| Attentat à N'Djamena, Boko Haram accusé |
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| La capitale du Tchad, N'Djamena, a été frappée lundi pour la première fois par undouble attentat-suicide, attribué à Boko Haram, le groupe islamiste nigérian contre lequel ce pays est en première ligne. "Il n'y a pas de doute que Boko Haram est responsable et devra rendre compte de cette nouvelle horreur humaine", a déclaré le président français, François Hollande, dénonçant un attentat "barbare" alors qu'il se trouvait à Alger en visite officielle. Les deux attaques ont visé le commissariat central de N'Djamena et l'école de police, faisant 23 morts et 101 blessés, a annoncé le gouvernement tchadien dans un communiqué. Quatre "terroristes" ont également été tués, selon le communiqué lu à la radio nationale, dans lequel le gouvernement assure que "la situation est sous contrôle". Après les attaques, de nombreuses forces se sont déployées dans la ville, où les mesures de sécurité avaient été considérablement renforcées depuis plusieurs mois face à la menace d'attaques du groupe islamiste. Le gouvernement a tenu une réunion de crise en l'absence du président Idriss Déby Itno, qui devait rentrer d'Afrique du Sud, où il a participé au sommet de l'Union africaine. La France, l'ancienne puissance coloniale, a assuré le Tchad de son "soutien dans la lutte contre le terrorisme", dans une déclaration du ministère des affaires étrangères. Le Tchad est un allié de poids pour Paris dans la lutte contre les groupes djihadistes en Afrique sahélienne, et l'armée française a établi à N'Djamena l'état-major de "Barkhane", son opérationde lutte contre ces groupes. Fer de lance de la guerre contre Boko Haram, le Tchad – comme le Cameroun voisin, lui aussi engagé dans la guerre – redoutait depuis des mois des attentats de ce genre sur son sol. Il a déjà subi des raids de combattants de Boko Haram sur les rives du lac Tchad. N'Djamena ne se trouve qu'à une cinquantaine de kilomètres du nord-est du Nigeria, où sévissent les islamistes. |
| Israël défend la guerre "légitime" de 2014 à Gaza |
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| Anticiper, non pour obvier aux immanquables critiques, mais pour livrer sa vérité. C'est ce qu'a voulu faire Israël, en publiant dimanche, avant l'ONU, son proprerapport sur la guerre de Gaza, qui, du 7 juillet au 26 août 2014, a coûté la vie à près de 2 200 Palestiniens et à 73 Israéliens. Dans ce document de 277 pages, fruit d'une enquête interministérielle, les autorités affirment que les actions menées lors de l'opération "Bordure protectrice" étaient "légitimes" et "légales". Elles assurent que l'armée n'a pas pris pour cible des civils de manière délibérée, rapporte i24news. Un message repris par le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, qui a fustigé a priori le rapport onusien – "une perte de temps", selon lui (Arutz Sheva). Pour le gouvernement, la responsabilité du conflit échoit au Hamas. Lequel, en multipliant les tirs de roquettes contre l'Etat hébreu, l'a poussé à lancer une "guerre défensive", note The Jerusalem Post. Le mouvement islamiste palestinien est aussi accusé d'avoir dissimulé ses capacités militaires au cœur de zones civiles, autrement dit d'avoir utilisé la population comme bouclier, souligne The Times of Israel. Récusant toute allégation de "crimes de guerre" (Israel Hayom), le chef du gouvernement a déroulé son argumentaire en s'appuyant sur un autre rapport, établi par un panel de responsables militaires occidentaux de haut rang. A l'issue de leur mission d'observation, dont Ynetnews se fait l'écho, ceux-ci ont conclu qu'Israël avait respecté les lois de la guerre. Et Gaza ? DansGulf News, Marwan Asmar, observateur installé à Amman (Jordanie), déplore le fait que ce territoire de 1,8 million d'habitants, véritable "prison à ciel ouvert", s'enfonce dans une "tragédie sans fin". Auteur d'une tribune pour The National, le journaliste indépendant belgo-égyptien Khaled Diab distille le même message, appelant à donner aux Gazaouis ce qui leur manque le plus : "un espoir dans l'avenir". |
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La "Grande Charte" britannique fête ses 800 ans |
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C'est sur les prés verts de Runnymede, sur les rives de la Tamise, dans le comté de Surrey, que
la reine d'Angleterre a commémoré hier la signature de la Magna Carta. Là où, il y a huit cents
ans, le 15 juin 1215, le roi Jean sans Terre a été contraint de signer ce document, alors simple
solution pratique à une crise politique et devenu, depuis, un symbole de liberté. Le texte, qui a
notamment introduit la notion de procès équitable, a inspiré le "Bill of Rights" britannique, la
Constitution américaine ou encore la Déclaration universelle des droits de l'homme. A cette
occasion, la British Library propose, jusqu'au 1er septembre à Londres, une exposition exceptionnelle
pour "raconter l'histoire de l'un des documents les plus célèbres au monde". Deux des quatre originaux
de la Magna Carta, la Déclaration d'indépendance manuscrite par Thomas Jefferson, mais aussi des
objets qui témoignent de l'influence de la Charte à travers les époques… Un site consacré à cet
anniversaire
permet d'en savoir plus sur l'histoire du document. Lacathédrale de Salisbury, qui possède l'un des
quatre originaux (et où Jay-Z avait lancé en 2013 son album Magna Carta… holy grail), propose
toute une série d'événements et d'informations. Une émission de la BBC s'intéresse, elle, à l'héritage
législatif de la "Grande Charte". Hier, c'est aussi… la pinte de bière britannique qui a célébré
ses 800 ans. "Qu'il y ait dans tout notre royaume une seule mesure pour le vin et une seule mesure
pour la bière et une seule mesure pour le maïs", instituait l'article 35 de la Magna Carta. Huit cents
ans plus tard, la première Journée de la bière britannique a été lancée. |
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