l'aide d'urgence aux banques grecques. Mais sans perspective d'accord d'Athènes avec ses créanciers, "la BCE n'a pas de base pour continuer à envoyer des euros à Athènes", estimait Holger Schmieding, économiste de Berenberg. Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, a annoncé sa démission, lundi matin, dans l'espoir de faciliter les négociations. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire