lundi 5 mai 2014

L'ECONOMIE à MI-JOURNEE , lundi 5 mai 2014

       L'ECONOMIE à MI-JOURNEE , lundi 5 mai 2014

                                                         ( Sources le MONDE )


France : déficit supérieur en 2015 à 3 %, croissance de 1,5 %
La Commission européenne voit la France nettement réduire son déficit public en 2015 grâce au plan de rigueur annoncé par le gouvernement de Manuel Valls, même si Paris rate encore une fois la cible de 3 % imposée par Bruxelles. Dans ses dernières prévisions économiques publiées lundi, l'exécutif européen table sur un déficit public de 3,4 % pour la France l'année prochaine, et sur une croissance de 1,5 %, une prévision moins optimiste que celle du gouvernement français (+ 1,7 % de croissance en 2015). Jusqu'ici, la Commission tablait sur un déficit de 3,9 % en 2015, bien loin du retour sous la barre des 3 % promis par le gouvernement. Cette amélioration sur le plan budgétaire s'explique notamment par le plan de rigueur de 50 milliards d'euros annoncé par le gouvernement français, souligne la Commission. Rien qu'en 2015, Paris envisage de faire 21 milliards d'économies, même si la Commission n'a pu retenir que le chiffre de 17,5 milliards d'euros dans ses estimations, faute d'avoir eu dans les temps le plan détaillé de réformes de la France. La mesure-clé du plan de rigueur est le pacte de responsabilité aux entreprises, qui prévoit la suppression de 30 milliards d'euros de cotisations patronales d'ici à 2017, avec l'objectif de relancer l'emploi dans l'Hexagone. Cette mesure a bien été incluse dans les estimations de la Commission, qui n'a en revanche pu prendre en compte certaines mesures d'économies. (Lire l'article)
La Commission européenne anticipe désormais une croissance de 1,7 % pour la zone euro en 2015, contre 1,8 % précédemment, selon ses prévisions de croissance de printemps publiées lundi. Le taux de chômage devrait reculer légèrement, à 11,4 % en 2015 après 11,8 % cette année. Le taux de chômage serait de 10,4 % en France en 2014, puis baisserait à 10,2 % en 2015. "La lenteur de ce recul reflète une reprise graduelle, mais aussi peut-être une plus forte prévalence du chômage structurel que dans les années d'avant la crise", souligne le rapport. 
Le Portugal choisit une "sortie propre" du plan de sauvetage
Lisbonne a opté en accord avec ses partenaires européens pour une sortie "propre", c'est-à-dire sans ligne de crédit de précaution, de son plan de sauvetage de 78 milliards d'euros, a annoncé dimanche le premier ministre, Pedro Passos Coelho. Le Portugal n'aura ainsi plus à répondre de ses orientations financières devant ses créditeurs – la "troïka" composée de l'Union européenne, Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire internationale –, passée la date du 17 mai. En choisissant de ne pas solliciter un crédit de précaution, le Portugal suit l'exemple de l'Irlande, premier pays de la zone euro à être sorti "proprement" d'un plan d'aide international, en décembre. Lisbonne avait dit vendredi avoir satisfait aux évaluations prévues lors du renflouement opéré par la troïka à la mi-2011, en pleine crise de la dette en zone euro. Le gouvernement portugais a pris des mesures d'austérité rigoureuses et mené de profondes réformes économiques suivant le plan convenu avec la troïka, réduisant notamment les traitements de la fonction publique et pratiquant une hausse des impôts sans précédent.
Le Portugal a renoué avec la croissance en 2013 et ses rendements obligataires ont diminué fortement cette année, ce qui lui permet de sortir du plan d'aide dans des conditions favorables. "Le Portugal a bien employé les trois dernières années et a mis en place des réformes de grande ampleur. La confiance des marchés financiers est de retour.
Le Portugal a réussi de manière spectaculaire à se financer de nouveau indépendamment", a estimé lundi le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble.
Recul des salaires des patrons du CAC40
La rémunération moyenne des patrons des groupes du CAC 40 a été de 2,25 millions d'euros en 2013, en recul de 2,1 % par rapport à l'année précédente, rapporte lundi Les Echos. Maurice Lévy, président du directoire de Publicis, reste le dirigeant le mieux payé de ce classement pour la deuxième année consécutive, avec 4,5 millions d'euros de rémunération au titre de 2013. Suivent Jean-Paul Agon, président de L'Oréal, avec 3,9 millions d'euros, puis Georges Plassat, PDG de Carrefour, avec 3,7 millions d'euros. "Comme l'an dernier, si les fixes sont souvent peu modifiés, les variables ont, eux, baissé, conséquence de la crise", précise le quotidien économique. Les rémunérations variables ont baissé de 12 % en moyenne, précise-t-il. Seule exception, le secteur de la finance, où les rémunérations variables ont augmenté en 2013, en raison de résultats en hausse, relève Les Echos. Le variable de Jean-Paul Chifflet, patron de Crédit agricole SA, a ainsi augmenté de 137 %.
Dernier du classement, Henri Proglio, PDG d'EDF, a vu sa rémunération passer de 1,3 million d'euros en 2012 à 450 000 euros en 2013 à la suite de la publication en juillet 2012 d'un décret plafonnant les salaires des patrons des entreprises publiques.
Kron (Alstom) et Siemens : un échange glacial
Le PDG d'Alstom, Patrick Kron, a répondu au cours du week-end aux deux courriers de Siemens proposant une alliance entre les deux groupes, rapporte lundi la presse allemande. Dans sa lettre adressée au patron de Siemens Joe Kaeser, M. Kron prend note de l'offre du conglomérat allemand, qui a proposé de reprendre les actifs d'Alstom dans l'énergie convoités également par l'américain General Electric et de céder au français son activité trains et métros. Mais "avant de répondre à ces lettres je voudrais m'inscrire résolument en faux contre des propos injustes proférés par vos collègues",écrit le patron français, cité par le quotidien allemand Frankfurter Allgmeine Zeitung (FAZ). Le FAZ précise que le courrier de M. Kron à des accents "revêches" tandis que le quotidien des affaires Handelsblatt, qui en a également pris connaissance, évoque "un échange épistolaire glacial". La direction de Siemens s'était adressée à deux reprises, les 26 et 29 avril, directement à M. Kron pour lui soumettre ses propositions, dans deux lettres consultées par l'AFP. 
Dans le second courrier, les responsables de Siemens déploraient l'absence de réaction au premier, et dénonçaient une inégalité de traitement avec le prétendant américain. Dans sa réponse, M. Kron a précisé s'être entretenu au téléphone avec M. Kaeser, et avoir affirmé que les propositions de celui-ci valaient la peine d'être étudiées plus avant, selon le "Handelsblatt". Des conseillers des deux côtés se sont rencontrés, ajoute le courrier, et les conseillers d'Alstom reprendront contact avec Siemens "dès que cela sera possible" pour discuter des prochaines étapes. Le conseil d'administration d'Alstom s'est prononcé la semaine dernière en faveur de l'offre de GE, alors que le ministre français de l'économie, Arnaud Montebourg, ne cache pas sa préférence pour Siemens. 
TEXTOS
Chine : la production manufacturière chinoise s'est contractée en avril pour le quatrième mois consécutif, selon un indicateur de la banque HSBC publié lundi confirmant le ralentissement de la deuxième économie mondiale.
France-UE : selon un sondage ViaVoicepublié dans Libérationlundi, pour 49 % des personnes interrogées, l'Union européenne évoque "quelque chose de négatif" contre
45 % qui jugent le contraire. 6 % ne se prononcent pas. Soixante pour cent sont néanmoins contre une sortie de l'Union européenne, 28 % sont pour, 12 % ne se prononcent pas. Les Français sont 58 % à considérer que l'Europe est une contrainte économique pour leur pays, contre 32 % qui y voient un atout. Ils refusent toutefois à 59 % de sortir de l'euro (29 % pour, 12 % ne se prononcent pas).
Environnement : une sortie partielle de GDF Suez de Suez Environnement, dont il est le premier actionnaire avec 36 % du capital, serait à l'étude selon Le Journal du dimanche, un scénario démenti à Reuters par les deux sociétés.
Médias : M6 est parvenu à réaliser un chiffre d'affaire quasi stable au premier trimestre, à 312,2 millions d'euros, en mini hausse de 0,2 %, mais son résultat opérationnel courant a chuté de 31 % et s'affichera en recul sur l'ensemble de l'exercice si le marché publicitaire ne se redresse pas au second semestre, a prévenu le groupe.
Chine-Afrique : le premier ministre, Li Keqiang, est arrivé hier en Ethiopie, première étape d'une tournée dans quatre pays d'Afrique. Ce voyage intervient un an après une tournée très médiatisée du président chinois, Xi Jinping, sur le continent africain, et illustre l'importance croissante des ressources africaines — dont le pétrole — pour la 2e économie mondiale.
Science économique : Gary Becker, récompensé en 1992 du prix Nobel d'économie pour ses applications des principes de l'analyse économique aux sciences sociales, est mort samedi à 83 ans, a annoncé dimanche l'université de Chicago. Il fut l'élève de Milton Friedman, l'un des chantres du libéralisme.
POINTS MARCHÉS
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"Le redressement n'est pas terminé mais le retournement économique arrive"
a assuré dans Le Journal du dimanche François Hollande, qui fêtera mardi ses deux ans à l'Elysée."Cette phase doit se traduire par une croissance plus forte, une compétitivité plus importante, une redistribution du pouvoir d'achat par une baisse des impôts", ajoute-t-il. En référence au programme de réduction des déficits publics, François Hollande a déclaré : "Ce que j'ai appris, c'est que la France compte si elle a de bons comptes." Le chef de l'Etat souligne cependant que la baisse du chômage promise pour 2013, mais qui ne s'est toujours pas concrétisée, reste un des fils conducteurs déterminant de sa politique et de son quinquennat. Il avait déclaré le 18 avril à des salariés de Michelin qu'il n'aurait "aucune raison d'être candidat" à sa réélection en 2017 ou"aucune chance d'être réélu" si le chômage ne baissait pas d'ici là. "Depuis deux ans que François Hollande est élu, il vient tous les mois à la télévision pour dire aux Français : ne vous inquiétez pas, cela va s'arranger", a commenté le président de l'UMP, Jean-François Copé. Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, assure que "rien ne relève de la formule" dans l'optimisme affiché par le chef de l'Etat. "Le temps du retournement économique est en vue (…), il n'y a pas de dimension de pari, il y a une politique qui est totalement réfléchie", a-t-il dit. A suivre…

CAC 40

12:12 05/05/20144 407,02 PTS -1,15 %
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 Libellé  Cours  Variation 
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 EDF 27,12 €  -0,51 % 
 VIVENDI 19,04 €  -0,55 % 
 MICHELIN 88,27 €  -0,66 % 
 ALCATEL-LUCENT 2,81 €  -1,85 % 
 CREDIT AGRICOLE 11,15 €  -1,98 % 
 SOCIETE GENERALE 43,98 €  -2,13 % 
 RENAULT 68,09 €  -2,73 % 
 BOUYGUES 31,88 €  -5,6 % 
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 Dow Jones 22h44  16 512,89 PTS  -0,28 % 
BLOG
Les 544 jours qui n'ébranlèrent pas les banques

Le 18 juillet 2013, le Parlement a adopté la loi dite de « séparation et de régulation des activités bancaires ». La rapporteure du projet de loi à l'époque, la députée PS Karine Berger, expliquait alors qu'il « était plus que temps de remettre la finance au service de l'économie. La France vient de se munir d'une loi qui sera un instrument puissant au service de cet objectif », car « afin de protéger les dépôts et de limiter le risque systémique, la loi prévoit d'isoler les activités spéculatives dans des filiales ad hoc aussi étanches que si elles étaient des établissements distincts ». Mensonges, s'exclame Gaël Giraud dans la préface du livre Mon amie c'est la finance !, écrit par Adrien de Tricornot, Mathias Thépot et Franck Dedieu, respectivement journalistes au Monde, à La Tribune et àL'Expansion, qui évoque les effets pervers de cette pseudo-loi de séparation.

Pourtant, tout avait bien commencé, rappelle le trio, avec le discours du candidat à la présidentielle François Hollande, au Bourget, le 22 janvier 2012, lorsqu'il avait identifié son « adversaire » : « le monde de la finance ».

Et pourquoi les « quatre mégabanques françaises » actuelles sont-elles si attachées au mélange des genres ? Parce que l'activité de crédit-dépôt leur fournit l'essentiel des revenus qui financent les mégasalaires de leurs dirigeants.

Et de constater l'action du mégalobby bancaire français qui « reste à la merci de la moindre panique sur les marchés » (sans avoir tiré de leçon des crises de 2008-2011)… et dont le coût en reviendrait au contribuable français.

Gaël Giraud explique tout cela par le fait qu'il n'existe plus ou pas en France de cloison étanche entre les hautes finances, publique et privée. Tous sont issus du même moule, ce qui conduit à la complaisance, un mépris pour l'Etat incompétent et une exaltation du capitalisme privé…
Lu sur le blog de la rédaction du Monde Eco&Entreprises
TITRES DE L'ÉCONOMIE
Les Echos : Croissance : les risques du scénario de Hollande
Le Figaro économie : Fiscalité des ménages : une réforme a minima
The Wall Street Journal : Les rachats d'entreprises soutiennent les marchés actions américains
Financial Times : Cameron accusé de soutenir l'offre de Pfizer sur AstraZeneca
ÉTUDES
FRANCE (1)
Les retraités et les retraites - édition 2014
Source : Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
FRANCE (2)
Le projet de programme de stabilité 2014-2017
Source : Sénat.
DIVERS
Observatoire des tendances de l'investissement mondial
Source : Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
REVENUS
Distribution des revenus et pauvreté dans les pays de l'OCDE
Source : Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).


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