| LUNDI 23 FÉVRIER 2015 | |||
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| Un an après Maïdan, l'Ukraine en proie à la guerre |
| Plusieurs milliers d'Ukrainiens ont défilé dans le centre de Kiev, pour le premier anniversaire du soulèvement de Maïdan réprimé dans le sang, avec en tête du cortège le président Petro Porochenko au côté du président du Conseil européen, Donald Tusk, et des présidents allemand, polonais, lituanien, slovaque, géorgien et moldave. Deux personnes ont été tuées, et une dizaine blessées dans un attentat lors d'une marche patriotique à Kharkiv, grande ville industrielle de 1,5 million d'habitants de l'est de l'Ukraine, située à quelque 200 kilomètres de la zone de combat entre l'armée et les rebelles prorusses. La police a qualifié l'explosion d'"attentat terroriste", alors que le service de sécurité (SBU) a annoncé l'interpellation de quatre suspects et affirmé que ceux-ci ont reçu des "instructions de Russie". Les Occidentaux ont multiplié dimanche leur mise en garde contre la Russie sur fond de combats entre l'armée ukrainienne et les rebelles prorusses à proximité du port de Marioupol, dernière grande ville de l'est de l'Ukraine sous contrôle de Kiev. L'armée ukrainienne a fait état dimanche de "deux attaques de chars près de Marioupol", dont la prise permettrait aux séparatistes de créer un pont terrestre avec la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en mars dernier par la Russie. Selon Andriï Lyssenko, porte-parole militaire ukrainien, un convoi militaire de l'armée russe – 50 camions chargés notamment de munitions – a pénétré en Ukraine et se dirigeait vers Novoazovsk, base rebelle à une trentaine de kilomètres de Marioupol. Les tensions autour de Marioupol ont lieu quelques jours après la prise par les rebelles de la ville stratégique de Debaltsevo, dénoncée par Kiev et les Occidentaux comme une violation brutale du cessez-le-feu instauré conformément aux accords de paix de Minsk. Petit progrès non confirmé, les Ukrainiens et les rebelles ont annoncé pour dimanche le début du retrait des armes lourdes de la ligne du front, sans en préciser ni l'heure ni le lieu. |
| Argentine: l'affaire Nisman discrédite la présidente | ||||
| C'est la première fois que la présidente argentine, Cristina Kirchner, a réagi après les importantes manifestations qui ont secoué la capitale du pays, Buenos Aires, mercredi 18 février. La raison de la mobilisation ? Des dizaines de milliers d'Argentins avaient investi la rue pour réclamer une justice indépendante, un mois après la mort mystérieuse du procureur Alberto Nisman, retrouvé mort chez lui le 18 janvier alors qu'il s'apprêtait à révéler des informations compromettantes sur la présidente argentine (Clarin). En réaction, Cristina Kirchner a accusé les autorités judiciaires de son pays, samedi 21 février, de mener un "combat politique" à son encontre, dans un communiqué diffusé sur son site personnel Cfkargentina. Dans une longue lettre "particulièrement dure", décrit le quotidien La Nacion, elle discrédite les manifestations, jugeant que "le 18 février n'était ni un hommage à un procureur ni une demande de justice", qualifiant la mobilisation de "coup politique". Cristina Kirchner va jusqu'à mettre en doute les chiffres de la mobilisation : "Il suffit de regarder les photos publiées par les journaux Clarin et La Nacion pour voir que le nombre de 400 000 manifestants est absurde." Les réactions outrées de la presse argentine face à cette attitude ne se sont pas fait attendre : La Nacion juge que la présidente cherche seulement à "jeter le trouble", dans le but d'"éloigner les soupçons à l'encontre du gouvernement". En écho, le journal Perfil critique un comportement inapproprié en moquant la posture de victime qu'a choisie la présidente. "Cristina oublie au moins deux choses : les condoléances à la famille de la victime et l'autocritique", conclut le journal. | ||||
| Un voyage dans sa propre mémoire numérique | ||||
| Drôle d'expérience que celle proposée par le webdocumentaire In Limbo, d'Antoine Viviani, sur le site d'Arte. Avant le visionnage du film de trente minutes aux images et au graphisme léchés, l'internaute est convié à renseigner son adresse électronique, à autoriser l'accès – uniquement le temps de sa connexion au webdoc – à ses comptes Facebook, Twitter, Instagram et LinkedIn, à se géolocaliser et à allumer sa webcam. Une fois cette étape franchie, lecture. Et, très vite, un premier questionnement : la version numérique de nous-mêmes, avec ses capacités de stockage quasi illimitées, est-elle préférable à notre condition de mortel à la mémoire défaillante ? Pour les intervenants dont les visages, numérisés, sont transformés en lignes de code, la chose est entendue : Internet est la nouvelle religion. La preuve, des centres de données sont installés dans d'anciennes églises… L'intelligence universelle, censée émerger des milliards de connexions liées aux activités de chacun d'entre nous, va nous aider à améliorer l'humanité. Voir à cet instant surgir ses propres données à l'écran comme si elles faisaient partie intégrante du film et illustraient ces propos radicaux, provoque un soudain vertige. Ce malaise permet à l'internaute de percevoir les menaces pesant sur l'humanité connectée qu'il contribue à créer. Que la formule "in limbo" désigne à la fois les "données effacées d'un système, mais pas supprimées d'un support de stockage" et la "frontière des enfers" n'est pas un hasard… |
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