Syrie. L’opposition se déchire, la France doute, fausse rumeur de la mort d’Assad
Lundi 25 Mars 2013 à 15:32
MARTINE GOZLAN - MARIANNE
Livrer des armes à une insurrection syrienne qui s’entredéchire ? Depuis la démission surprise du président de la Coalition nationale, en conflit avec le premier ministre de cette même coalition imposé la semaine dernière à Istanbul par le Qatar, Laurent Fabius semble douter.
Les insurgés syriens, au bout de 70 000 morts, qui ne comprendrait leur détresse ? Oui, mais quels insurgés ? Dès l’annonce de la décision française et britannique de leur livrer des armes, tous les doutes étaient permis sur la destination finale de cette aide militaire. A quel canal les transmettre dans le brouillard de la résistance à Assad ? Au canal modéré, au canal islamiste, au canal djihadiste affilié à Al Qaida ? Ces réticences — on s’en est fait l’écho à Marianne (*) — furent immédiatement dénoncées comme une nouvelle preuve du caractère « munichois » et de la sécheresse de cœur de leurs auteurs, accusés de neutralisme glacé. A noter que l’adjectif « munichois », à force de passer en boucle dans le vocabulaire outrancier de l’idéologie, finit par perdre toute signification historique et par noyer dans une brume lointaine le « Munich » initial, celui des tristes accords de septembre 1938 qui abandonnèrent la Tchécoslovaquie à Hitler au nom d’un pacifisme illusoire et honteux. Il y a dix ans, en mars 2003, les néo-conservateurs français traitèrent ainsi de« munichois » ceux de leurs compatriotes – 80% de notre pays ainsi que son président d’alors, Jacques Chirac- qui s’opposaient à la désastreuse attaque américaine contre l’Irak...
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