Rythmes scolaires : le casse-tête des maires ruraux
LE MONDE | • Mis à jour le Par Frédéric Potet - Ille-et-Vilaine, envoyé spécial
La commune de Châtillon-en-Vendelais (Ille-et-Vilaine) a décidé de reporter à la rentrée 2014
la mise en place de la semaine des quatre jours et demi. | Laurent Guizard pour "Le Monde"
Ne parlez pas de la réforme des rythmes scolaires à Alain Fouglé, maire de Feins, village de 920 habitants situé à 30 km au nord de Rennes. L'élu a pris sa calculette pour estimer son coût, et il est arrivé à 20 000 euros, soit 3,3 % du budget communal. "C'est énorme", souffle-t-il. Son évaluation prend en compte deux dépenses. Primo, l'ouverture de la cantine le mercredi – après la nouvelle matinée de classe – afin que certains enfants puissent aller ensuite au centre de loisirs. Secundo, l'embauche d'intervenants pour les activités périscolaires de la semaine, de 15 h 45 à 16 h 30, en lieu et place des 45 minutes quotidiennes de classe supprimées par la loi.
Cela, bien sûr, à condition de trouver des encadrants disponibles – et, qui mieux est, titulaires du BAFA, le brevet d'aptitude à l'animation. "Tout le problème est bien là, soupire M. Fouglé. Ici, on est loin de Rennes et de ses 60 000 étudiants. Les grandes villes n'auront aucun mal à recruter. Mais nous ? Il faudrait qu'un étudiant prenne le train, qu'on aille le chercher, puis le ramener après son intervention de trois quarts d'heure... Tout ça pour gagner 20 euros ? Il préférera aller bosser chez McDo !"
MISE EN PLACE À LA RENTRÉE 2013
La faiblesse du tissu associatif local ne permettra pas plus à M. Fouglé de solliciter des bénévoles : "On ne va quand même pas demander au club des anciens de faire des paniers en osier avec les enfants. Ce qu'il nous faut, c'est du théâtre, de la musique, du sport... Nous n'avons rien de tout cela."....
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