| Croissance anémique et déficit en légère baisse en 2014 |
| La croissance française a été de 0,4% en 2014, identique à celle de l'année précédente tandis que le pouvoir d'achat des ménages a augmenté de 1,1% après avoir stagné en 2013, a annoncé jeudi l'Insee. Mais au quatrième trimestre, le PIB n'a crû que de 0,1%. Après avoir augmenté tout le reste de l'année, le pouvoir d'achat des ménages y a connu une inflexion de 0,2%, alors que leur revenu disponible brut subissait une baisse de 0,1% et que survenait une"accélération" des impôts sur le revenu et le patrimoine. Quant à la consommation des ménages, elle a augmenté de 0,6% sur l'année et progressé modérément (0,2%) au quatrième trimestre. Côté investissement, l'institut confirme la baisse de 1,6 % annoncée le 13 février avec cependant une légère hausse chez les entreprises non financières (+0,7%) mais un net recul de l'investissement des ménages (–5,9%), c'est-à-dire essentiellement les achats de logements. Les exportations ont augmenté de 2,9% après une hausse de 2,4% en 2013. Leur évolution sur l'année montre une accélération en fin d'année (+2,5%) après des hausses plus modérées sur les trois premiers trimestres. Au total la contribution du commerce extérieur à l'évolution de l'activité du pays a été négative (–0,3%) après une contribution très modeste de 0,1 point de PIB en 2013. |
| Le déficit public de la France représentait 4% du produit intérieur brut (fin 2014 (après 4,1% en 2013), selon l'Insee, un niveau nettement inférieur aux attentes grâce notamment à une forte baisse des besoins de financements des collectivités locales, à l'origine du dérapage des comptes en 2013. La publication de ce chiffre intervient en pleines négociations de Paris avec l'Union européenne sur la trajectoire nécessaire pour le ramener sous 3% à l'horizon 2017, selon le nouveau calendrier récemment convenu. Le ministre des finances, Michel Sapin, et le secrétaire d'Etat au budget, Christian Eckert, ont souligné que cette performance pour 2014, alors que le gouvernement tablait sur 4,4%, "a ouvert la perspective d'une révision à la baisse du déficit public en 2015, aux alentours de 3,8% du PIB". |
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| Le chômage repart à la hausse |
Fin février, Pôle emploi recensait 3,49 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité en métropole, soit 12 800 de plus que le mois précédent. En incluant les chômeurs ayant exercé une petite activité, le chômage a atteint de nouveaux records, à 5,26 millions en métropole et 5,56 millions en France entière. "Tant que nous n'avons pas une croissance plus forte, autour de 1,5%, il est difficile de créer de l'emploi, d'autant plus que nous avons beaucoup de jeunes qui rentrent sur le marché", a réagi le premier ministre, Manuel Valls. Pour l'économiste Henri Sterdyniak (OFCE), il faut s'attendre à "une lente montée du chômage d'ici à la fin de l'année, avec des hausses de 5 000 à 10 000 par mois". (Lire aussi En quête d'emploi) |
| Les partenaires sociaux ont trouvé mercredi un accord pour corriger les effets indésirables des droits rechargeables, qui devrait permettre dès le 1er avril à près de 120 000 chômeurs, fortement pénalisés, de choisir entre leurs droits d'indemnisation anciens ou nouveaux. |
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Airbus poursuit son désengagement de Dassault Aviation |
| L'entreprise aéronautique, avec l'assentiment de l'Etat français, a poursuivi son désengagement de Dassault Aviation avec la cession mercredi d'environ 17,5% du capital du constructeur du Rafale pour 1,64 milliard d'euros. La société avait amorcé son retrait en novembre en lui vendant déjà, pour 794 millions d'euros, 8% du capital. Airbus Group détient toujours 24,6% de l'avionneur, et reste ainsi le deuxième actionnaire du constructeur du Rafale et des avions d'affaires Falcon, derrière la famille Dassault, qui détient actuellement environ 55% du capital. |
| "Cette opération fructueuse est un pas de plus dans la mise en œuvre de la stratégie et la revue de portefeuille du groupe", a commenté mercredi soir le directeur général délégué d'Airbus Group, Marwan Lahoud. Airbus Group "réalise une belle opération si on considère le prix de l'action de Dassault à la fin des années 90", souligne Yan Derocles, analyste à Oddo Securities. |
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| Bataille budgétaire aux Etats-Unis |
| La Chambre des représentants américaine, dominée par les républicains, a adopté mercredi le budget de l'année budgétaire 2016, document de principe qui prévoit une forte réduction des programmes sociaux et de santé. Le budget, d'environ 3 800 milliards de dollars pour 2016, conduirait à une élimination totale du déficit public américain en 2024, selon les chefs républicains, alors qu'il représentait 2,8% du PIB en 2014. Le Sénat, à majorité républicaine pour la première fois depuis l'élection de Barack Obama, espère adopter sa propre version du budget d'ici la fin de la semaine. Les deux versions devront ensuite être harmonisées. |
| Les démocrates, eux, ont proposé un budget qui resterait en déficit pour les dix prochaines années, en augmentant les investissements dans les infrastructures et en supprimant des niches fiscales pour les entreprises. |
| TEXTOS |
Grèce : Athènes scellera la semaine prochaine avec ses partenaires de la zone euro un accord sur les réformes, débloquant ainsi des financements vitaux pour le pays, pense le ministre de l'économie grec. Athènes s'est engagé à soumettre une liste exhaustive de réformes d'ici lundi mais on ne sait pas si elle comportera des initiatives du précédent gouvernement comme les privatisations et la réforme des retraites.
Presse : un plan de sauvegarde prévoyant une soixantaine de départs, en majeure partie volontaires, a été présenté mercredi devant un comité d'entreprise (CE) extraordinaire du quotidien La Provence, a appris l'AFP de sources concordantes. Ce plan de sauvegarde est assorti d'un plan stratégique de développement qui est pour le moment"confidentiel", a indiqué le secrétaire général du CE, Hervé Borello.
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Schlumberger : le groupe de services pétroliers franco-américain a plaidé coupable mercredi à Washington d'avoir violé les embargos américains contre l'Iran et le Soudan, a annoncé le département de la justice. Il versera une pénalité de 232,7 millions de dollars aux autorités américaines.
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| "Un Grexit [contraction de "Greece" et "exit" qui signifie une sortie du pays de la zone euro] n'est pas une option pour la Grèce, ce n'est pas une option pour la zone euro. Ça ne va pas avoir lieu." |
C'est ce qu'a affirmé mercredi soir Yannis Stournaras, le gouverneur de la banque centrale grecque. Il a ajouté que la compétitivité de l'économie du pays s'était améliorée ces cinq dernières années et qu'une sortie de la zone euro"n'apporterait aucun avantage mais beaucoup de souffrances". Selon lui, le nouveau gouvernement grec est "proche d'un accord" avec les partenaires européens. Il a ajouté qu'un tel pacte permettrait d'éviter un troisième plan de sauvetage pour le pays. (Lire l'étude du Centre for European Reform sur les conséquences d'un Brexit) |
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| BLOG |
| Lee Kuan Yew : la disparition d'un "despote éclairé" exceptionnel |
Lee Kuan Yew est élu Premier ministre du « self-governing state of Singapore » en 1959, avec deux objectifs prioritaires :la stabilité politique et le développement économique. Sur ces deux points il aura réussi au-delà du possible, mais demeurent les défis du vieillissement et de la démocratisation. La création officielle de l'État indépendant de la République de Singapour en 1965 est due au rejet par la Fédération de Malaisie d'intégrer cette enclave à majorité chinoise, par crainte qu'elle ne domine son économie. 1965, c'est aussi l'année des pogroms antichinois et anticommunistes dans l'Indonésie voisine, qui seront imités en 1969 en Malaisie. Lee, dans les années cinquante est l'avocat officiel des syndicats ; face à l'afflux de réfugiés et à la misère de l'époque, il décide de s'opposer aux communistes et crée en 1954 le People's Action Party (PAP). Il est élu Premier ministre du « self-governing state of Singapore » en 1959, avec deux objectifs prioritaires : Préserver les relations entre les communautés [1] chinoises, indiennes et malaises qui composent la population de la cité-État en les associant au pouvoir ; à cette fin instaurer un régime autoritaire qui impose une stabilité politique jugée cruciale ; Faire renaître l'enclave comme centre majeur de commerce international. Les États voisins de Singapour nouvellement indépendants s'engagent – comme la Chine et l'Inde – dans des politiques de rupture avec l'Occident et de fermeture économique de leurs économies.
La croissance du revenu par habitant de Singapour, de 1961-1965, est faible compte tenu de l'incertitude et des troubles sociaux qui précédent la proclamation de l'indépendance de la République ; elle accélère dès 1966 pour atteindre plus de 7% en moyenne de 1966 à 1986 ; puis ayant atteint un niveau élevé la croissance se maintient à 3,6% en moyenne de 1987 à 2013. Le niveau de revenu atteint est aujourd'hui l'un des plus élevés du monde.
Singapour a choisi le modèle mis en place à Hong Kong d'industrialisation par l'exportation mais en s'appuyant principalement sur les investissements directs étrangers... |
Lu sur CEPII
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| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : Hollande face au défi d'une reprise sans emplois |
| Le Figaro économie : Agroalimentaire : Heinz et Kraft fusionnent pour devenir un géant mondial |
| Financial Times : 3G et Buffett vont absorber Kraft grâce à Heinz |
| The Wall Street Journal : La limitation des dettes bride les sociétés de capital investissement |
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