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mercredi 26 novembre 2014

Irak-Syrie : la coalition survole Daesh 100 fois par jour

Le Monde selon Ravanello

Irak-Syrie : la coalition survole Daesh 100 fois par jour




"À vaincre sans péril on triomphe sans gloire", disait le comte dans le Cid de Corneille. Mais à vaincre à moitié on ne triomphe pas du tout. Depuis une semaine, le Pentagone explique que l’organisation de l’État islamique recul. Un peu oui. Mais à quel prix ?



Trois mois que ça dure. Trois mois de bombardements sur l’organisation de l’État islamique. 9000 vols. 3000 par mois. 100 par jour ! Pas pour bombarder à tous les coups. La plupart du temps, pour survoler les cibles, les repérer, les identifier. Avec des avions, mais surtout avec des drones, plus discrets, capables de rester longtemps sur zone comme disent les militaires.

En trois mois, 800 frappes aériennes ont été menées. 2400 bombes ou missiles ont été largués. Et notez-le, les Émirats arabes unis ne donnent pas leur part aux chiens. Selon certaines sources, ils assumeraient 15% des bombardements à eux seuls. Un vrai déluge de feu.

                                          L'EI n'est jamais en manque de ressources

Au sol, des groupes de plus en plus structurés, avec des officiers intermédiaires souvent venus de l’ancienne armée de Saddam Hussein. Des sunnites, à qui les Américains et ensuite le gouvernement irakien ont montré la sortie au prétexte qu’ils étaient… sunnites. Et c’est tout. Pas étonnant qu’aujourd’hui, ils aient des comptes à régler avec tout le monde.

Mais au sol, une armée incapable d’abattre un avion en vol. Une armée littéralement clouée au sol quand passent les chasseurs de la coalition. Alors oui c’est vrai, petit à petit des positions tombent, des raffineries sont reprises. Mais à quel prix ? Là où d’autres armées se seraient débandées en trois semaines (cf la Libye) l’EI tient bon. Les effectifs sont toujours là et les renforts continuent d’arriver de l’étranger. À ce rythme, il faudra 10 ans pour éradiquer le mal !

                                        Les offensives au sol, une question de temps ?

Revient donc toujours la question de l’offensive au sol. En Irak, ces victoires limitées sont le fruit des efforts conjugués de raids aériens massifs et d’offensives coordonnées avec l’armée irakienne. Armée modernisée, équipée et numériquement plus nombreuse que les djihadistes. Mais en Syrie ? Les bombardements seuls ne suffiront pas. Alors qui fera le travail au sol ? Pour l’instant, personne n’a encore la réponse...

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