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vendredi 26 décembre 2014

Nouailhac : le SOS des médecins libéraux

Nouailhac : le SOS des médecins libéraux





Le projet de loi de Marisol Touraine est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il ne leur reste plus que la grève pour se faire entendre. Explications.

On ne peut pas dire que les médecins aient l'habitude de faire grève comme de vulgaires aiguilleurs du ciel, pilotes d'Air France ou conducteurs de train, ces catégories de privilégiés grassement payés pour peu de travail et qui en veulent toujours plus, profitant allègrement de leur capacité de nuisance. Les médecins, c'est l'honneur de leur profession, ont pour vocation première de soigner leurs concitoyens qui souffrent et de se dévouer au bien commun. Ils n'entrent jamais dans la catégorie des profiteurs. Ayant une âme et une conscience, il n'y a pas la moindre chance qu'ils fassent passer leurs intérêts catégoriels ou privés avant ceux de leurs patients.
Nous voulons parler ici, avant tout, des médecins libéraux, qu'ils soient seuls ou associés dans un cabinet médical. Les médecins salariés en entreprise ou les médecins hospitaliers n'ont pas les mêmes contraintes que les médecins indépendants et, d'ailleurs, ils ne font pas grève, n'étant pas affectés par le projet de loi santé de Marisol Touraine dont l'élément le plus controversé est la généralisation du tiers payant. La ministre des Affaires sociales et de la Santé veut absolument obliger les médecins libéraux à s'aligner sur le système hospitalier : tiers payant pour tout le monde et chacun au garde-à-vous devant la Sécurité sociale.
Entre 55 et 65 heures de travail par semaine
Or, les problèmes des médecins libéraux n'ont rien à voir avec ceux de leurs confrères : leurs charges sont beaucoup plus importantes. S'ils exercent en solo, il leur faut une salle d'attente et un cabinet de consultation, un véhicule pour leurs visites et une aide pour leur gestion, parfois leur conjoint(e), parfois une assistante à mi-temps ou à temps complet. S'ils sont membres d'un cabinet médical, (...)

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