samedi 4 avril 2015

Les Crises.fr : Revue de presse du 04/04/2015

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                                        Des images pour comprendre
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Avr
2015

Revue de presse du 04/04/2015



                                   

Cette semaine dans la revue dans “Vue d’ailleurs” un gros dossier sur le projet de Loi sur le renseignement, d’où une revue de presse un peu “gonflée”. A part ça, la neutralité du net vue par les FAI ici et là, un peu de physique dans l’économie, la banque d’investissement asiatique a le vent en poupe, alors que la France est peut-être en transition “psychotropique”… Merci à nos contributeurs et bonne lecture.
CRISE BANCAIRE

Les banques américaines et européennes ont supprimé 59.000 postes en 2014

"Rien que dans les plus grands établissements européens, 21.500 postes ont été supprimés l'année dernière, dans le cadre de programmes de restructuration et de réduction des coûts. La réduction des effectifs devrait se poursuivre cette année, notamment en Europe. Comme en 2013, les plans de restructuration des banques ont été d'une ampleur considérable l'année dernière. Ainsi, d'après des données établies par Reuters, les 18 plus grandes banques européennes ont supprimé 21.500 postes en 2014, après 56.100 suppressions en 2013."
Source : La Tribune
CRISE FINANCIÈRE

Le FMI est penché sur la dette... et ne s’en relève pas !

"L’endettement des 129 États notés par Standard & Poor’s progressera de 1,7% cette année et atteindra 44.300 milliards de dollars. Au fur et à mesure que la masse de la dette publique s’accroît et que la croissance économique s’installe dans ce qui est qualifié de stagnation séculaire – deux tendances fortes – le risque de défaut souverain augmente. Que faire ? Celui­-ci n’apparait plus à l’horizon de lointains pays émergents mais en Europe, même si le risque d’éclatement de la zone euro s’est éloigné depuis l’épisode de 2011. La stratégie de désendettement qui y est imposée alimente une crise sociale et politique qui autorise à douter de sa viabilité. L’énormité d’autres dettes dont la croissance est sans fin, comme celles du Japon et des États-­Unis, est telle qu’il est feint de croire qu’elle pourront être éternellement financées, faute d’alternative. A la vue de ce spectacle, une constatation s’impose : la problématique du désendettement a de l’avenir."
ENVIRONNEMENT

Maud Fontenoy, l’imposture écologiste que le gouvernement prend en exemple

"Najat Vallaud­Belkacem, la ministre de l’Education nationale, invite les professeurs à se servir des « kits pédagogiques » de la Fondation Maud Fontenoy. Une privatisation de l’éducation d’autant plus surprenante que la navigatrice à la rame, fidèle de Nicolas Sarkozy, tient un discours sur l’environnement qui reprend celui du patronat. Et que sa Fondation compte parmi ses trois directeurs... le milliardaire François Pinault ! Le gouvernement se mobilise pour préparer le terrain en attendant la conférence Paris­Climat 2015 : "Le ministère de l’Education est engagé de manière active dans l’éducation au développement durable", indique une lettre envoyée aux professeurs en décembre 2014 par la ministre de l’Education nationale."
Source : Reporterre
EUROPE

Peut-il y avoir une crise financière dans la zone euro ?

"Peut - on voir à nouveau une crise financière se déclencher dans la zone euro, et de quelle nature ? 1- une crise de balance des paiements, comme en 2008 - 2009, semble exclue, puisque les pays qui avaient des déficits extérieurs importants les ont fait disparaître ; 2- une crise des dettes souveraines, comme en 2011 - 2012, parait aussi exclue, malgré la hausse des taux d’endettement publics, en raison des interventions de la BCE (Quantitative Easing, possibilité d’utiliser l’OMT) ; 3- une crise bancaire, comme en 2008 - 2009 puis 2011 - 2012 parait difficile à imaginer aujourd’hui avec les nouvelles réglementations des banques (hausse des fonds propres, des réserves de liquidité, baisse du levier d’endettement) ; 4- la prochaine crise financière dans la zone euro sera donc probablement une crise des i nvestisseurs institutionnels ; ceux - ci achètent aujourd’hui des actifs financiers avec des taux d’intérêt anormalement faibles et des primes de risque écrasées par l’excès de liquidité. Lorsque la BCE arrêtera sa politique monétaire très expansionniste dan s le futur, la remontée des taux d’intérêt à long terme et la réouverture des primes de risque ruineront ces investisseurs. Ceci pourra se produire en particulier lorsque les prix du pétrole remonteront, ce qui amènera l’inflation de la zone euro au voisin age de 2% . Nous ne croyons pas du tout en effet que la BCE puisse continuer le Quantitative Easing si l’inflation de la zone euro remonte au voisinage de 2%." [Contrepoint au point de vue du blog]
Source : Natixis

La Grèce n’est pas un fruit pourri...

"L’issue du bras de fer qui se poursuit en Grèce reste toujours incertaine et l’indécision semble appelée à durer les deux prochaines semaines. « Nous cherchons un compromis honnête avec nos partenaires. Mais ne vous attendez pas à ce que nous signions une reddition sans condition. C’est pourquoi nous sommes attaqués sans pitié, mais c’est la raison pour laquelle la société nous soutient », a déclaré lundi dernier Alexis Tsipras devant le Parlement. Il a précisé : « notre priorité est le renforcement de l’économie réelle avec des investissements qui vont tonifier la croissance avec la participation du secteur public », et qu’il était « crucial que les recettes provenant de l’utilisation de la propriété publique ne soient pas jetées dans un gouffre sans fond pour le remboursement de la dette, mais placées là où le pays en a besoin, la sécurité sociale, la croissance ». Il a aussi rappelé qu’un second round de négociations devait s’ouvrir à propos de la dette, qui représente 177 % du PIB et dont « le remboursement sera impossible », et qui devra selon lui s’inscrire dans le cadre d’un « nouveau contrat de développement ». "
FRANCE

Retraites complémentaires Agirc-Arrco : le déficit a doublé sur un an

"Le déficit des régimes de retraites complémentaires Agirc-Arrco est passé à 3,138 milliards d'euros en 2014, quasiment le double par rapport à 2013 où il s'était établi à 1,627 milliard, ont-ils annoncé mercredi 1er avril dans un communiqué. Dans le détail, le déficit de l'Agirc (cadres) était de 1,985 milliard d'euros en 2014, contre 1,233 milliard un an plus tôt. Pour l'Arrco (tous les salariés du privé), il a triplé à 1,153 milliard, contre 394 millions en 2013. Depuis 2009 et la crise économique, les régimes de retraites complémentaires sont confrontés à la hausse du chômage, conjuguée à l'arrivée des papy-boomers à la retraite. Malgré leurs 18 millions de cotisants, les deux régimes sont obligés de piocher dans leurs réserves. La négociation engagée fin février doit empêcher leur épuisement d'ici à 2018 pour l'Agirc, à 2027 pour l'Arrco."
Source : Challenges

A vos porte-monnaies ! EDF invente la loi du triplement des coûts du nucléaire

"En décrétant au début des années 60 sa fameuse loi « du doublement de la consommation française d’électricité tous les dix ans » devant les foules subjuguées par les intuitions du génial économètre, Marcel Boiteux ne savait pas encore qu’il serait soixante ans plus tard dépassé, voire ridiculisé, sur son propre terrain. En effet si sa fameuse « loi », qui ne s’est pourtant révélée exacte que sur une dizaine d’années, l’a rendu célèbre malgré sa bien faible durée de vie, elle risque d’être complètement ringardisée par une loi encore bien plus spectaculaire qui pourrait rendre à jamais encore plus célèbre n’importe lequel des dirigeants de notre lobby nucléaire national ou des ministres qui la soutiennent : « La loi du triplement des coûts du nucléaire tous les 10 ans ! » Souvenez-vous : en 2005, EDF s’engageait la main sur le cœur à construire un EPR pour la modique somme de 3,3 milliards d’euros, un chantier qui devait démarrer en 2007 et finir en 2012. Puis son coût a été revu à quatre milliards en 2008 puis six milliards et enfin à 8,5 milliards en décembre 2012 pour un démarrage en 2016. Mais le 18 novembre 2014, nouveau rebondissement : le réacteur ne démarrerait qu’en 2017 pour un coût qu’on n’ose plus annoncer mais qui devrait, compte tenu des énormes frais financiers qu’entraîne ce retard, atteindre, voire même dépasser nettement 10 milliards €."

La France doit-elle en finir avec le vin ?

"Hausse de la fiscalité, durcissement de la loi Évin, répression sur les réseaux sociaux : le gouvernement et la majorité préparent une batterie de mesures coercitives contre le vin sans précédent. L’offensive a été soigneusement planifiée. En deux mois, trois rapports rédigés par le lobby hygiéniste financé sur fonds publics sont sortis coup sur coup : un texte de l’Anpaa en mai, le rapport Reynaud rendu en juin et enfin des propositions signées par le Haut Conseil de financement de la protection sociale au début de l’été. Toutes ces contributions vont dans le même sens : la France doit en finir avec le vin, ce produit nocif qui tue et grève les finances de la Sécurité sociale. Il ne s’agit pas d’un canular. Les préconisations de nos experts en blouse blanche font froid dans le dos. En voici un florilège. Pour commencer, il convient de frapper vignerons et négociants au portefeuille via une fiscalité au degré d’alcool qui viendra s’ajouter aux droits de circulation, selon le principe “pollueurs payeurs” appliqué lors des marées noires, comme si le vin était un fléau. Il est aussi question de durcir la TVA. Autre chantier, l’extension du domaine de la loi Évin à Internet et aux réseaux sociaux. Tout article, blog ou commentaire sur le vin pourra être assimilé à de la publicité, et donc interdit au nom de la loi Évin."

Le cannabis pour renflouer les caisses de l’Etat. T’en veux ?

"Le magazine VoxPop (ArteTV) posait la question, dimanche 29 mars, de la légalisation du cannabis en France. Les Français seraient contre, mais la question revient le 2 avril sur les bancs feutrés du Sénat parce que le cannabis, ça pourrait rapporter gros. Focus. [...]Selon la sénatrice EELV du Val­de­Marne, Esther Benbassa, à l’origine de la proposition de loi qui revient à l’étude au Sénat le 2 avril : « La dépénalisation du cannabis, telle que nous la proposons, pourrait rapporter à l’Etat entre 1,7 et 2 milliards d’€uros par an »."
Source : Bakchich

« Atteinte grave à la paix sociale » : Cazeneuve maintient la surveillance des mouvements sociaux

"Bernard Cazeneuve maintient un amendement pour le projet de loi sur le renseignement établissant la possibilité de mise sous surveillance des mouvements sociaux [pouvant porter atteinte à la paix sociale]. Cette disposition était déjà présente sous la forme de la « prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique ». La question de l’orientation du gouvernement de Manuel Valls en matière de surveillance se pose très gravement aujourd’hui, en termes de libertés publiques et de liberté d’expression. Si ce projet était [selon le gouvernement] — à l’origine — une réponse à la menace terroriste, il semble qu’aujourd’hui, il est avant toute chose un verrouillage politique et social du pays. Cette dérive, clairement établie par le ministre de l’Intérieur, est particulièrement inquiétante. La question est : de qui se méfie le plus le pouvoir politique ? Des terroristes, ou bien de sa propre population et des forces en son sein qui pourraient s’opposer à lui ?"
Source : Reflets
INEGALITES

Le chômage tue entre 10.000 et 20.000 personnes par an

"C'est que révèle une étude de l'Inserm qui pointe les effets mortels du chômage sur la santé. Le chômage tue. Beaucoup. C'est ce que l'on peut retenir d'une étude de l'Institut français pour la santé et la recherche médicale (Inserm) réalisée par Pierre Meneton, alors que les chiffres de l'emploi pour le mois de février sont attendus ce mercredi 25 mars à 18h. L'auteur de l'étude estime ainsi qu'entre 10.000 et 20.000 personnes meurent des conséquences du chômage chaque année en France. "
Source : Le nouvel Obs

Neutralité du Net : les FAI contestent l'avis de la FCC en justice

"Des opérateurs américains lancent une action en justice pour contester la décision rendue par la FCC en faveur de la neutralité du net. À la fin février, la commission fédérale des communications a adopté des règles qui doivent permettre de faire respecter la neutralité du net aux États­-Unis. Celles-­ci font de l'accès à Internet un service d'utilité publique qui doit respecter des obligations d'ouverture et de non ­discrimination. Elles devraient aussi couvrir les réseaux de téléphonie mobile, généralement tenus à l'écart de ce type de régulation. Ces nouvelles consignes sont toutefois loin de satisfaire les fournisseurs d'accès à Internet. Comme le remarque ZDNet, les premiers opérateurs commencent à engager des actions en justice pour échapper à la décision prise par la commission fédérale des communications. Parmi les plaignants figure l'United States Telecom Association, qui rassemble de nombreux FAI américains."
Source : Numerama

Si vous êtes pauvre, SFR vous laissera ramer

"Les FAI viennent d'avoir une nouvelle idée pour faire plus de blé. Si vous êtes riche, et que vous acceptez de payer plus cher votre abonnement, vos paquets IP seront prioritaires sur ceux des pauvres. Ainsi, vous surferez plus vite, alors que les autres seront bloqués à la queue-leu-leu derrière tous ceux des riches. Parmi ces 5 propositions, une seule est réelle (pour le moment). Laquelle ? Je vous donne en mille, c'est bien sûr celle qui concerne le FAI avec en tête de vainqueur nos amis de chez SFR qui viennent de sortir 2 beaux forfaits PREMIUM qui je cite : « En cas d’affluence sur le réseau SFR, les clients bénéficiant du service profitent d’un débit généralement plus rapide que celui des autres utilisateurs du réseau SFR, non­ détenteurs du service. » Vous l'aurez compris, on est en plein dans le sujet "Neutralité du Net"."
Source : Korben
LIBERTÉS

Blocage administratif des sites : le PS, roi de la girouette

"Hier le gouvernement s’est opposé au Sénat à l’extension du blocage administratif des sites de proxénétisme. En vain. Une excellente occasion de décrire la girouette de l’actuelle majorité sur le sujet. Attention, avis de grand vent annoncé." Chronologie récapitulative de l'évolution des positions depuis septembre 2010...
Source : NextInpact

"Oui, un Internet européen souverain est possible" Louis Pouzin, co­inventeur d'Internet

"Louis Pouzin, 84 ans, co­inventeur d'Internet (protocole de communications réseau TCP/IP) avec Vinton Cerf dans les années 1970, est aujourd'hui président de l'Eurolinc, association experte sur la gouvernance internationale et le multilinguisme d'Internet. Il dirige aussi Open­Root, une alternative "éthique" à l'Icann. [...] Pour en avoir un digne de ce nom, il faudrait se donner les objectifs suivants : que sa gouvernance soit sous une autorité souveraine européenne qui élimine les monopoles fabriqués par l'Icann; qu'il puisse fonctionner en l'absence de ressources situées hors de l'Europe (personnel, données, voies de communication, énergie); qu'il assure les communications non seulement en Europe, mais aussi avec tous les autres espaces non européens n'y faisant pas obstacle; qu'il soit sécurisé sous le contrôle d'organismes européens; qu'il soit utilisable dans toutes les langues de l'Europe. Ces conditions n'ont rien d'extravagant car, à l'exception du multilinguisme, elles sont appliquées par défaut aux États­Unis."
Source : La Tribune

L'ONU aura son rapporteur spécial sur la vie privée

"Le Conseil des droits de l'Homme a accepté à l'unanimité la création d'un poste de rapporteur spécial sur le droit à la vie privée à l'ONU. Celui­ci sera nommé en juin. À la suite des révélations d'Edward Snowden sur les procédures employées par la NSA pour espionner les télécommunications internationales, l'Organisation des Nations unies est intervenue à plusieurs reprises dans le débat pour critiquer les programmes de surveillance de masse mis en place par les États avec le concours volontaire ou forcé des entreprises privées."
Source : Numerama

Les prochains outils de chiffrement sous la main mise de la NSA

"Le nouveau patron de la NSA souhaite que le législateur américain décide de réviser sa copie sur les logiciels de chiffrement. De quoi lire les écrits papiers de Deach ? Le nouveau directeur de la NSA, les grandes oreilles de l’Oncle Sam, vient de lancer un petit message dont seuls les services de renseignements américains en ont le secret. Ces petits messages qui, une fois dans l’oreille du législateur, se transforment en big brother encore plus musclé que l’ancien. L’amiral Mike Rogers souhaite que la NSA, mais aussi les centaines d’autres agences américaines, puisse intercepter et lire les messages chiffrés que peuvent s’envoyer les américains, mais aussi les utilisateurs d’outils de chiffrement de par le monde. La petite phrase de l’étoilée est simple, mais efficace : « Pouvons­-nous trouver un cadre légal qui permettrait, dans une procédure légale, de répondre au risque que tel ou tel téléphone crypté soit utilisé à des fins criminelles ou d’espionnage« . Bref, les téléphones chiffrés français, belges ou encore allemands en tremblent déjà d’avance."
Source : Zataz

Google sera bien poursuivi pour violation de la vie privée en GB

"Une cour d'appel britannique a donné raison à des internautes qui estimaient que Google s'était probablement rendu coupable de violation de la vie privée, en contournant le système Do Not Track activé par défaut dans le navigateur Safari d'Apple, censé empêcher l'installation de cookies. Les plaignants ont obtenu le feu vert de la justice. La BBC rapporte qu'une cour d'appel britannique a jugé recevable l'action judiciaire entreprise par trois plaignants, qui reprochent à Google d'avoir contourné le système Do Not Track (DNT) de Safari de 2011 à 2012, pour continuer à tracer l'activité en ligne des internautes malgré l'interdiction exprimée via le DNT d'installer des cookies. "
Source : Numerama
MEDIATHÈQUE

Regarder sans être vu – Documentaire sur la surveillance de masse

"Documentaire sur Arte : Un œil sur vous ! Citoyens sous surveillance [...]Existe­t­il encore un espace dans nos vies citoyennes qui échappe à la surveillance ? Observer, contrôler et analyser les comportements n'ont jamais été aussi aisés qu'aujourd'hui. Depuis une dizaine d'années, les avancées technologiques se sont accélérées, jusqu'à favoriser une révolution sociétale : la surveillance ciblée s’est transformée progressivement en une surveillance de masse à l’échelle planétaire."
Source : Arte
RÉFLEXION

La Thermodynamique des transitions économiques

"Comme tout organisme vivant, une société humaine ne peut subsister que grâce à un apport constant d’énergie qu’elle dissipe. L’économie est l’étude de son métabolisme. Comme lui, elle suit les lois de la thermodynamique. De même qu’une machine thermique ne peut fonctionner durablement sans effectuer des cycles de transformations échangeant de la chaleur avec deux sources de températures différentes, de même un organisme vivant effectue des cycles de réactions chimiques grâce à des catalyseurs qui créent des “températures apparentes” différentes. De même enfin, une économie ne peut fonctionner durablement sans effectuer des cycles d’échanges avec des monnaies différentes. On montre que l’utilisation d’une monnaie unique conduit inévitablement à un effondrement. Thermodynamiquement, un effondrement économique a les propriétés d’une transition de phase abrupte.[...] François Roddier est né en 1936. Astrophysicien, il est connu de tous les astronomes pour ses travaux qui ont permis de compenser l’effet des turbulences atmosphériques lors de l’observation des astres. Après avoir créé le département d’astrophysique de l’université de Nice, c’est aux États­-Unis, au National Optical Astronomy Observatory (Tucson, Arizona) puis à l’Institute for Astrophysics de l’Université d’Hawaii, qu’il participe au développement des systèmes d’optique adaptative qui équipent désormais les grands outils d’observation comme le télescope CFHT (Canada­/France­/Hawaii), ou le télescope japonais Subaru tous deux situés à Hawaii, et les télescopes de l’ESO (European Southern Observatory), l’observatoire européen austral situé au Chili. Savant toujours curieux, il s’intéresse aux aspects thermodynamiques de l’évolution et de l’économie."

#PJLrenseignement : sommes­-nous dans une situation pré­révolutionnaire ?

"La découverte du contenu du projet de loi pour le renseignement a stupéfait un bon nombre d’observateurs de la société française. Des défenseurs des libertés au président de la commission du contrôle des écoutes Jean­-Marie Delarue, en passant par un commissaire principal honoraire de la police nationale, font connaître leur désaccord et leur inquiétude sur ce projet aux contours flous, à la possibilité de dérives importantes mais aussi par son orientation générale, qui n’est pas celle d’origine, liée aux attentats du 7 et 9 janvier 2015. [...] Une partie de l’Europe est donc en mode cocotte minute, et les États-­Unis, toujours en avance, ont montré la voie : renseignement administratif global ultra performant, surveillance massive, Etat policier, répression militaire des mouvements revendicatifs, système judiciaire hype-r­punitif, analyse et influence des réseaux sociaux et confinement des classes défavorisées. Bernard Cazeneuve et Manuel Valls savent certainement ce qu’ils font avec leur projet de loi sur le renseignement. Au final, ne serait-­ce pas leur propre survie et celle du système [qui les nourrit et est de plus en plus injuste pour la population] qui seraient en jeu, plus qu’un désir de protéger qui que ce soit ?"
Source : Reflets

Parlons un peu de la sous­-démocratie française

"En France, nous vivons dans une démocratie. Nous vivons dans une démocratie, parce que nos libertés sont garanties, en apparence : celles de déplacement, d’opinion et d’expression, de la presse, de la propriété privée, de la vie privée. Mais il se trouve, qu’en quelques années, ces « garanties démocratiques », bien qu’établies sur le papier, se sont dégradées. Fortement. Pas pour tout le monde. Pas de la même manière pour tous. Mais le constat est là. Si nous effectuons une photographie des libertés démocratiques françaises en ce mois de mars 2015, il y a de fortes chances qu’elle soit très floue et mène à réviser le jugement précédemment énoncé. Nous vivons en réalité dans une sous-­démocratie. Une démocratie qui a le goût, la couleur, l’apparence, de la démocratie, mais qui n’est plus celle que nous quelques années encore. Même si elle était imparfaite et incomplète."
Source : Reflets
VUES D’AILLEURS

Loi sur le Renseignement

"L'ami Alex revient avec humour sur la Loi sur le Renseignement qui, initiée par notre cher gouvernement, passe dans la précipitation et sera examiné ce 1er avril. Je vous rassure, aucun poisson ni blague dedans, juste un bon foutage de gueule envers nos députés." Source : Korben – Dessin Humoristique
Source : Korben

Sous­-Surveillance.fr, le site de la Quadrature du Net contre la loi Renseignement

"La Quadrature du Net vient de lancer Sous­-Surveillance.fr, un site destiné informer le plus grand nombre sur les ombres du projet de loi sur le renseignement, et surtout à permettre à quiconque de sensibiliser les parlementaires encore indécis. Le site propose ainsi une plateforme pour interpeller directement chacun des 577 députés afin de les sensibiliser sur les risques soulevés par ce texte (voir son analyse ligne par ligne). Les principales inquiétudes de la Quadrature se focalisent sur les deux articles du texte qui vont permettre d’un côté, un recueil des données de connexion en accès direct chez tous les opérateurs et aux intermédiaires, de l’autre, l’installation d’une boite noire chez ces mêmes acteurs, afin d’anticiper par algorithme les potentielles menaces terroristes. Comment ? En jaugeant, détectant, reniflant parmi les données de connexions, des comportements supposés trop déviants, le tout sous le prisme de la lutte contre le terrorisme."
Source : Next Inpact

Loi Renseignement : la pression s’accentue sur les prestataires de cryptologie

"Dans un amendement au projet de loi sur le renseignement, Jean-­Jacques Urvoas, président de la Commission des lois, entend obliger les prestataires de cryptologie à remettre « sans délai » les clefs de déchiffrement aux services du renseignement. Le projet de loi sur le renseignement actuellement débattu en Commission des lois. Il sera examiné en séance à partir du 13 avril prochain. Dans le round des amendements actuellement discutés en commission, le député PS Jean-­Jacques Urvoas entend accentuer la pression sur les acteurs de la cryptologie. À ce jour, conformément à l’article L244­1 du Code de la sécurité intérieure (CSI), ceux qui fournissent des prestations de cryptologie « sont tenus de remettre aux agents (...) sur leur demande, les conventions permettant le déchiffrement des données transformées au moyen des prestations qu'ils ont fournies ». Selon cette disposition prévue par l’ordonnance de mars 2012 sur le code de la sécurité intérieure, les services du renseignement peuvent dans le même temps demander à ces prestataires « de mettre eux-­mêmes en œuvre ces conventions, sauf si ceux-­ci démontrent qu'ils ne sont pas en mesure de satisfaire à ces réquisitions. »"
Source : Next Inpact

Loi Renseignement : l'ARCEP craint des effets néfastes sur le réseau

"Le gendarme des télécoms a analysé le projet de loi sur le renseignement. Pour l'autorité des télécommunications, des effets nuisibles sur le réseau sont à craindre. À l'occasion du projet de loi sur le renseignement qui a été présenté jeudi en conseil des ministres, l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a été consultée par le gouvernement sur les effets qu'un tel texte pourrait avoir sur le réseau. Rendu public ce vendredi, l'avis (.pdf) du gendarme des télécommunications soulève plusieurs problématiques. L'autorité dirigée par Sébastien Soriano relève par exemple que "la mise en œuvre de certaines techniques de recueil de renseignements serait susceptible d'avoir un impact sur l"intégrité et la disponibilité des réseaux ou sur la qualité des services de communications électroniques". En filigrane, c'est la détection par algorithmes des menaces terroristes, prévue dans l'article 2 du texte, qui suscite l'inquiétude."
Source : Numerama

La Loi Renseignement fusillée par le gendarme du renseignement !

"Jean-­Marie Delarue, président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), qui a en charge de contrôler les demandes des services de renseignement, est vent debout contre le projet de loi Renseignement. Pas seulement parce qu'il supprime la CNCIS, mais parce qu'il bafoue nombre de garanties pour la protection des libertés. L'article que nous publiions ce matin sur les conflits d'intérêts de Jean­-Jacques Urvoas (rapporteur d'un projet de loi sur le renseignement qui supprime la CNCIS dont il est l'un des trois membres, pour la remplacer par une nouvelle autorité dont il pourrait devenir membre), n'a pas suscité de grandes réactions. Mais l'interview cinglante accordée à AEF par le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), Jean-­Marie Delarue, pourrait achever de convaincre ceux qui douteraient encore qu'il y a bel et bien un problème."
Source : Numerama

Loi Renseignement : une coalition d'opposants aussi déterminée que pessimiste

"C'est une alliance à la hauteur des enjeux. Alors que l'examen du projet de loi sur le Renseignement aura lieu le 1er avril en commission des lois, plusieurs organisations ont tenu une conférence de presse commune pour dénoncer la légalisation de techniques de collecte, le déficit de contrôle à tous les niveaux et l'empressement avec lequel le pouvoir veut légiférer au nom de la lutte contre le terrorisme. Alerter l'opinion publique sur l'étendue des nouveaux pouvoirs qui seront conférés aux services secrets avec le projet de loi sur le Renseignement, présenté la semaine dernière par le gouvernement. Tel est le principal objectif de la Quadrature du Net, qui organisait une conférence de presse dans ses locaux ce jeudi matin. À l'invitation de l'association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet, plusieurs organisations (la Ligue des Droits de l'Homme, Reporters Sans Frontières, Amnesty International France, le Syndicat de la Magistrature, le Centre d'Études sur la Citoyenneté, l'Informatisation et les Libertés...) se sont évertuées à répéter les nombreux griefs contre le texte."
Source : Numerama

Même la CGT Police dénonce la Loi Renseignement !

"La liste des contempteurs du projet de loi sur le renseignement s'allonge. Cette fois, c'est le syndicat CGT de la police de Paris qui prend position contre le texte. Combien faudra­-t-­il d'opposants au projet de loi sur le renseignement pour que le gouvernement accepte de revoir sa copie ? Depuis sa présentation en conseil des ministres, le texte défendu par Manuel Valls est la cible de très nombreuses critiques. Car si le but est de donner enfin un cadre légal aux pratiques des services secrets, les contours de celui-­ci sont beaucoup trop étendus."
Source : ZDNet

Renseignement : la contestation vient de l'intérieur

"Sécurité : Des associations de défense des libertés publiques avertissaient ces dernières semaines du danger posé par le projet de loi sur le renseignement. Ce sont désormais des ténors de la sécurité qui montent au créneau, alors que le texte a été validé en commission des lois. « Si on ne comprend pas que le problème c’est Internet, on n’a rien compris ». Prononcée au lendemain des attentats de janvier, cette phrase d’Axelle Lemaire relevée par Le Canard Enchainé avait déclenché l’ire du Premier ministre, suivies des larmes de la secrétaire d’Etat au numérique. Mauvais endroit, mauvais moment. Et bien le moment semble désormais propice. L’adoption à l’unanimité par la commission des lois le 1er avril du projet de loi sur le renseignement ouvre la voie à un texte considéré par beaucoup comme liberticide. A commencer par la Commission parlementaire de réflexion et de propositions sur le droit et les libertés à l’âge numérique. Le député Christian Paul et l’avocate Christiane Féral­-Schuhl, co- auteurs de recommandations sur le projet de loi, souhaitent «mettre en garde contre le risque d’aller (...) d’une surveillance ciblée à une surveillance généralisée », même si la Commission « considère que l’actualisation des textes régissant les activités de renseignement (ndlr, loi de 1991) est indispensable ». {...] Enfin, dans un éditorial publié mardi, le New York Times demande aux parlementaires français de ne pas voter la loi sur le renseignement. Le texte, titré « L'Etat français de surveillance », s’inquiète « d'une surveillance gouvernementale indûment expansive et intrusive » qui donnerait « des pouvoirs extraordinaires » au premier ministre « en lui donnant, plutôt qu'aux juges », l’approbation de la surveillance des agences de renseignement. De la part d'un journal soumis depuis 2001 au Patriot Act, ce ne peut être qu'un conseil d'expérience."
Source : ZDNet

Pourquoi le projet de loi Renseignement viole le droit international

"Avec son projet de loi Renseignement qui renforce les moyens de surveillance massive sur Internet, la France s'apprête à violer ses engagements internationaux, y compris ceux pris au plus haut niveau de la hiérarchie : l'ONU. Ce mercredi aura lieu à l'Assemblée Nationale le premier examen en commission du projet de loi relatif au renseignement, qui fait à peu près l'unanimité contre lui, sauf dans les rangs politiques. Droite et gauche ont convenu dès après les attentats de Paris de janvier 2015 de former une union sacrée pour obtenir l'adoption rapide du texte, qui renforce les moyens de surveillance de l'Etat, notamment par le recours à des méthodes de détection algorithmiques des potentiels terroristes."
Source : Numerama

Le Commissaire s’inquiète des nouvelles mesures antiterrorisme

"Je m’inquiète de l’approche strictement sécuritaire qui caractérise les discussions et les textes de loi visant à renforcer la lutte contre le terrorisme. Le blocage de sites Internet sans autorisation judiciaire préalable, dont la mise en œuvre a récemment débuté en France, est un exemple clair des risques que ces mesures représentent pour les droits de l’homme, en particulier pour la liberté d’expression et le droit de recevoir et de communiquer des informations. Je suis, en outre, très préoccupé par les propositions actuellement débattues dans plusieurs pays européens visant à renforcer les pouvoirs des services de sécurité en matière de surveillance des individus sans contrôle judiciaire préalable. Si elles sont adoptées par le législateur, ces propositions risquent d’avoir des effets liberticides et de créer un climat social néfaste, dans lequel tous les individus sont considérés comme des suspects potentiels. Le respect de la vie privée est un droit de l’homme, auquel il ne doit pas pouvoir être porté atteinte si facilement. Les Etats ont, bien sûr, le devoir d'assurer la sécurité au sein de leurs frontières. Mais la réponse à la question de savoir comment concilier sécurité et respect des droits de l’homme doit résulter d’un débat ouvert, démocratique et tirant les enseignements de la «guerre contre le terrorisme » menée au cours de ces quinze dernières années, qui a montré que limiter des droits de l'homme afin de lutter contre le terrorisme est une grave erreur et une mesure inefficace pouvant même aider la cause des terroristes."
ÉCONOMIE

La dépréciation de l’euro : guerre des changes ou correction nécessaire ?

"Un des objectifs clairs du Quantitative Easing de la BCE est de déprécier le taux de change de l’euro. La dépréciation de l’euro est - elle une correction nécessaire à la zone euro ou une politique non coopérative de type « guerre des changes » ? Pour répondre à cette question, nous regardons : 1- la comp étitivité- coût de la zone euro ; 2- ce qui est déficient dans la zone euro : la demande intérieure ou la demande extérieure ; 3- si la dépréciation du change est nécessaire pour redresser la profitabilité des entreprises, l’investissement, la capacité de production. Nous voyons : 1- qu’au début de 2014 l’euro était surévalué de 10 à 15% ; 2- mais que la zone euro souffre d’une insuffisance de la demande intérieure et non extérieure ; 3- et que l’insuffisance de l’investissement ne vient pas de celle des marges bé néficiaires. La justification de la dépréciation de l’euro est donc faible."
Source : Natixis

À l'entrée des territoires inconnus, les taux négatifs...

"Les taux négatifs de la dette souveraine n’ont pas fini de faire parler d’eux. Pointant du doigt leur apparition et leur développement, la Banque des règlements internationaux (BRI) s’inquiète de leurs conséquences sur le monde financier, l’économie réelle et la situation politique et sociale. Tout en se défendant de mettre en cause la BCE qui en est à l’origine, Wolfgang Schäuble y voit de son côté la source « d’énormes problèmes », sans toutefois les identifier."

Toute la déflation en un graphique : pourquoi on vous répète que les prix baissent alors que vous ne le constatez pas au supermarché

"Les politiciens et les banquiers centraux redoutent le spectre de la déflation (qui provoque une baisse des prix des biens et services), mais pour le consommateur moyen, c’est plutôt la baisse du pouvoir d’achat suite à la hausse des prix, qui est le problème. Le cabinet britannique YouGov a établi un graphique sur la base d'une étude des prix des différentes catégories de produits dans plusieurs pays de la zone euro qui permet d’expliquer ce paradoxe. Il montre que l’évolution des prix des produits et services n’a pas été du tout homogène, et qu’il existe même de grandes disparités entre les différentes catégories. On peut établir une distinction bien nette entre les biens et services de nécessité (alimentation et boissons non alcooliques (+ 21%), électricité (+ 50%), eau (+ 34%)), dont les prix ont augmenté d’entre 20 et 50% sur les 10 dernières années, tandis que le coût des biens et services que l’on achète plus pour le plaisir, la fonctionnalité, ou le statut (téléphones mobiles (-70%), télévisions (-60%), ordinateur, appareils ménagers (-7%)), a baissé au cours de la même décennie. Résultat: les consommateurs ont bien raison de penser que l'inflation réelle est plus élevée que ce que leur indiquent leurs gouvernements respectifs. La majorité de leurs revenus nets, qui ont augmenté de seulement 8,5% au cours des 5 dernières années, est consacrée aux produits et services nécessaires maintenant 20 à 50% plus chers, et de plus en plus de familles ont du mal à joindre les deux bouts."
Source : Express.be

Le Royaume-­Uni et la Suisse rejoignent à leur tour l'AIIB

"Selon le ministère chinois des Finances, l'Autriche a également demandé à participer, ce qui porte à 30 le nombre des pays fondateurs. Le ministère chinois des Finances a annoncé samedi que le Royaume­-Uni et la Suisse avaient été officiellement acceptés comme membres fondateurs de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (AIIB). Concurrente de la Banque mondiale et de la BAD : Les États­-Unis ne voient pas d'un bon œil l'AIIB, mise en place par la Chine. Elle est en effet considérée comme un concurrent pour la Banque mondiale, basée à Washington, née des accords de Bretton Woods ainsi que pour la Banque asiatique de développement (BAD), dominée par les États­-Unis et le Japon. Les Américains craignent notamment que les standards de gouvernance soient insuffisants en matière sociale ou écologique."
Source : La Tribune

Banque d'investissement asiatique (AAIB) : la Russie veut être de la partie

"La Russie intensifie actuellement ses efforts diplomatiques pour se rapprocher de la Chine, notamment à cause d'un embargo économique imposé par les puissances occidentales en raison du rôle de Moscou dans le conflit ukrainien. Au tour de la Russie de faire part de son intérêt pour la banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) promue par Pékin. Alors que le ministère chinois des Finances vient d'annoncer que le Royaume-­Uni et la Suisse rejoignaient l'AAIB, le vice­-Premier ministre russe, Igor Chouvalov, cité par l'agence de presse russe RIA Novosti, a déclaré samedi au forum international de Boao, dans l'île méridionale de Hainan:"
Source : La Tribune

19 réponses à Revue de presse du 04/04/2015.....


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