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mardi 26 mars 2013

La Birmanie au bord de l’apartheid?

                                                      Marianne

La Birmanie au bord de l’apartheid?

Mardi 26 Mars 2013 à 05:00
Régis Soubrouillard
Journaliste à Marianne, plus particulièrement chargé des questions internationales En savoir plus sur cet auteur

La Birmanie au bord de l’apartheid?
En Birmanie, l’apprentissage de la démocratie se fait dans la douleur. Largement contenues sous le régime de la junte, les violences interreligieuses se multiplient depuis un an et ont redoublé d’intensité ce week-end.  

Les premiers troubles ont éclaté le 20 Mars 2013 à la suite d’un banal conflit commercial survenu dans la ville de Meikthila, au centre du pays: le patron musulman d'un magasin d'or s’est montré très agressif contre deux vendeurs d’or bouddhistes venus lui proposer une broche en or. La broche s’est révélée être un faux ce qui a entraîné une altercation entre le patron de la boutique et les vendeurs.  

Une foule de 200 personnes s'est alors rassemblée pour apporter de l’aide aux vendeurs d'or, commençant à démolir la boutique du vendeur musulman. Le conflit a rapidement dégénéré.  

Trente deux morts avaient été dénombrés et de nombreux bâtiments parmi lesquels des mosquées ont été incendiées le 22 mars.  

Le président Thein Sein a immédiatement décrété l’état d’urgence déployant des soldats dans la ville de Meikthila. L’armée a repris le contrôle de la ville, mais la violence s’est alors déplacée vers le sud, en direction de la capitale, Naypyidaw. 

Une version contestée par les habitants qui accusent l’armée d’avoir laissé prospérer le conflit. 

L'ARMÉE MISE EN CAUSE

Cité par l’agence d’informations sur l’Asie du sud-est Ucanews, un habitant de Meikhtila explique que « les forces de l’ordre se sont contentées de faire des rondes dans la ville. Elles n’interviennent pas pour empêcher les émeutiers de brûler les mosquées et les maisons [des musulmans]. Le gouvernement n’est pas sincère. Il veut créer le chaos pour faire croire que l’armée joue un rôle crucial dans le maintien de l’intégrité du pays ».  

Les politiciens locaux ont également accusé les forces de sécurité de ne pas en faire assez pour éviter le carnage. Min Ko Naing, un leader du groupe Génération étudiante 88 allant jusqu’à expliquer que les militaires se tenaient près des lieux des massacres sans intervenir.  ...
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