Les carcasses de cheval contenant un médicament nocif "probablement" consommées
Carcasses de cheval dans un abattoir en Belgique le 22 février 2013.
(VIRGINIE LEFOUR / BELGA / AFP)
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait assuré du contraire. Trois carcasses de cheval provenant du Royaume-Uni et contenant de la phénylbutazone, un médicament nocif pour l'homme, ont bien été écoulées sur le marché français, a finalement annoncé le ministère de l'Agriculture samedi 23 février. Elles sont"probablement" entrées dans la chaîne alimentaire, a-t-il reconnu. Quels risques pour le consommateur ? Francetv info revient sur cette nouvelle affaire de viande chevaline.
Comment ces carcasses sont-elles entrées en France ?
Le ministre britannique de l'Agriculture, David Heath, avait indiqué aux députés britanniques début février que des traces de phénylbutazone avaient été détectées dans huit carcasses testées au Royaume-Uni et que trois d'entre elles étaient peut-être rentrées dans la chaîne alimentaire en France.
Mi-février, le ministre de l'Agriculture avait au contraire affirmé que ces carcasses, identifiées dans le Pas-de-Calais, n'étaient "pas rentrées dans la chaîne alimentaire". Cette "seconde affaire n'a rien à voir" avec le scandale européen de la viande de cheval faussement estampillée bœuf dans des plats préparés, avait tenu à préciser Stéphane Le Foll.
Pourquoi n'ont-elles pas retirées de la chaîne alimentaire?
Selon un porte-parole du ministère de l'Agriculture, l'alerte britannique est intervenue trop tard. Ces carcasses, arrivées en janvier, "avaient [déjà] été transformées".
Les produits qui pouvaient encore être retirés l'ont été, mais certains avaient déjà été probablement consommés, a-t-il ajouté.
Quels sont les risques pour le consommateur ?
Selon le ministère de l'Agricultre, le risque est "mineur pour la santé". Le phénylbutazone est médicament est un antidouleur potentiellement nocif pour la santé humaine, parfois utilisé pour soigner les chevaux. En France, la molécule de phénylbutazone a reçu un "avis défavorable" de la Haute autorité de santé, qui a préconisé l'abandon de son remboursement en avril 2011."Compte tenu de sa mauvaise tolérance, en particulier de son risque hématologique grave, son rapport efficacité/effets indésirables est moins favorable que celui des alternatives thérapeutiques", écrivait l'autorité sur son site internet.
Le laboratoire Novartis a mis fin à la commercialisation de Butazolidine, médicament à base de phénylbutazone, le 31 décembre 2011, rappelle ce blog spécialisé. Ce dernier parlait alors d'un "risque de destruction de certains globules blancs, potentiellement mortel", notamment chez les patients ayant pris Butazolidine sur une longue durée.
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