vendredi 26 décembre 2014

Cotta : affaire Zemmour, du bon usage du mot "censure"

Cotta : affaire Zemmour, du bon usage du mot "censure"




Dire qu'Éric Zemmour a été censuré est excessif ! Pour Michèle Cotta, jamais un auteur n'a eu autant accès aux médias pour défendre ses thèses.

On pourra dire ce que l'on veut sur Éric Zemmour. On pourra s'interroger sur son sens bien connu de la polémique, utilisée dansLe suicide français comme s'il s'agissait désormais pour lui d'un fonds de commerce. Un Zemmour qui n'agiterait pas les peurs, qui n'irait pas chercher dans l'histoire immédiate de quoi alimenter les passions des uns, l'indignation des autres, ne présenterait aucun intérêt. Le jeune homme qu'il était il y a un quart de siècle, curieux de tout et tenant tout naturellement des propos iconoclastes, sorte de surdoué parmi ses confrères débutants, est devenu, chemin faisant, un extraordinaire vendeur de lui-même. 
Il sait gratter les plaies, les rouvrir, appuyer sur ce qui fait mal, refuser le consensus monotone, y compris en interprétant parfois l'Histoire à sa façon, exploiter au maximum les doutes, les angoisses d'une société française en effet paralysée par la crise. Et il a bien compris qu'il était plus facile d'analyser le déclin d'un pays que les conditions de son redressement, de faire le diagnostic des maladies que de les guérir, d'aller dans le sens de la plus grande pente, celle où les Français semblent désormais se complaire : celle de la flagellation.
Les angoisses de Zemmour
En effet, Zemmour ou pas, les occasions de se morfondre ne manquent pas. Faire remonter le mal français à mai 1968, penser avec conviction que tout le malheur vient de ce que les femmes se soient vues (tardivement) accorder des droits similaires, sinon égaux, à ceux des hommes, détruisant ainsi l'autorité du père ; vilipender le Conseil constitutionnel devenu au fil du temps le temple d'un gouvernement des juges, imposant leurs dogmes aux élus du peuple ; analyser, non sans une sorte de plaisir morbide, la montée de l'islamisme dans le (...)

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