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lundi 25 mars 2013

Fleur Pellerin, ambassadrice de la France dans son pays natal

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Fleur Pellerin, ambassadrice de la France dans son pays natal

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La ministre de l’Innovation et de l’Economie numérique est en visite officielle en Corée.

Fleur Pellerin, Ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Innovation et de l'Economie numérique. (c) Sipa
Fleur Pellerin, Ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Innovation et de l'Economie numérique. (c) Sipa
Un choc émotionnel. Peu avant son départ pour la Corée, où elle est arrivé le 23 mars pour un voyage de quatre jours, Fleur Pellerin, la ministre de l’Innovation et de l’Economie numérique, se demandait à quel point elle allait être chamboulée par son retour dans le "pays du matin calme".
Depuis son adoption par une famille française, à l’âge de six mois, elle n’est jamais retournée à Séoul, où elle est née, il y a 39 ans. "Je me sens hyper-française et je n’ai jamais été en recherche de mes racines", nous confie-t-elle. Toutefois, elle s’est préparée à l’impact psychologique du voyage, débarquant un jour avant la délégation pour se ressourcer, en s’interrogeant : "Je ne sais pas encore si j’irai dans le quartier où j’ai été abandonnée".
En tout cas, elle avait déjà pu comprendre combien elle était devenue une star. Kim Jong Suk - son prénom coréen qui signifie "femme parfaite" - est une fierté nationale pour sa réusite à l’étranger. Lors d’une conférence de presse, à Bercy, elle avait attiré pas moins de 30 journalistes asiatiques et une grande chaîne de télévision de Séoul lui a consacré un documentaire de 52 minutes…
Les grands patrons n'ont pas suivi Mme l'Ambassadrice de la France
Dans sa Corée natale, Fleur Pellerin a aussi arboré sa nouvelle casquette d’ambassadrice à l’attractivité de la France, une fonction qui l’a déjà conduite au Forum de Davos, à Hong Kong et en Australie. Au programme: des rencontres avec des industriels prestigieux (SamsungHyundai, SK Telecom…) et le National Pension Service, le fonds de pension public - 4ème mondial avec 300 milliards de dollars d’actifs gérés - qui s’intéresse à nos autoroutes, à notre réseau à très haut débit et au Grand Paris.
En revanche, pas de signature de gros contrat à l’exportation, en l’absence des grands patrons français : Stéphane Richard (Orange) et Jean-Marc Janaillac (Veolia Transdev), un temps pressentis, n’ont pu faire le déplacement. Entouré de dirigeants de PME et du nouveau directeur de la Banque Publique d’Investissement, Nicolas Dufourq, Madame l’Ambassadrice n’attire pas encore le gotha du business.
Si elle va à Séoul, c’est aussi pour décrypter le formidable succès coréen dans la high tech: "Ce pays a un temps d’avance. Il a réussi à transformer sa recherche et ses brevets en produits à grand succès, une étape que la France a beaucoup de mal à franchir". Avant son départ, la réussite de la Corée était encore une énigme, au-delà de dépenses de R&D représentent une fois et demi celles de la France. Lors de sa visite à Songdo, la ville du futur, écologique et numérique et à Digital Media City, le quartier high tech de Séoul, elle devrait avoir percé les secrets de son pays de naissance. Pour mieux les transmettre à son pays d’adoption.

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