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samedi 23 février 2013

Salon de l'agriculture : bilan de santé d'un secteur inquiet

                                    Le Nouvel Observateur

Salon de l'agriculture : bilan de santé d'un secteur inquiet

Créé le 22-02-2013 à 15h58 - Mis à jour à 23h18

A quelques heures d'un rendez-vous qui attend quelques 700.000 visiteurs, le monde agricole est en pleine mutation.

En moyenne, les revenus des éleveurs bovins ne sont plus que de 15.000 euros par an. (Gutner - Sipa)
En moyenne, les revenus des éleveurs bovins ne sont plus que de 15.000 euros par an. (Gutner - Sipa)
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Bonjour veaux, vaches, cochons. La plus grande ferme de France s'installe pour une semaine Porte de Versailles à Paris, samedi 23 février. Quelque 700.000 visiteurs attendus pour un peu plus d'un millier d'exposants, le Salon international de l'Agriculture reste la grande déclaration d'amour des Français au monde paysan. Un monde paysan qui poursuit sa mutation, un secteur de plus en plus inquiet.
Et ce n'est pas le scandale de la viande de cheval découverte dans des plats cuisinés qui pourra les rassurer. Le lien de confiance ne sera pas facile à rétablir avec les consommateurs. A l'autre bout de la chaîne, Findus aurait déjà perdu "plus d'un million d'euro" depuis le début de l'affaire.
La ferme, espèce menacée
En 2000, la France comptait encore 664.000 exploitations. En 2010, elles n'étaient plus que 490.000. Le mouvement amorcé voici trois décennies se poursuit, sonnant la fin des petites fermes au profit de structures de plus en plus grandes.
Une agriculture en perte de vitesse
En 30 ans, la part de l'agriculture a diminué de plus de la moitié dans l'activité économique de la France. Le secteur ne pèse aujourd'hui plus que 3,2% du PIB. Une chute de 0,2% par rapport à l'année précédente.
En 2003, on comptait encore 260.900 salariés dans l'agriculture et la pêche. Ils n'étaient plus que 221.200 en 2010.
Et pourtant, des emplois à la clef...
L'agriculture ne fait toujours pas rêver les jeunes. Malgré la crise, malgré le chômage, le secteur cherche désespérément quelque 12.000 personnes, affirme le Fafsea (Fonds national d'assurance formation des salariés des entreprises et exploitations agricoles).
La France importatrice de produits agricoles
Chaque année, ce sont plus de 80.000 hectares qui disparaissent en France sous l'effet d'une urbanisation galopante. Et peu à peu, nous devenons importateurs de denrées agricoles. Fruits, légumes, viande, c'en est fini de l'indépendance alimentaire hexagonale.
Même la crêpe bretonne n'est plus épargnée. "Une partie du sarrasin que nous consommons dans les galettes bretonnes provient de Chine, alors que cette culture est tout à fait adaptée à notre climat", expliquait Jean-Marc Meynard, chercheur à l'Inra, lors de la présentation d'une étude en janvier dernier.
Un paradoxe bien français. Dans la production porcine, par exemple, les éleveurs se disent étranglés par le prix des aliments et la concurrence de l'Allemagne qui emploie de la main-d'œuvre bon marché venue des pays de l'Est. De fait, la filière est au bord de l'asphyxie, à l'image des abattoirs du groupe Gad. La surcapacité d'abattage de porcs en France est estimée à 20 %.
La PAC préservée
Au Salon de l'Agriculture cette année, François Hollande sera le héros victorieux de la bataille de Bruxelles. L'Angleterre et l'Allemagne qui rêvaient de transformer le budget de la politique agricole commune en peu de chagrin ont fini par capituler. Le président de la République a sauvé l'enveloppe de la France : 10,3 milliards d'euros par an jusqu'en 2020.
Reste à savoir comment cette manne sera distribuée. Une partie des aides devraient permettre de financer le plan initié par le ministère de l'Agriculture pour concilier environnement et performance économique, pour le plus grand bonheur des défenseurs de l'agroécologie.
Le grand écart des revenus...
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