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jeudi 5 septembre 2013
à lire sur Libération.fr , jeudi 5 septembre 2013
L'actualité jeudi du 05/09/2013
La Une
L'èdito
Ordre
ParFRANÇOIS SERGENT
A la veille du G20, Obama et Hollande peuvent mesurer leur
isolement dans la crise syrienne. Aucun autre pays à l’exception de la
lointaine Australie n’engagera des hommes et des armes pour «punir» Assad.
Cette double solitude est la conséquence des interventions
d’un Occident qui prétendait devenir le justicier du monde. Le Kosovo, l’Irak,
l’Afghanistan ou la Libye ont montré que les guerres ne suffisaient pas à
façonner un ordre du monde qui serait fondé sur le droit et la démocratie. La
Syrie risque d’être le locus d’un nouveau désenchantement ou, pire, le
début d’un engrenage amenant une plus grande instabilité régionale et une
extension du conflit. Ces risques existent et la crise prégnante n’a fait que
renforcer ce néo-isolationnisme dans les opinions publiques. Faut-il pour
autant ne rien faire après les dizaines de milliers de victimes syriennes et
les centaines de gazés morts étouffés dans des conditions atroces cet été dans
les banlieues damascènes en violation de toutes les conventions internationales
? Al-Assad massacre son peuple et ruine son pays pour se maintenir au pouvoir.
La droite française qui a choisi de s’opposer aux frappes américano-françaises,
les chefs de gouvernement européens qui s’abstiennent doivent regarder quels
sont les pays qui protègent, arment et financent le clan Al-Assad. On peut
être sceptique sur l’efficacité des frappes pour changer la donne en Syrie
mais, aujourd’hui, ne rien faire et laissez faire fait le jeu d’Al-Assad et de
ses dangereux parrains.
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