| Fin de la neutralité de Kiev : un pas vers l'OTAN |
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| Le temps des oukases subis en silence est révolu. L'Ukraine affiche désormais fièrement ses velléités d'émancipation vis-à-vis de la Russie. Lors d'un vote officiel à la Rada suprême (le Parlement), les députés se sont prononcés mardi, à une écrasante majorité (303 voix pour, 8 contre), pour l'abandon du statut de pays non aligné, rapporte le Kyiv Post. Kiev avait rejoint ce bloc d'Etats neutres en 2010, peu après que Viktor Ianoukovitch, proche du Kremlin, eut accédé à la présidence, rappelle Radio Free Europe. En faisant ce choix symbolique, les parlementaires ukrainiens entendent amarrer à terme leur pays à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN). Une perspective qui paraît toutefois très éloignée, dans la mesure où les pays européens répugnent à s'engager dans la voie de la confrontation directe avec Moscou, souligne le Wall Street Journal. La Russie n'en a pas moins clamé son indignation, dénonçant avec force une décision "contre-productive" qui ne peut "qu'exacerber les tensions", particulièrement vives depuis l'annexion de la péninsule criméenne en mars et l'émergence subséquente de la rébellion prorusse dans l'est ukrainien (The Independent). Comme l'explique laBBC, "si, pour le Kremlin, l'idée de voir Kiev rejoindre un jour l'UE est un mauvais rêve, la pensée d'une intégration à l'OTAN relève, elle, du pur cauchemar". Question de "sécurité nationale". Alors que le gouvernement ukrainien ne cesse d'accuser le pouvoir russe de marcher sur ses brisées territoriales, un rapprochement peut-il s'esquisser à court terme entre Moscou et l'Occident ? Dans le Moscow Times, le chroniqueur Robert Person récuse une telle hypothèse. Car, conclut-il, la Crimée est devenue un abcès de fixation durable et "il est impossible que Vladimir Poutine la rétrocède de son plein gré à un pays dont il disait naguère qu'il n'en était pas vraiment un". |
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