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vendredi 26 décembre 2014

Ebola : quand le principe de précaution empêche de lutter efficacement

Ebola : quand le principe de précaution empêche de lutter efficacement





Obnubilés par les dangers du bioterrorisme, les pays occidentaux n'ont pas vu venir Ebola ou la recrudescence de la peste. Et en payent les conséquences.

Pour encourager le développement et la distribution de vaccins expérimentaux anti-Ebola, le département de la santé américain vient de lancer un plan d'intervention d'urgence. Selon le dernier bilan rendu public par l'OMS, le virus Ebola comptabilisait 18 500 malades et 6 850 décès. Ces dernières années, le nombre de travaux internationaux sur Ebola avait diminué et les données de base n'étaient pas étudiées. 
Dans l'affolement qui a suivi l'attaque des tours jumelles à New York, un officier a expédié par courrier à de grands médias des souches de bacilles de charbon, qu'il avait lui-même mises au point pour l'armée. L'événement a entraîné une restriction drastique de l'accès aux microbes considérés comme "suspects". La liste des microbes visés a été faite de façon fantaisiste aux États-Unis, puis imposée à l'Europe et à l'OMS. Une liste qui s'est nourrie de rumeurs sur les armes détenues par l'ex-URSS, de fausses informations sur les armements de l'Irak et de spéculations sur les épidémies du passé, diffusées par les lobbies américains ou par des chercheurs voulant bénéficier de la manne financière d'un domaine de recherche devenu soudain prioritaire. Avec pour résultat que la recherche sur les maladies naturelles liées à des infections par ces microbes suspects a diminué fortement (1).
On a oublié les "vraies maladies" !
L'épidémie de peste à Madagascar et celle d'Ebola en Afrique de l'Ouest nous rappellent que l'urgence n'était pas le bioterrorisme mais bien la lutte contre les maladies naturelles. Ainsi la décontamination du sang de malades infectés permettant de faire les tests n'importe où nécessite d'avoir accès à un laboratoire de haute sécurité et à des souches très surveillées. De même (...)

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