| Le gouvernement chute, les marchés encore peu sensibles |
| Tempête au sommet de l'Etat : la fronde du ministre de l'économie, Arnaud Montebourg, a provoqué la chute du gouvernement de Manuel Valls, qui a été chargé par François Hollande de composer une nouvelle équipe dès mardi. Après un week-end agité du fait des déclarations anti-austérité de M. Montebourg dans les pages duMonde et ensuite depuis son fief électoral de Frangy-en-Bresse, le premier ministre a présenté à François Hollande la démission de l'ensemble du gouvernement. Manuel Valls, reçu pendant une heure lundi matin par le chef de l'Etat, est désormais chargé de constituer, d'ici mardi, une"équipe en cohérence avec les orientations" que François Hollande "a lui-même définies pour notre pays", a déclaré l'Elysée dans un bref communiqué. Dimanche soir, l'entourage de Manuel Valls avait lancé un premier avertissement en déclarant que le ministre de l'économie avait "franchi une ligne jaune", dans la mesure où "un ministre de l'économie ne peut pas s'exprimer dans de telles conditions sur la ligne économique du gouvernement et sur un partenaire européen comme l'Allemagne". "Le premier ministre est décidé à agir", avait-il mis en garde. Mais l'hypothèse d'un recadrage était privilégiée et personne ne s'attendait à un remaniement. Arnaud Montebourg, invité sur Europe 1 peu avant l'annonce de la démission du gouvernement, avait persisté dans sa critique du cap fixé par François Hollande, assurant toutefois qu'il ne se plaçait pas "dans l'hypothèse" d'un départ de l'exécutif. |
| Les marchés évoluaient sans grand changement lundi matin à l'annonce de la démission du gouvernement, en dépit d'une petite réaction sur l'obligataire où le taux d'emprunt de la France a établi un nouveau record à la baisse. Le taux d'emprunt à dix ans de la France est tombé à un nouveau plus bas historique sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise. Le mouvement sur les taux "peut paraître contre-intuitif", reconnaît Frédérik Ducrozet, un économiste du Crédit agricole CIB, puisqu'il atteste d'un intérêt accru des investisseurs pour les titres de dette française. Les taux évoluant en sens inverse de la demande et des prix, une baisse des taux signifie que la demande pour les titres de dette française augmente. L'économiste observe toutefois que cette évolution n'est guère significative puisque "les taux baissent depuis l'ouverture". De son côté, la Bourse de Paris continuait de flirter avec les 4 300 points. L'indice gagnait quelque 1 % vers 11 heures. |
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| Restauration rapide : vers la constitution du 3e groupe mondial |
| La chaîne de restauration rapide américaine Burger King va acquérir la chaîne canadienne Tim Hortons, pour créer le troisième groupe mondial du secteur tout en gardant les deux marques distinctes, ont indiqué dimanche les deux sociétés. A l'issue de cette fusion entre les deux groupes de restauration rapide, c'est l'actuel actionnaire majoritaire de Burger King, le fonds d'investissements 3G Capital, qui restera le premier actionnaire et détiendra la majorité du nouvel ensemble. Le solde du capital sera réparti entre les actionnaires actuels de Tim Hortons ou de Burger King. Les deux groupes ont actuellement une capitalisation boursière d'environ 18 milliards de dollars. |
| En devenant le troisième acteur du secteur dans le monde, le couple Burger King-Tim Hortons aurait, à travers l'exploitation d'environ 18 000 restaurants dans une centaine de pays,un chiffre d'affaires estimé à 22 milliards de dollars par an. |
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| La politique de la Fed approuvée par une majorité d'économistes |
| Une majorité d'économistes pensent que la Réserve fédérale (Fed) prend les bonnes mesures pour aider à restaurer l'économie américaine, selon une étude publiée lundi par l'Association nationale pour l'économie d'entreprise. L'étude montre aussi que la grande majorité des économistes croient que l'économie des Etats-Unis a peu de risques de connaître un regain d'inflation dans les années à venir. Dans l'enquête semestrielle de l'association, 53 % des économistes ont déclaré que les programmes de relance de la Fed étaient "sur la bonne voie" pour l'économie américaine, alors que 39 % estiment que la Fed en fait trop. |
| La Réserve fédérale a lancé un programme de relance économique fondé notamment sur l'achat d'obligations depuis décembre. De nombreux investisseurs et économistes s'attendent à ce que la banque centrale procède à une hausse des taux d'intérêt en 2015. Ce serait la première fois que la Fed relève ses taux d'intérêt depuis 2008. |
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| Roche achète le groupe américain InterMune pour 8,3 milliards de dollars |
| Le groupe pharmaceutique suisse Roche a signé un accord pour acheter 100 % du capital d'InterMune, un groupe américain spécialisé dans les médicaments utilisés dans le domaine de la pneumologie, selon un communiqué publié dimanche soir par Roche à son siège à Bâle. Cet accord de rachat, représentant une dépense de 8,3 milliards de dollars pour Roche, a été approuvé par les conseils d'administration des deux groupes. |
| Cet achat permettra à Roche d'élargir sa gamme de produits contre les maladies touchant les poumons. Le médicament phare d'InterMune, Pirfenidon, permet de traiter la fibrose pulmonaire idiopathique, une affection relativement rare, selon le site internet de la Ligue pulmonaire. |
| TEXTOS |
Autriche : la production industrielle en Autriche a augmenté de 1,4 % en juin après une baisse de 1,5 % au mois de mai, selon les chiffres officiels de l'institut Statistik Austria, diffusés lundi.
Santé : le Japon s'est dit prêt lundi à fournir un traitement expérimental mis au point par une entreprise nippone pour lutter contre le virus Ebola, dont la pire épidémie jamais enregistrée frappe plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest.
Sony : une filiale du géant japonais de l'électronique Sony a rapporté lundi avoir été victime durant le week-end d'une attaque informatique, et un avion dans lequel se trouvait un dirigeant américain a fait l'objet d'une menace faisant état d'explosifs à bord.
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Allemagne : le moral des entrepreneurs allemands a plus reculé que prévu en août, accusant une quatrième baisse de suite alors que la première économie européenne perd de la vitesse, selon le baromètre IFO publié lundi.
Santé : la société Median Technologies, éditeur de logiciels d'imagerie médicale en oncologie, va accroître son capital de plus d'un tiers pour lever les fonds nécessaires au financement de son expansion.
Algérie : les autorités allemandes ont approuvé un contrat entre le groupe de défense Rheinmetall et l'Algérie, portant sur la construction par l'entreprise allemande d'une usine de véhicules blindés à l'est d'Alger, a affirmé hierDer Spiegel.
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| "Ce qui est, je crois, très important pour l'Allemagne est de participer au mouvement de reprise de manière intense. Elle a les moyens de le faire" |
| Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a souhaité que l'Allemagne joue un rôle moteur dans la reprise économique en Europe, qui "est laborieuse", dans un entretien diffusé lundi par la Radio télévision suisse. Selon la responsable internationale, l'Allemagne dispose en effet de"marges de manœuvre", comme l'ont montré les négociations salariales outre-Rhin. "On s'aperçoit que, dans les négociations salariales entre les organisations syndicales et les organisations patronales, des marges de manœuvre sont dégagées. Il faut espérer que ce mouvement s'amplifie et permette de tirer la reprise européenne", a-t-elle ajouté. Samedi dernier, le ministre de l'économie français, Arnaud Montebourg, a estimé dans un entretien au Monde, qu'il fallait "hausser le ton" face à l'Allemagne,"prise au piège de la politique austéritaire". |
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Le crédit aux entreprises : point faible de la zone euro
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La zone euro ne parvient pas à retrouver le chemin de la croissance six ans après la Grande Récession et ne retrouvera pas de croissance viable tant que le marché du crédit restera en berne. La comparaison avec les États-Unis est particulièrement éclairante pour comprendre cette situation. Les économies des Etats-Unis et de la zone euro ont divergé en 2011
Fortement synchronisés durant la Grande Récession de 2008-2009, les taux de croissance des États-Unis et de la zone euro ont divergé à partir du milieu de l'année 2011 lorsque la zone euro est entrée à nouveau en récession tandis que la reprise se poursuivait aux États-Unis (graphique 1). Cette divergence est particulièrement marquante, la Grande Récession ayant frappé les deux économies de manière similaire en 2008 et 2009. La poursuite de la reprise aux Etats-Unis a permis d'annuler la perte de croissance due à la crise et, à la fin de l'année 2013, la production par tête en termes réels dépassait de 2,9 % celle de fin 2007. Ces 3 % de croissance sur six années, décevants au regard des cycles américains précédents, excèdent nettement les - 2,2 % de la zone euro qui a en réalité connu une récession en W, c'est-à-dire avec deux creux (double-dip). La deuxième récession de 2011 a débuté avant même que la zone euro ait retrouvé le niveau d'activité précédant la première récession de 2008-2009.
La divergence est macroéconomique mais également financière... |
Lu sur le blog du CEPII
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| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : Patronat, majorité : rentrée piège pour Hollande et Valls |
| Le Figaro économie : Emprunts toxiques : les élus locaux se rebiffent |
| The Wall Street Journal : Fed : Yellen reste muette sur le calendrier des changements de taux |
| Financial Times : Un organisme de surveillance financière alerte sur les risques de cybermenaces sur les marchés |
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