| L'Union monétaire plus dynamique, selon l'Insee |
| Comme prévu dans la Note de conjoncture de décembre, l'embellie s'est poursuivie dans les économies avancées au 4e trimestre 2013, selon la dernière note de conjoncture de l'Insee diffusée hier soir, mais la croissance est restée décevante dans les économies émergentes. Au premier semestre 2014, en raison notamment d'un nouvel accès de défiance des marchés vis-à-vis des pays les plus dépendants de capitaux étrangers, la croissance ne devrait pas s'améliorer franchement dans les pays émergents. Dans les pays avancés en revanche, la reprise devrait se consolider, comme en témoigne l'amélioration du climat des affaires retracé par les enquêtes de conjoncture. En particulier, la croissance dans la zone euro devrait continuer de se redresser à l'horizon de la prévision (+ 0,4 % au 1er trimestre puis + 0,3 % au 2e contre + 0,2 % en moyenne au second semestre 2013), grâce à la modération de la consolidation budgétaire, au redressement de l'investissement après un ajustement très prononcé dans de nombreux pays, et à une baisse de l'épargne de précaution des ménages. Le profil de l'activité serait toutefois moins régulier en France au 1er semestre, avec une progression du PIB de 0,1 % au 1er trimestre 2014, puis de 0,3 % au 2e trimestre. Au-delà de ces à-coups, la progression de l'activité en France resterait donc modeste au 1er semestre 2014. Cette pause dans l'amélioration conjoncturelle fait écho au manque de dynamisme des différents postes de la demande. |
| Mario Draghi, le président de la BCE, a soulignéhier que la Banque était "résolue" à maintenir une politique monétaire accommodante et à agir rapidement si la situation en zone euro le nécessitait. Le président de la BCE s'exprimait au cours de la conférence de presse qui suit ladécision de politique monétaire de la banque centrale. Il a indiqué que le conseil des gouverneurs de l'institution s'était montré unanimement prêt à utiliser les instruments non conventionnels à sa disposition "dans le cadre de son mandat" de maintien de la stabilité des prix. Le président de la BCE a toutefois semblé écarter la perspective d'une baisse de taux, la principale arme monétaire dont dispose une banque centrale pour contrer le ralentissement de l'inflation et les risques de déflation... |
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| Médias : le modèle économique en question |
| Les recettes des médias d'information américains ont chuté d'environ un tiers depuis 2006 avec la transition vers le numérique, indique une étude du centre de recherche Pew jeudi. Le rapport souligne que les revenus annuels pour la presse papier, audiovisuelle et en ligne sont passés à 63-65 milliards de dollars, selon les données 2012-2013. Ils étaient de 94-95 milliards en 2006. Selon Jesse Holcomb, qui a pris part à la recherche, les données montrent "un déclin de l'argent venant de la publicité tandis que les recettes issues du public, sous la forme d'abonnements notamment, occupent une part plus importante". "En 2006, la publicité papier et numérique représentait 82 % de toutes les recettes connues liées à la collecte d'information", note-t-il sur un blog. "Aujourd'hui, la publicité représente toujours la majorité des revenus de la presse, mais à hauteur de 69 %", ajoute-t-il,"dont plus de la moitié provient de la presse papier dont les recettes publicitaires ont chuté de 55 % de 2006 à 2012". |
"Peu d'experts du secteur s'attendent à ce que les recettes publicitaires qui ont été perdues ces dernières années reviennent inonder les salles de presse", selon lui. Certains médias se tournent vers de nouveaux modèles pour renflouer leurs caisses, obtenant par exemple des fonds de la part de fondations. Mais pour Jesse Holcomb, "même si les recettes issues du public deviennent plus importantes pour le secteur, elles ne peuvent pas compenser pleinement la perte des revenus publicitaires". Entre 2006 et 2012, près de 17 000 emplois à temps plein dans les salles de rédaction ont été perdus, note par ailleurs l'expert. |
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| Le droit encadrant le travail de nuit conforme à la Constitution |
| Le droit qui encadre le travail de nuit est conforme à la Constitution, a estimé vendredi le Conseil constitutionnel, rejetant ainsi une demande du parfumeur Sephora (groupe LVMH) qui y voyait une atteinte aux libertés d'entreprendre. Saisi de deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC), le Conseil a en revanche annoncé avoir censuré un article du code du travail portant sur l'effet suspensif des recours contre les autorisations préfectorales permettant aux enseignes d'ouvrir le dimanche. La première QPC portait sur trois articles du code du travail (L. 3122-32, L. 3122-33 et L. 3122-36) qui stipulent notamment que le recours au travail de nuit (après 21 heures et jusqu'à 6 heures) est en principe exceptionnel, et doit être justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale. Le parfumeur se demandait notamment si le texte ne conduisait pas à méconnaître "les libertés d'entreprendre et du travail et le principe d'égalité devant la loi". |
| Mais le Conseil constitutionnel a estimé que la loi "n'est pas manifestement déséquilibrée, entre la liberté d'entreprendre" et les exigences portant "notamment sur la protection de la santé et le repos" des salariés. Les Sages ont "en conséquence écarté les griefs de la société requérante et jugé les dispositions contestées conformes à la Constitution". |
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| Un trader en rébellion face au trading haute fréquence |
| Le dernier essai du journaliste américain Michael Lewis bouleverse le monde de la finance à New York, explique Prune Perromat dans un article de l'AFP. Au cœur de son ouvrage, une accusation : les échanges sont manipulés, au profit des courtiers à haute fréquence. Cet ancien courtier relate dans Flash Boys l'histoire vraie d'un courtier en rébellion contre les méthodes de courtage les plus sophistiquées. Fin 2006, fraîchement débarqué à Wall Street, Brad Katsuyama, employé de la Royal Bank of Canada (RBC), s'étonne : ses positions ne cotent pas comme il le souhaite. Les échanges semblent manipulés. Après une petite enquête, il découvre le coupable : le courtage à haute fréquence (ou "High Frequency Trading", HFT). La trame de l'essai, publié cette semaine aux Etats-Unis, est aussi accrocheuse qu'à la mode. Depuis le krach éclair de mai 2010, pour lequel il avait été mis en cause, le HFT, qui permet d'échanger des actions à la vitesse de la lumière, est sous haute surveillance du public, comme des autorités. |
| Décidé à contrer son influence, M. Katsuyama quitte RBC et lance en octobre 2013 sa plateforme d'échanges, l'IEX, "destinée à institutionnaliser l'honnêteté dans les marchés", sans attendre l'évolution de régulations qu'il juge dépassées. La solution proposée est simple : l'introduction d'un délai de 350 microsecondes entre la demande et l'exécution de chaque ordre pour mettre tout le monde au même niveau. Une proposition qui fait des émules puisque dès jeudi, en plein débat sur le sujet, l'une des plus grosses sociétés de courtage électronique de Wall Street, Interactive Brokers, a annoncé le lancement d'un service inédit permettant aux investisseurs de router leurs ordres directement vers l'IEX. Sous l'effet conjugué de la baisse de la volatilité et des volumes d'échanges, mais aussi de la hausse des coûts pour rester compétitif, la part du courtage HFT est en net déclin depuis son pic en 2009. Et les revenus qu'il génère ont depuis été divisés par cinq... (Lire sur le sujet : Trading algorithmique : mobilisation contre la "menace" des ordinateurs boursiers) |
| TEXTOS |
Gouvernement Valls : le ministre des affaires étrangères,Laurent Fabius, a annoncé jeudi soir que les portefeuilles du commerce extérieur et du tourisme étaient également placés sous son autorité.
Etats-Unis : la banque américaine Bank of America pourrait payer plus de 800 millions de dollars afin de mettre fin à des poursuites pour des pratiques illégales dans les cartes de crédit, selon le WSJ.
Bourses : un responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui entrevoie les "feux oranges" d'une possible surchauffe des marchés financiers, invite à la prudence. Richard Fisher, le président de la banque régionale de la Fed à Dallas(Texas), a ainsi estimé, dans un discours vendredi, que le soutien monétaire exceptionnel de la Fed"avait aidé à nourrir un marché boursier rugissant".
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Chine : la Commission de régulation bancaire de Chine (CBRC) va procéder à des tests de résistance au niveau régional et national, les banques ayant enregistré l'an dernier une hausse des créances douteuses, rapporte vendredi leShanghai Securities News.
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| "La France reste un pays fort" |
Affirmation jeudi du ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble. "La France est dans une situation difficile parce que le soutien pour [François] Hollande est faible", a expliqué le ministre sur le plateau d'une émission télévisée diffusée en fin de soirée, mentionnant notamment les élections municipales qui se sont soldées par une débâcle pour le Parti socialiste. "Mais la France a de bons indicateurs économiques, meilleurs qu'attendu", a poursuivi M. Schäuble. Le pays doit se réformer "et Hollande va le faire", a-t-il assuré. Dans sa longue interview avec un journaliste connu de la télévision publique, M. Schäuble a en outre professé… son amour pour la France, "son savoir-vivre, sa gastronomie", Brigitte Bardot et Juliette Gréco. Le nouveau ministre des finances français, Michel Sapin, a déclaré jeudi vouloir discuter avec Bruxelles du"rythme" de réduction du déficit budgétaire de la France, qui dépasse depuis plusieurs années le plafond de 3 % du produit intérieur brut (PIB) imposé par les règles de l'Union européenne. Il a laissé entendre, comme M. Hollande avant lui, que Paris pourrait demander plus de temps pour revenir dans les clous du pacte de stabilité que le délai consenti par la Commission européenne jusqu'à 2015. Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a estimé jeudi qu'enfreindre les règles européennes "[sapait] la confiance". |
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Un an avant les élections, le Nigeria s'enfonce dans la crise
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Les hommes d'affaires qui se rendent régulièrement à Lagos, Abuja ou même Port Harcourt pourraient en témoigner : le Nigeria est le marché incontournable en Afrique (banque, assurance, téléphonie, construction etc…). Premier producteur de pétrole du continent avec 2,4 millions de barils par jour, le Nigeria est également un poids lourd démographique avec près de 170 millions d'habitants. Les entreprises françaises du CAC 40 (Total, Technip, Schneider Electric, Lafarge, Air France), par exemple, y font de belles affaires. Les échanges commerciaux entre Abuja et Paris ont atteint en 2012 un record historique de 5,3 milliards d'Euros. Si la balance commerciale devrait rester massivement déficitaire avec la France, du fait des importantes importations de brut, les ventes au Nigeria progressent. Elles atteignaient 1,5 milliard d'Euros en 2013, représentant le deuxième plus important marché africain pour la France après l'Afrique du Sud. Avec une croissance moyenne de 7 % par an et premier récipiendaire des investissements étrangers du continent (8,9 milliards de dollars en 2011 contre 6,1 en Afrique du Sud), le Nigeria devrait continuer à asseoir sa place particulière en Afrique.
Pourtant, ce tableau idyllique des échanges ne doit pas cacher une situation sécuritaire, politique et économique de plus en plus préoccupante. Au plan sécuritaire, la secte islamiste Boko Haram ou ses groupes affiliés comme Ansaru accélèrent leurs actions meurtrières dans le Nord du pays malgré l'état d'urgence décrété depuis 2013 dans les États de Borno, Yobe et Adamawa. On compte déjà plusieurs centaines de morts depuis le 1er janvier 2014. A l'origine, ce groupe créé par Mohamed Yusuf en 2002 portait des revendications d'ordre principalement religieux (notamment une application plus stricte de la charia). Néanmoins, depuis la mort de son fondateur causée par l'armée nigériane en 2009[1] et l'arrivée du président Goodluck Jonathan en 2010, le groupe cible davantage les symboles de l'État (police, armée) et les lieux de rassemblement (marchés, écoles) afin de tuer le plus grand nombre de personnes, sans réelle distinction de religion. Par ses actions, Boko Haram a désormais mué en mouvement au mode opératoire terroriste dont le principal objectif vise davantage l'affaiblissement du pouvoir central à Abuja, plutôt que l'observance stricte de la Sharia, son message originel[2]...
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Lu sur Afrique Décryptages (IFRI)
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| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : Sauver la croissance : la première urgence de Valls |
| Le Figaro économie : Microsoft fait sa révolution et passe au gratuit |
| La Tribune : Et maintenant, où va l'Europe ? |
| Financial Times : Draghi renforce le signal de l'assouplissement quantitatif |
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