MANIFESTATIONS - Le Brésil a été secoué lundi 17 juin par les manifestations sociales les plus importantes depuis 21 ans, qui ont duré plus de sept heures dans plusieurs villes, notamment à Rio qui a connu des scènes de guérilla urbaine.
Il s'agit des plus grosses mobilisations depuis celles dirigées en 1992 contre la corruption du gouvernement de l'ex-président Fernando Collor de Mello, qui avait démissionné durant son procès politique devant le sénat.
La manifestation de Rio, la plus importante du pays, a réuni lundi 100.000 personnes, d'abord pacifiquement, contre l'augmentation des tarifs des transports publics et les dépenses somptuaires engagées pour préparer le Mondial-2014 de football, avant de dégénérer dans la violence à la nuit tombée.
Un groupe de quelques dizaines de manifestants a pris d'assaut le parlement de l'Etat de Rio. Les policiers anti-émeutes les ont finalement dispersés dans la nuit.
Des hommes du bataillon de choc de la police militaire, arrivés sur place à bord de véhicules blindés, ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre ce groupe de manifestants et procédé à plusieurs arrestations.
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"Voleurs! Pas de vandalisme!"
Ces manifestants avaient tiré des cocktails molotov et des pierres contre le bâtiment. Certains avaient même essayé de s'y introduire par des fenêtres. Auparavant, ils avaient incendié une voiture, mis le feu à des poubelles, cassé les vitrines de banques et un distributeur et pillé des commerces, pendant que d'autres manifestants leur criaient: "Voleurs! Pas de vandalisme!".
Dans les échauffourées, 20 policiers et sept manifestants ont été blessés, dont deux par armes à feu. Mais on ignore par qui ces balles ont été tirées.
Les protestataires s'étaient donné rendez-vous sur les réseaux sociaux et ont rassemblé plus de 200.000 personnes dans tout le pays. Il s'agit en majorité de jeunes "qui ont perdu confiance dans les partis politiques", selon des analystes entendus à la chaîne de TV en continu Globo news.
A Brasilia, cinq mille manifestants ont protesté dans le quartier des ministères, symbole du pouvoir. Quelque 200 d'entre eux ont réussi à grimper sur le toit du parlement où ils ont entonné l'hymne brésilien avant d'en redescendre spontanément....
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