| Allemagne : croissance freinée par le commerce extérieur |
| Les exportations allemandes n'ont augmenté que de 0,1 % au troisième trimestre, a annoncé vendredi l'office des statistiques Destatis, et le commerce extérieur a apporté une contribution négative à la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la période. La croissance s'est élevée à 0,3 %, selon un chiffre publié la semaine dernière mais dont l'office n'a livré que vendredi le détail. Le commerce extérieur a pesé pour 0,4 point de pourcentage sur la performance économique, selon ces chiffres, du fait d'une progression nettement plus marquée des importations de biens et de services (+ 0,8 %) que des exportations. La croissance de la première économie européenne pendant les mois d'été est entièrement imputable à la demande intérieure, précise l'office, avec une hausse notable des investissements. Cela concerne autant les investissements d'équipement (+ 0,5 % sur le trimestre) que les dépenses publiques (+ 0,5 %) et surtout le BTP (+ 2,4 %). Les dépenses de consommation des ménages se sont hissées de 0,1 % par rapport au deuxième trimestre. L'indice IFO, principal baromètre de la confiance des entrepreneurs allemands, a enregistré une nette hausse en novembre à 109,3 points, contre 107,4 points en octobre, selon les chiffres annoncés vendredi. |
La publication de ces chiffres intervient alors que l'Allemagne est critiquée par plusieurs de ses partenaires pour la forte dépendance de son économie à ses exportations et une demande intérieure jugée atone. L'économie allemande fait même l'objet depuis la semaine dernière d'une enquête approfondie de la part de la Commission européenne, qui s'émeut de ses excédents des comptes courants, source potentielle de déséquilibres en Europe.
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| Plusieurs milliers d'emplois menacés chez Mory Ducros |
| Le transporteur Mory Ducros, 5 000 salariés, a annoncé vendredi au cours d'un comité d'entreprise extraordinaire être en cessation de paiements (dépôt de bilan) et demande son placement en redressement judiciaire, a indiqué à l'AFP la CFDT. Mercredi, la CFDT, premier syndicat dans l'entreprise, avait sonné l'alarme :"on s'attend à ce que la direction de l'entreprise annonce lors de ce comité d'entreprise un plan de restructuration considérable", de l'ordre de "2 000 à 3 000 suppressions d'emploi". Interrogée par l'AFP mercredi, la direction n'a pas confirmé l'annonce d'un plan, mais elle avait indiqué le 8 novembre que "Mory Ducros rencontr(ait) des difficultés qui l'éloign(aient) de la voie du redressement". (Lire l'article de Cédric Pietralunga : "Mory Ducros, la faillite la plus importante depuis le début 2012"). |
| Mory Ducros, né de la fusion l'an dernier de Mory et de Ducros, fait partie des entreprises éligibles aux prêts d'urgence du "plan de résistance" économique annoncé par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, il y a une semaine. |
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| Cote d'alerte franchie dans la pharmacie |
Les effectifs dans l'industrie pharmaceutique seront sous le seuil de 100 000 salariés à la fin 2013, selon les prévisions publiées vendredi parle LEEM, la fédération professionnelle du secteur, un niveau qui constitue "un message d'alerte"pour son président, Patrick Errard. Le "baromètre emploi" 2013, réalisé par les cabinets BPI et Quadra+ pour le LEEM, confirme la trajectoire de baisse des effectifs entamée en 2008. Le LEEM prévoit un recul de 2,1 % en 2013 à 98 800 salariés, pour la sixième année de baisse consécutive. En 2012, la diminution avait été de 0,9 %. Toutes les fonctions sont concernées cette année par la baisse des effectifs : - 2,9 % dans la recherche et développement, - 1,1 % dans la production, - 1,8 % dans la commercialisation et - 4,4 % dans les fonctions support et administratives. |
| S'agissant de l'emploi industriel, Patrick Errard a appelé le gouvernement à être "très attentif au prix des médicaments anciens, y compris des génériques". "En dessous d'une certaine barre, le fabriqué français n'est plus possible", a-t-il dit. |
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| Enquête au Nigeria |
| La chambre basse du Parlement nigérian a voté jeudi l'ouverture d'une enquête sur le géant pétrolier étatique NNPC, incapable de justifier l'absence de 13 milliards de dollars (9,6 milliards d'euros) issus de la vente de pétrole brut. Durant le débat parlementaire retransmis par la chaîne de télévision privée AIT, sise à Lagos, la chambre des représentants a adopté une motion du député Haruna Manu, demandant à la Nigerian National Petroleum Corporation de rendre publics le volume et la valeur du pétrole brut qu'elle a vendu durant les huit premiers mois de l'année. |
L'industrie pétrolière est régulièrement accusée de corruption et de mauvaise gestion. Depuis 2009, le Nigeria a perdu 6,8 milliards de dollars dans son programme de subvention du secteur pétrolier à cause de la corruption endémique, selon un rapport parlementaire rendu public en avril 2012. |
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Carburants : l'Union européenne va, à partir de mercredi prochain, taxer très sévèrement les producteurs argentins et indonésiens de biodiesel, accusés de vendre à perte, afin de protéger sa propre filière.
Fiscalité : le ministre du budget, Bernard Cazeneuve, a assuré vendredi que le gouvernement était"optimiste et cohérent"en matière de fiscalité, réaffirmant que la pression fiscale diminuerait en France"d'ici la fin du quinquennat".
Nickel : Patrick Buffet, PDG d'Eramet, a qualifié jeudi à Nouméa de "très très violente" la crise qui frappe le marché du nickel, à l'origine"d'énormes" pertes pour la filiale du groupe, SLN, en Nouvelle-Calédonie.
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Samsung : un jury de Californie a alourdi jeudi, de 290 millions de $, la facture des dommages que le groupe d'électronique sud-coréen doit payer à son rival Apple pour avoir violé des brevets de l'iPhone.
Grèce : à l'instar de Madrid, Lisbonne et Rome, Athènes a présenté un budget 2014 tablant sur un retour de la croissance (hausse du PIB à 0,6 %), après une contraction de 4 % en 2013.
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| "Les dernières données économiques suggèrent que la zone euro avance progressivement sur la voie de la reprise – mais des doutes persistent quant à savoir où cette route nous mène. [...] Certains commentateurs pensent que la route sera si longue et difficile que l'Europe se retrouvera confrontée à une 'décennie perdue', comme celle dont le Japon a fait l'expérience dans les années 1990. Cela n'est pas mon opinion." |
| L'Union économique et monétaire ne risque pas une "décennie perdue" comme celle qu'a connue le Japon, empêtré dans la déflation dans les années 1990, et ses réformes en cours contribueront à renforcer la reprise qui est déjà amorcée, a assuré jeudi Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne. Au contraire, les Dix-Sept mettent à profit cette décennie pour"régler les problèmes à la racine", a-t-il dit devant le conseil des relations étrangères à New York en appelant de ses vœux une union bancaire forte et une intégration politique plus étroite. |
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Lutte contre la spéculation : aux Etats-Unis, ça avance
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Si la mise en place de la majorité des dispositions de la loi de régulation bancaire américaine Dodd-Frank patine, celle de la nouvelle réglementation des matières premières avance. Pétrole, cuivre, maïs ou cacao : les membres de l'autorité chargée de la régulation des produits dérivés, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), ont adopté en début de mois un règlement limitant les transactions d'un investisseur sur les contrats à échéance à 25 % de l'offre qu'il est possible de livrer physiquement (à l'échéance dudit contrat).
Le nouveau texte est soumis depuis le 5 novembre à une consultation publique durant soixante jours avant de pouvoir être entériné par les responsables de CFTC. Des exemptions sont prévues pour les courtiers dont les prises de position seront jugées "de bonne foi" (la CFTC cite l'exemple des fournisseurs de gaz et d'électricité).
"Depuis la loi sur les échanges des denrées (Commodity Exchange Act) de 1936", les limitations concernant les différents contrats "ont été un outil pour contenir ou prévenir la spéculation excessive", a souligné le président de la CFTC Gary Gensler.
Ce projet de texte vise aussi à limiter la mainmise des grandes banques sur ces marchés stratégiques : celles-ci devront intégrer leurs filiales dans le calcul de leurs interventions sur les marchés. Le régulateur rappelle qu'au moment de sa chute, Lehman Brothers comptait plus de 3 300 filiales.
En Europe, une mesure similaire est en discussion dans le cadre de la réforme financière MiFID II. En France, à partir du 1er juillet 2015, au plus tard, tous les intervenants sur les marchés de dérivés de matières premières agricoles devront se soumettre à des limites de position fixées par l'Autorité des marchés financiers (AMF)....
Mathilde Damgé
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Lu sur Champs de mines
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| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : Impôts : l'onde de choc de la réforme Ayrault |
| Le Figaro économie : Merkel cède sur le salaire minimum |
| The Wall Street Journal : UBS pourrait avoir l'immunité dans l'affaire du Libor |
| Financial Times : Poutine fait capoter l'accord européen sur l'Ukraine |
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