«Mélenchon l'antisémite», le buzz foireux, les éditocrates et moi
25 mars 2013 Par Stéphane Alliès
Mélenchon l'a longuement redit à la tribune du congrès de son parti gauche (PG) ce dimanche, il n'a évidemment pas tenu de propos antisémites à l'égard de Pierre Moscovici, comme l'en ont accusé vingt-quatre heures durant nombre de socialistes et éditorialistes sur les réseaux sociaux. Pour avoir voulu donner sa propre version d'un «buzz factice», Mediapart a de son côté été une nouvelle fois mis en doute, à tort, par Jean-Michel Aphatie ou Jean Quatremer.
Lors de son discours de clôture, le co-président du parti de gauche (PG) s'est défendu de toute arrière-pensée, face aux condamnations de la direction du parti socialiste, abondamment relayées sur les réseaux twitter. Mélenchon a dénoncé «l'infecte propagande du Parti solférien qui veut me faire dire des choses que je n'ai pas dites».
En cause, des propos tenus devant une douzaine de journalistes la veille, s'en prenant au ministre des finances qui ne «ne pense plus en français, mais dans la langue de la finance internationale»dans le règlement de l'affaire chypriote. Des propos que nous avions dans un premier billet remis dans leur contexte et retranscrits plus fidèlement («Quelqu'un qui ne pense plus en français, mais dans la langue de la finance internationale») que dans la dépêche AFP ayant mis le feu aux poudres, bien malgré elle.
«Dire cela, ce serait de l’antisémitisme ? Plus aucune discussion n'est possible dans ces conditions !» s'est exclamé Mélenchon à la tribune. «J'ignorais quelle était sa religion et je n'ai pas l'intention d'en tenir compte dans l'avenir pas davantage que dans le passé», a-t-il assuré avant d'affirmer que«si un jour parce qu'il (Moscovici) est juif, quelqu'un venait ou à l'insulter ou à l'offenser ou à le menacer, alors il nous trouverait tous comme un seul corps pour le défendre.»
Restent alors quelques récalcitrants qui, du haut de leur magistère sur Twitter, refusent de croire les explications de Mélenchon. Et pour ceux-là, le billet de blog Mediapart deviendrait presque une circonstance aggravante. Voire accablante.
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