Le Front de Gauche veut installer des Roms dans le 16e arrondissement de Paris

"La gauche doit être à l'offensive sur cette question des Roms", déclare Ian Brossat, leader du groupe Front de gauche au conseil de Paris.

                         

Vue du Trocadéro et du 16e arrondissement de Paris depuis la tour Eiffel. (NICO DE PASQUALE PHOTOGRAPHY / GETTY IMAGES)

Par Francetv info avec AFP

Mis à jour le 04/10/2013 | 23:28 , publié le 04/10/2013 | 23:28

Un village d'insertion de Roms dans le très huppé 16e arrondissement de Paris. C'est l'idée que vont soumettre les élus Front de gauche de la capitale lors du prochain conseil de Paris, les 14 et 15 octobre. Leur chef de file, Ian Brossat, proposera un "vœu" (sans valeur juridique, à la différence d'une délibération) réclamant la création d'un village d'insertion à destination de la population Rom.

Ian Brossat (PCF) fait notamment valoir qu'"en Ile-de-France vivent 10 000 des 17 000 ressortissants Roms en France, (...) dans des conditions de misère extrême, indignes de notre pays". Et que "considérant la volonté du gouvernement de voir créer 50 villages d'insertion à travers la France", la Ville de Paris doit aussi prendre une part"active" à cette politique. Comme le 16e est le plus vaste arrondissement de la capitale et qu'il a perdu plus de 40 000 habitants en 40 ans d'après l'Insee, il semble ainsi tout désigné pour participer à la solidarité avec les Roms et à accueillir un village d'insertion, aux yeux des élus Front de gauche.

"Je pense que la gauche doit être à l'offensive sur cette question des Roms et ne doit pas emprunter le discours de la droite comme le fait Manuel Valls", a déclaré Ian Brossat, interrogé par l'AFP. Sans surprise, l'idée ne plaît pas du tout au député-maire UMP du 16e arrondissement, Claude Goasguen, qui évoque des "déclarations farfelues": "Cela m'amuse, on avait Jean-Marie Le Guen [adjoint au maire PS] qui il y a quelques mois voulait mettre des HLM au milieu de l'avenue Foch, maintenant on a Ian Brossat qui veut mettre des Roms dans le 16e, on peut toujours dire n'importe quoi".

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