samedi 28 mars 2015

La mairie de Paris donne son feu vert aux restructurations de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris

http://parti-ouvrier-independant.fr


                               


La mairie de Paris donne son feu vert aux restructurations de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris

Urgences hôpital
picto_prendre_positionLe comité départemental du POI de Paris (cdpoi.paris@gmail.com) diffuse un tract d’information à la population sur la « Convention cadre entre la Ville de Paris et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris »  par laquelle la Mairie de Paris et sa majorité municipale donne son feu vert aux restructurations hospitalières. 

25 mars 2015
ASSISTANCE PUBLIQUE-HÔPITAUX DE PARIS

LA MAIRIE DE PARIS DONNE SON FEU VERT
AUX RESTRUCTURATIONS HOSPITALIERES

Pour les malades, il s’agit d’une question de vie ou de mort
Le dernier Conseil de Paris (16 et 17 mars) vient d’adopter la « Convention cadre entre la Ville de Paris et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris ».
Que prévoit cette convention ?
Par cette Convention, la Mairie de Paris apporte son concours au plan de restructurations de la direction de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.
Un plan qui prévoit notamment :
— la poursuite de la restructuration de l’Hôtel-Dieu ;
— la fusion des hôpitaux Bichat et Beaujon dans le cadre de l’hôpital Paris-Nord 2 ;
— la restructuration de l’hôpital Lariboisière dans le cadre de l’hôpital Paris Nord 1. Cette dernière restructuration fait peser la plus grave menace sur les services de gériatrie de l’hôpital Fernand-Widal qui devaient être relogés dans les murs du nouvel hôpital Lariboisière.
Un plan qui supprime plus de 600 lits selon les syndicats CGT, FO et Sud de l’Assistance Publique qui dénoncent, dans leur appel à la grève interprofessionnelle du 9 avril, ces opérations de réduction de l’offre de soins.
Comment la Mairie de Paris donne-t-elle son concours à ces restructurations ?
La direction de l’Assistance Publique a besoin de l’accord juridique de la Mairie de Paris pour réaliser les ventes immobilières nécessaires à son plan de suppression de 600 lits. D’où la Convention de partenariat qui stipule que « la Ville bénéficiera des surfaces libérées pour notamment étendre l’offre de logements sur son territoire »
En prétendant que le choix serait entre se loger et se soigner, la Mairie de Paris travestit la réalité.
En effet, pour le logement social, ce ne sont pas seulement les terrains qui manquent mais le fait que, quand elle achète des terrains, la Mairie y construit des logements dont une grande partie n’a rien de social!
Au nom de ce mensonge, c’est l’offre de soins qui est attaquée
L’AP-HP, c’est la colonne vertébrale du système de soins à Paris.
Malgré les heures d’attente, malgré les conditions d’accueil déplorables résultant des plans d’économies successifs, c’est vers l’Assistance Publique que se tournent les Parisiens quand ils ont besoin de soins qui ne peuvent être fournis à la maison.
La Convention qui vient d’être adoptée ne peut avoir qu’un seul résultat : réduire de façon brutale ces capacités d’accueil déjà insuffisantes.
Il s’agit du sort des malades
Hôtel Dieu ParisOn se souvient que, en Juillet 2014, la mairie et la direction de l’APHP avaient annoncé que les ambulances allaient, à nouveau, accompagner les malades aux urgences de l’Hôtel Dieu.
Or, dans les faits, selon l’Union des Syndicats CGT de l’APHP « le service d’accueil des urgences de l’Hotel Dieu a été très peu sollicité pendant l’épidémie de grippe ». L’Union des syndicats CGT s’interroge sur ce que cela cache et y voit « une remise en cause des engagements de Mme Hidalgo et M.Hirsch relatifs au maintien de l’offre de soins au cœur de Paris ».
La conséquence a été immédiatement la saturation des urgences de Lariboisière et de Bichat.
Et c’est précisément à Lariboisière et à Bichat que l’APHP et la mairie de Paris veulent également récupérer des surfaces !
Les élus PCF ont, à juste titre, voté contre cette Convention.
Leur communiqué dénonce « des restructurations au rabais » et conclut par une demande de concertation.
Mais peut-il y avoir de «bonnes restructurations» dès lors que, comme l’a dit le directeur de l’APHP, il s’agit de « contribuer à la maîtrise et à l’efficacité des dépenses publiques » c’est-à-dire aux 3 milliards d’économies sur les dépenses hospitalières exigées par le gouvernement dans le cadre du Pacte de Responsabilité.
Quelle « concertation » peut avoir lieu dans un tel cadre ?
Les sommes que la Ville de Paris doit verser pour « les surfaces libérées » prévues par la Convention sont destinées à fermer des services, à supprimer des lits, à réduire la capacité des urgences.
Quelle « concertation » quand il s’agit de supprimer des lits et des services ?
C’est avec la même méthode que le gouvernement propose aux syndicats de signer pour la destruction des acquis sociaux !!
Une seule exigence répond à la gravité de la situation :
Retrait du plan de restructuration !
Maintien de tous les services et de tous les lits de Bichat et Lariboisière !
filet pointilles gris
picto communiqué

22 mars : le rejet

Les discours lénifiants, les paroles rassurantes, le brouillage généralisé du dimanche soir à la télévision n’y changeront rien : ce 22 mars 2015, un cap a été franchi. Un cap a été franchi dans l’expression d’un rejet général qui ne s’est laissé détourner par aucun chantage, aucune menace. Un rejet qui s’est exprimé dans l’abstention massive, tout particulièrement dans les cités ouvrières, dépassant les 70 % et même 80 % dans certains quartiers de la banlieue parisienne.
Un cap a été franchi dans la marche à la décomposition d’un Parti socialiste soumis aux exigences des capitalistes et des banquiers. Un Parti socialiste qui parvient à l’exploit de permettre au Front national d’être en tête dans quarante-sept départements ! Un Parti socialiste dont la décomposition s’exprime symboliquement dans sa marginalisation dans le Nord, le Pas-de-Calais et d’autres régions ouvrières.
Un cap a été franchi dans la décomposition et le rejet des institutions antidémocratiques.
Quelle signification peut garder aux yeux du peuple le suffrage universel :
  • Quand toutes les politiques des gouvernements successifs sont cadrées par les directives de l’Union européenne ?
  • Quand le pacte de responsabilité et les contre-réformes découlent des engagements pris dans les traités européens qui s’attaquent à tous les droits ouvriers et démocratiques ?
  • Quand le 49-3 est utilisé pour étouffer toute velléité d’opposition dans l’enceinte parlementaire ?
  • Quand le gouvernement, impuissant à imposer le « dialogue social » qui intégrerait les organisations syndicales, persiste cependant à mettre les bouchées doubles dans les contre-réformes et les attaques contre la classe ouvrière et la démocratie ?
Sourds et aveugles à la révolte qui gronde de toute part, les dirigeants des partis institutionnels dissertent sur « l’apparition du tripartisme », sur la montée « contenue » du Front national, sur les « dégâts limités »… En réalité, l’écart n’a jamais été aussi grand entre ceux qui, « en haut », malgré ce rejet sans précédent, veulent continuer à gouverner comme avant et ceux qui, « en bas », n’en peuvent plus !
Le pays est gros des plus grands bouleversements. Ce qui ne peut plus s’exprimer sur le terrain électoral cherchera inévitablement à se résoudre sur un autre plan. Il faudra bien que disparaisse la chape de plomb de l’Union européenne et de la VRépublique, la chape de plomb de toutes les institutions qui, quelle que soit la couleur politique du gouvernement, imposent les diktats des capitalistes et des banquiers.
Seule la classe ouvrière se mobilisant sur son propre terrain, avec ses organisations, et entraînant avec elle l’immense majorité de la population, les jeunes, les chômeurs, les travailleurs des campagnes, a la capacité d’ouvrir la voie à la rupture radicale à laquelle le peuple aspire. Seule, elle a la capacité de bloquer la marche à la destruction et de rétablir immédiatement comme priorités l’emploi pour tous, la garantie des salaires, des revenus, des pensions, etc.
C’est toute l’importance de la grève interprofessionnelle et de l’appel à manifester le 9 avril contre le pacte de responsabilité et la loi Macron, lancé par les confédérations syndicales CGT et CGT-FO, avec la FSU et Solidaires.
Paris, le 24 mars 2015
Les secrétaires nationaux,
Gérard SCHIVARDI, Jean MARKUN, Daniel GLUCKSTEIN

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire